Un conseil municipal efficace et démocratique

Le moment de l’élection est crucial, déterminant mais les moyens permettant aux élus de rester en contact avec la population sont essentiels pour une véritable démocratie locale.
Les pouvoirs dont disposent les municipalités pour faire face à leurs responsabilités de « gouvernement de proximité » sont très limités au regard des grands enjeux actuels : logement, itinérance, écologie… aussi la capacité à mobiliser les citoyens par le biais de structures diverses peut faire la différence dans les rapports avec les autres niveaux de gouvernement.

Parmi les engagements qui me parlent dans la Plateforme de Projet Montréal et qui relèvent plus directement des compétences municipales (que le projet de tramway dans l’Est, avec lequel je suis, par ailleurs, d’accord) : la piétonnisation du Vieux-Montréal (enfin !); un fonds de 100M$ qui devrait permettre de lever 1 milliard $ (la page Wikipedia sur les élections 2025 parle de 500K$) pour faciliter le financement les projets de logement hors-marché; et dans mon quartier, l’agrandissement du Cap St-Barnabé, et la préservation du boisé Steinberg; et cette idée d’avoir une personne responsable de la coordination des chantiers… ne manque qu’un Tableau de bord, où l’on pourrait suivre l’avancée (ou les retards) des multiples travaux en cours !

Ces engagements (et beaucoup d’autres) ont souvent fait l’objet de discussions et propositions lors des travaux préparatoires à la dernière assemblée générale annuelle de Projet Montréal.

Pour ce qui est de Ensemble Montréal, la promesse de Couper au moins 1 000 postes à la Ville de Montréal donne le ton ! Ça va motiver les troupes, ça :-/

À propos des chefs

Madame Ferrada a quitté le bateau en détresse du parti libéral de Justin Trudeau juste avant que Marc Carney annonce ses intentions… je me suis souvent demandé à quel point elle regrettait son geste. Député du quartier Hochelaga pendant quelques années, elle était ministre du Tourisme et responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec depuis moins de deux ans au moment de quitter la scène fédérale pour briguer (sans opposition) la direction du parti Ensemble Montréal, l’ancien parti de Denis Coderre.

Lors du mandat 2021-2025, les 23 élus d’Ensemble Montréal forment l’opposition officielle et proviennent de plusieurs arrondissements de Montréal, notamment ceux de Montréal-Nord, Outremont, Saint-Léonard, Saint-Laurent, Pierrefonds-Roxboro et L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, où le parti obtient les postes de maires d’arrondissement.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ensemble_Montréal

J’ai connu Luc Rabouin alors qu’il était organisateur communautaire en CLSC et revenait du premier Forum social mondial qui s’était tenu au Brésil. Au moment de son élection au poste de maire de l’arrondissement Plateau-Mont-Royal, en 2019, La Presse écrivait :

L’homme de 51 ans est directeur du développement stratégique à la Caisse d’économie solidaire Desjardins depuis trois ans et il a passé les dernières années de sa carrière à se spécialiser en développement économique local, notamment au sein du Centre d’écologie urbaine de Montréal, de Communauto France et de la Corporation de développement économique communautaire (CDEC). 

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2019-10-06/plateau-mont-royal-luc-rabouin-succede-a-luc-ferrandez

Je ne savais pas qu’il avait été responsable du développement stratégique à la Caisse d’économie solidaire de Desjardins. Je l’avais vu à l’oeuvre pour promouvoir les budgets participatifs (une idée ramenée du Brésil) en tant que directeur du Centre d’écologie urbaine.


Au final j’ai l’impression que Ferrada nous propose de revenir à l’ère Coderre-Tremblay, où les promoteurs seront les premiers architectes du développement de Montréal, au profit du capital plutôt que des gens . Rabouin n’est pas une « rock-star », comme il le confiait récemment à La Presse, mais je pense qu’il peut s’appuyer sur un parti qui a des antennes et des racines dans les quartiers montréalais. Son expérience à la Caisse solidaire me fait dire que son idée d’un Fonds pour le logement pourrait marcher…

Ce ne sont pas les pistes cyclables qui sont l’enjeu de la prochaine élection montréalaise mais bien le développement de l’Est, la construction de logements pour les gens, l’accès au fleuve et la préservation des quelques espaces verts qui nous restent… Une ville de savoirs, de culture, d’industries qui sache mobiliser ses ressources et ses gens, et non seulement des capitaux au profit des capitaux. Oui nous avons besoin de capital, comme des pouvoirs et investissements provinciaux et fédéraux mais nous avons besoin d’un parti avec des racines et des antennes pour orienter ces investissements.

CLSC et développement des communautés

des pratiques invisibles ?

En lisant le document Orientations ministérielles relatives à la mission des centres locaux de services communautaires (CLSC), qui trace un Portrait et perspectives des services en CLSC au Québec, dans le but de Favoriser des services communautaires locaux ancrés dans une approche de proximité, en phase avec la réalité du territoire et des communautés qui le composent, j’ai cru, un moment, qu’enfin, après tant d’années d’éloignement et de centralisation… on allait enfin reconnaitre l’importance de l’intervention en développement des communautés, en soutien au développement des communautés, en organisation communautaire…

Je suis déçu. Pas une fois on parle de programmes d’organisation communautaire. Dans l’ensemble des programmes listés en annexe 5, et des interventions compilées dans l’annexe suivante (6), onze (11) RLS sur les 95 existants ont indiqué (dans I-CLSC) avoir eu des activités de « Soutien au développement des communautés et à l’action intersectorielle » pour un total de 42 interventions (en 2024).

Il est possible que les services d’OC soient saisis en tant que Autres activités en santé publique (présentes dans 51 RLS) totalisant 6086 interventions… Pendant la même période, il y a eu 23 648 242 interventions « Aide à domicile régulière ».

Cette quasi absence des pratiques de soutien au développement des communautés et à l’action intersectorielle dans les statistiques d’intervention (I-CLSC) ne m’a pas vraiment surpris. Il a toujours été difficile de « mettre dans de petites cases statistiques » l’intervention communautaire. Je me suis demandé jusqu’où les pratiques de développement communautaire étaient intégrées dans les actuelles planification du MSSS.

ChatGPT à la rescousse

C’est la question que j’ai posée à ChatGPT. Qui fut suivie d’autres questions, elles-mêmes suggérées par le logiciel :

  • extraire tous les passages du PNSP 2015-2025 relatifs au «soutien au développement des communautés», avec une analyse par domaine
  • comparaison structurée entre ce que le Programme national de santé publique 2015 2025 (PNSP) promettait et ce que les études et évaluations (notamment de Institut national de santé publique du Québec — INSPQ) montrent comme état de la mise en œuvre en la matière
  • exemples concrets régionaux au Québec de mise en œuvre (et de soutien) du développement des communautés dans le cadre de la politique de santé publique
  • un tableau exhaustif pour toutes les régions administratives du Québec (ex : 17 régions) avec les projets connus, leurs forces/faiblesses, et un petit «profil de terrain» pour un quartier urbain défavorisé dans chaque région

Vous pouvez lire le compte-rendu de cet échange : Quelle place pour le soutien au développement des communautés dans les politiques actuelles du MSSS ?

Comme je le notait en fin de parcours, il aurait fallu étendre le questionnement au-delà du champ d’action de la santé pour avoir un véritable portrait du soutien accordé actuellement par l’État au développement des communautés. Mais ce n’était pas ma préoccupation première : je m’inquiétais du peu de visibilité de cet objectif, pourtant réitéré à plusieurs reprises par les politiques de santé publique, dans les données colligées par le comité souhaitant renouveler, réaffirmer la mission du CLSC.

des interventions complexes, des indicateurs qualitatifs

L’exercice avec ChatGPT pour retrouver des références au soutien au développement communautaire dans les textes officiels, pourrait en rester là, au niveau des textes écrits et diffusés, au niveau du débat d’idées et de mots. Un domaine où les LLM (large language models) excellent. Mais la réalité est plus épaisse, plus complexe, elle est faite de sang, de merde, et de rapport de force, de luttes d’influence et de territoires.

Il faut se demander pourquoi les efforts de concertation intersectorielle sont si difficile à implémenter? Est-ce simplement un manque de formation et de compétences locales comme le suggère les évaluations de l’INSPQ? Comme le disait, la publicité des cornichons, « on ne donne pas ce qu’on n’a pas. » Lorsqu’on a que de la formation à offrir, on regarde où il en manque et on interprète les blocages en terme de formation à développer.

Le non-dit, la (supposée) « résistance au changement » c’est aussi, la résistance au pouvoir réducteur, au bulldozer d’une centralisation simplificatrice, destructrice de différence et d’humanité. Ces aspects du réel qui non seulement sont difficiles à mettre en formulaire, mais aussi s’opposent à une approche unilatérale, consensualiste, qui refuse de reconnaître l’altérité et la différence, le conflit. Une approche totalitaire?

Cette difficulté à mettre en œuvre les orientations de développement des communautés dont témoignent le peu de statistiques dans ce créneau d’intervention, est-ce dû à un manque de compétences locales? Ou n’est-ce pas plutôt un manque de reconnaissance, d’adaptation des outils statistiques à une pratique qualitative, qui se joue autant dans le non-dit que dans les rapports officiels et compte-rendus écrits. On peut être un très bon organisateur communautaire et avoir peu de propension à l’écriture. Les capacités d’écoute, essentielles pour permettre à ceux celles qui ne sont pas écoutés de s’exprimer, peuvent donner du pouvoir. Les capacités de liaison entre acteurs différents peuvent s’exercer dans l’ombre d’autant plus efficacement que les dits acteurs auront confiance et ne craindront pas d’être remplacés, de se faire imposer des solutions qu’ils n’ont pas choisies.

Je me suis demandé si les nouvelles technologies, comme cette capacité des ordinateurs d’aujourd’hui à transcrire un flot verbal en texte, et même à le réorganiser pour qu’il devienne plus lisible, est-ce que ces capacités numériques pourraient être mises à profit pour inclure le « qualitatif », ce qui est difficile à mettre dans des cases statistiques?
Peut-être, mais il y a des dangers à mettre par écrit, à rendre explicites les tensions, les intérêts contradictoires, qui s’entrechoquent dans les relations intersectorielles et interinstitutionnelles. Les intérêts et intentions, parfois inavoués, des acteurs ne peuvent pas être mis au jour sans conséquence : réactions défensives, de déni… alors qu’ils sont parfois inconscients. Rendre explicite notre lecture des intentions des acteurs peu parfois servir à l’atteinte des objectifs poursuivi collectivement, mais cela peut aussi transformer les termes du jeu sans pour autant conduire à une solution. Il faut trouver une, des manières de faire mieux voir le travail de développement communautaire dans les CLSC sans nuire à ses fins.

Par ailleurs l’émergence d’instances et d’organisations indépendantes des CLSC visant à soutenir le développement des communautés est importantes : CDC, tables de quartier, municipalités ont toutes un rôle à jouer. Comment articuler l’action d’un partenaire institutionnel (CLSC) avec des acteurs qui souhaitent affirmer, maintenir leur indépendance (organisations communautaires) ou qui sont (plus ou moins) nouveaux dans le champ du DC (municipalités et MRC) ?

Il y a sans doute autant de réponses à cette question qu’il y a de communautés différentes, de configurations différentes des « systèmes d’action locaux », et de capacités distinctes disponibles dans des CLSC qui sont depuis quelques décennies pressés de comptabiliser leurs faits et gestes pour les inscrire dans des plan d’action aux effets mesurables (à court terme si possible).

vendredi vrac (12)


Au-delà du cône orange, on veut une ville de Montréal inclusive et solidaire – Coalition montréalaise des Tables de quartier

À l’occasion des élections municipales du 2 novembre 2025, la CMTQ met de l’avant sa plateforme afin de promouvoir des milieux de vie solidaires, inclusifs et résilients. Nous invitons les candidates et les candidats à prendre position et à s’engager clairement sur 10 enjeux prioritaires qui influencent directement les conditions de vie des Montréalaises et des Montréalais

La plateforme de la Coalition pour l’élection 2025

Reboisement social à la MRC de Lotbinière : une initiative collective

Vendredi dernier, 16 bénévoles de la MRC de Lotbinière et de la Chambre de commerce de Lotbinière ont participé à la plantation de 195 arbres et 175 arbustes sur deux sites stratégiques.

Fonds québécois d’initiatives sociales: appel de projets destiné aux organismes communautaires

Les organismes communautaires œuvrant sur le territoire de la MRC de Deux-Montagnes sont invités à déposer un projet dans le cadre du Fonds québécois d’initiatives sociales (FQIS) 2024-2029 qui a pour objectif de soutenir financièrement des initiatives locales et régionales qui contribuent à améliorer les conditions de vie et à renforcer le tissu social. Ce fonds découle du Plan d’action gouvernemental visant la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (Mobiliser. Accompagner. Participer  ̶ PAGMAP) du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MESS). Les organismes communautaires sont invités à déposer leurs projets entre le 18 octobre 2025 et le 6 janvier 2026.


Gatineau adopte sa première politique municipale sur l’équité, la diversité et le vivre-ensemble

2 octobre 2025. – La Ville franchit un jalon important dans son engagement envers l’inclusion en adoptant sa toute première politique sur l’équité, la diversité et le vivre-ensemble. Cette politique confirme la volonté de Gatineau de bâtir un environnement de travail où les personnes contribuant à sa mission se sentent respectées, en sécurité et pleinement intégrées, le tout en reflétant la richesse et la diversité de sa population.

Respecter les besoins d’intimité et de sexualité en milieu d’hébergement de longue durée

Ces lignes directrices s’adressent à tous les prestataires de services œuvrant dans les milieux d’hébergement de longue durée et concernent les clientèles adultes hébergées. Elles visent à soutenir les milieux d’hébergement en matière de reconnaissance et de respect des besoins d’intimité et de sexualité.

Pétition à signer : Un Canada fort, sauf pour les femmes ? Refusons les coupures budgétaires

Le Plan ministériel 2025-2026 du ministère des Femmes et de l’Égalité des genres Canada prévoit une réduction de plus de 80 % du financement d’ici 2027-2028. Cette décision menace directement les services essentiels destinés aux femmes francophones et acadiennes vivant en situation minoritaire partout au pays.

La MRC de La Haute-Yamaska appelle les citoyens et organisations à déposer des projets en économie circulaire.

Un tout premier appel de projets en économie circulaire et réduction des matières résiduelles voit le jour en Haute-Yamaska. Son objectif est de mobiliser les citoyens et les organisations à instaurer des projets favorisant de nouvelles initiatives de réduction à la source, de réemploi et d’optimisation des ressources.

Ainsi, entre le 14 octobre et le 8 décembre 2025, les organisations à but non lucratif (OBNL), associations de voisins, coopératives, groupes de citoyens et entreprises privées sont invités à concevoir de nouveaux projets favorisant une consommation plus responsable en Haute-Yamaska.

Pour une information citoyenne : Pivot se joint au projet Documentalistes Canada

Documentalistes Canada, un projet dans le cadre duquel des citoyen·nes sont formé·es pour couvrir des assemblées publiques, a récemment lancé sa branche montréalaise. Les notes issues de cette initiative seront publiées sur le site de Pivot.

Des conseils d’arrondissements aux commissions permanentes, les « documentalistes », spécialement formé·es pour ce faire, porteront un œil attentif à ces réunions où les élu·es décident de l’avenir de Montréal. Ils et elles partageront des comptes rendus contenant des informations pertinentes, digestibles et factuelles, en travaillant main dans la main avec des journalistes professionnel·les qui vérifieront les faits rapportés.

Plaidoyer sur la précarité socio-économique. Cahier de proposition en vue des élections municipales 2025 par le Conseil interculturel de Montréal

L’objectif ici est double : d’abord, inciter les personnes qui seront élues en novembre prochain à prendre des mesures concrètes dans leurs champs de compétence. Ensuite, rappeler l’importance d’évoquer ces enjeux auprès des autres paliers gouvernementaux.

Les municipalités en action contre les changements climatiques, un dossier Agora

Un dossier complet destiné aux acteurs municipaux et aux partenaires du milieu. On y trouve des outils, des statistiques et des informations permettant un passage à l’action pour le mieux-être des communautés. Télécharger gratuitement

Élections municipales 2025, Ça change quoi dans nos vies?

Ce guide du MEPACQ (Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec) s’adresse à tous les organismes qui se consacrent à l’éducation populaire. Il présente un tour d’horizon du pouvoir municipal. C’est quoi une municipalité? Comment ça fonctionne? Ça change quoi dans nos vies? Quels sont les enjeux sociaux importants? Vous y trouverez une proposition d’atelier d’éducation populaire.

Rendez-vous de l’entrepreneuriat collectif 2025 de l’Estrie

Grâce à son intelligence collective et à sa volonté de répondre aux aspirations et aux besoins des communautés, le mouvement de l’économie sociale contribue positivement à la transformation des systèmes économiques.

L’intention du Rendez-vous de l’entrepreneuriat collectif de l’Estrie est de bâtir sur ce message fort du Sommet de l’économie sociale de mai 2025 et d’y donner suite en formulant des stratégies concrètes pour notre région.

Récipiendaires 2025-2026 du Fonds Collectif pour le climat et la transition écologique de la FGM

L’édition 2025-2026 du Fonds Collectif pour le climat et la transition écologique de la Fondation du Grand Montréal (FGM) s’inscrit dans une perspective de justice environnementale et sociale. Le Fonds soutiendra des initiatives visant à renforcer le pouvoir d’agir des communautés mobilisées pour faire face aux effets de la crise climatique et combattre ses causes.

En tout, 144 initiatives ont été déposées dans le cadre de l’appel à projets. Après une analyse rigoureuse menée par le comité consultatif du Fonds, nous sommes fiers de présenter les 16 récipiendaires de cette année

Regard sur les réalisations du Programme national de santé publique 2015-2025

Ce document vise à mettre en valeur des réalisations de la santé publique. Il permet d’illustrer l’étendue et la diversité des actions découlant du Programme national de santé publique 2015-2025, sans être un bilan exhaustif de celles-ci. Il s’adresse à tous les acteurs du réseau de la santé et des services sociaux, leurs partenaires ainsi qu’à toutes les personnes concernées et intéressées par l’action de santé publique.

le Grand Nord et la souveraineté canadienne

Trois articles (dont j’ai fait des traductions) nous rappellent l’importance du Grand Nord pour le Canada (et le Québec) en terme de souveraineté, qu’elle soit entendue en termes politique, militaire ou numérique.

Dans Après le dégel, Bolton trace les parcours actuels et éventuels des navires transportant produits pétroliers et manufacturés entre l’Europe et l’Asie. La navigation saisonnière s’accélérera avec la fonte des glaces, qui devrait permettre la traversée de l’Arctique dans les eaux internationales d’ici 2036 !

Illustration de Jacob Bolton

L’article de Griffiths et celui de Macdonald et Hadfield mettent en lumière la dimension militaire des enjeux. Le premier indique à quel point la souveraineté canadienne dans les eaux arctiques est fragile. Il imagine comment les États-Unis pourraient contester cette souveraineté en y envoyant des navires de guerre… Hadfield, l’astronaute canadien, et Macdonald font la promotion d’une présence accrue du Canada dans l’espace nordique, pour affirmer notre souveraineté tout en contribuant à la surveillance de la région, dans le cadre des ententes de NORAD ou de l’OTAN. Une partie de l’augmentation des budgets militaires annoncée par le gouvernement Carney devrait être utilisée à cette fin, selon les auteurs.

Un Nord numérique ?

L’Europe, le Canada et les pays d’Asie autres que la Chine souhaitent réduire leur dépendance aux Big Tech américaines, ce qui ne sera pas facile considérant que ces dernières fournissent une grande partie des services numériques dans le monde actuellement.

Amazon, Microsoft, Google et leurs homologues ont acquis un pouvoir énorme sur nos système sociaux, économiques et politiques en s’emparant du contrôle monopolistique des principales technologies numériques. Ces trois entreprises contrôlent à elles seules près de 70 % du marché de l’informatique dématérialisée et plus de la moitié des câbles sous-marins dans le monde si l’on inclut Meta. L’adoption accélérée de l’intelligence artificielle (IA) n’a fait qu’aggraver la situation.

Reclaiming Digital Sovereignty, par Durand, Rikap, Marx et Gerbaudo

Le poids démographique et économique du Canada l’oblige à faire alliance avec d’autres dans ses efforts vers plus de souveraineté numérique. Mais sa position géographique pourrait lui permettre d’offrir à ses alliés une avenue pour plus d’indépendance en matière de communication internationale. Une liaison numérique par cables sous-marins passant par l’Arctique permettrait de relier l’Europe à l’Asie sans passer par les serveurs américains. Cela pourrait aussi représenter une perspective de développement différente pour le nord canadien, autre que l’acheminement du pétrole !

Une telle liaison numérique ne pourrait-elle aussi servir à l’établissement de centres de données profitant des basses températures ambiantes ? À condition d’y amener aussi de l’électricité dont ces centres sont gourmands ! Actuellement les communautés arctiques se fournissent en électricité grâce à des générateurs au diesel.

Nous disposons actuellement de 25 génératrices dans chacune des 25 collectivités du Nunavut, toutes fonctionnent au diésel pour produire de l’électricité. Chaque année, le diésel est acheté et acheminé en vrac durant la courte saison estivale et entreposé dans des réservoirs situés dans chaque collectivité.

Électricité au Nunavut

La Société d’énergie Qulliq a développé des programmes pour inciter les acteurs locaux à développer des projets d’énergie renouvelable. Des études ont été menées pour chacune des 25 communautés du Nunavut en vue du développement d’énergie renouvelable qui viendrait complémenter ou graduellement remplacer la génération au diesel . Par exemple, pour les communautés dans la région de Kitikmeot – Cambridge Bay / Gjoa Haven / Taloyoak / Kugaaruk / Kugluktuk. Un programme d’achat de l’énergie produite par les acteurs locaux, dont on peut consulter le contrat-type.

Mais plus que des études, des projets ont été développés et sont en fonction dans différentes communautés du Nunavut et du Nunavik.


[Ajout : 6 octobre] Le gouvernement du Canada finance de grands projets d’énergie propre dans des communautés autochtones au Québec.


La perspective, la promesse canadienne de consacrer des dizaines de milliards en dépenses militaires au cours des prochaines années devrait servir à faire plus que d’acheter des avions et des navires hors de prix. L’indépendance numérique du pays devrait faire parti du « package », considérant que l’actuelle concentration des réseaux autour, à travers de quelques grands fournisseurs américains est un risque contre lequel se prémunir. Une liaison numérique pan-canadienne passant par le nord serait un atout non seulement pour le pays mais aussi pour nos alliés qui souhaitent contrebalancer leur propre dépendance aux infrastructures états-uniennes.


vendredi vrac (11)

Des petites nouvelles choisies par mes soins avec NetNewsWire

La Ville de Lac-Brome lance son module de consultation citoyenne

La Ville de Lac-Brome est heureuse d’annoncer le lancement d’un tout nouveau module de consultation citoyenne, un outil numérique permettant aux résidentes et aux résidents de contribuer à la mise en œuvre de divers projets municipaux.

Y a-t-il trop de municipalités au Québec?

Environ 700 municipalités comptent moins de 2000 habitants. C’est autant de villes et villages qui composent avec un petit budget et peu de ressources.

Trois-Rivières dit oui à Unitaînés | Site officiel de la Ville de Trois-Rivières

Ce projet prévoit la construction de logements sociaux pour les personnes de 65 ans et plus, autonomes et à faible revenu.

Citoyen pour la mobilité, découvrez Trajectoire !

Trajectoire Québec réagit au discours de François Legault à l’occasion de la rentrée parlementaire à Québec.

La Ville de Montréal appuie Entremise pour transformer l’ancien couvent de la Résurrection en pôle d’économie sociale

Dans le cadre du projet de transformation majeure du domaine de l’ancien monastère de la Résurrection par le promoteur immobilier Prével, la Ville de Montréal est fière d’annoncer l’octroi d’une contribution financière de 450 000 $ sur trois ans à l’organisme à but non lucratif Entremise. Cette somme permettra en partie l’acquisition de l’ancien couvent et sa requalification en un pôle d’économie sociale où est prévue la construction de près de 700 logements.

Premiers jalons du corridor vert de l’Est : un grand pas vers une mobilité active et durable

La Ville de Montréal est heureuse d’annoncer les premiers jalons du corridor vert de l’Est, un ambitieux projet de verdissement et de mobilité active qui reliera la Rivière des prairies au parc de la Promenade-Bellerive. Ce corridor piétonnier et cyclable vise à connecter les grands parcs du secteur, dont le parc-nature du Ruisseau-De Montigny, le parc-nature du Bois-d’Anjou et plusieurs espaces verts locaux.

Protection de la jeunesse – Plusieurs directives pour mieux protéger les jeunes et encadrer les pratiques dans les centres de réadaptation

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) publie aujourd’hui un rapport d’enquête systémique sur l’utilisation des mesures de contrôle et les environnements physiques au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval.

Quand le phoque devient le miroir de nos déséquilibres | Journal le Mouton Noir

Il y a des animaux qui deviennent malgré eux les réceptacles de nos contradictions. Le phoque, dans le Saint-Laurent, est de ceux-là. Tantôt accusé de voler le poisson des pêcheurs, tantôt brandi comme victime des bouleversements climatiques, il oscille entre mascotte attendrissante et ressource économique taboue. Pourtant, lui, il n’a rien changé à sa routine : il nage, il plonge, il mange. C’est nous qui, incapables de gérer nos propres déséquilibres, lui collons sur le dos nos frustrations collectives.

La diète de « santé planétaire » actualisée

Dans un nouveau rapport, la commission EAT-Lancet donne les ingrédients pour une planète en santé : moins de viande, plus de plantes et une pincée d’équité.

La Ville adopte une politique de développement social et un cadre en itinérance et cohabitation sociale | Ville de Sorel-Tracy

La politique de développement social servira de guide pour établir une vision partagée, préciser les principes d’action municipale et baliser les champs d’intervention de la Ville par rapport aux enjeux sociaux, et ce, en complémentarité avec les organismes communautaires. La raison d’être de cette politique est de favoriser la cohésion sociale, de soutenir des milieux de vie inclusifs et d’appuyer la mobilisation collective. Afin de mener à bien ce projet, la Ville a collaboré avec l’organisation Communagir.

Rapport annuel 2024-2025 du Protecteur du citoyen— Ministères et organismes : porter une écoute attentive et constante aux besoins des citoyens est un devoir incontournable pour l’État

Le protecteur du citoyen, Marc-André Dowd, a déposé son rapport annuel 2024-2025 à l’Assemblée nationale. Alors que les avancées technologiques au sein des pouvoirs publics multiplient les modes de communication avec leurs différentes clientèles, Marc-André Dowd insiste sur l’importance d’être à l’écoute des citoyens de façon attentive et empathique.

Développement du logement social: Chambly s’engage en identifiant un site et en nommant un partenaire de projet | Ville de Chambly

Le conseil municipal a résolu, lors de l’assemblée du conseil du 1er octobre, de confier la réalisation et la gestion d’un nouveau projet immobilier à l’organisme Les offices d’habitation du Bassin de Chambly et Roussillon, en plus de réserver un site stratégique pour la concrétisation de ce projet.

Une mesure pour stimuler l’offre de logements sociaux – Ville de Trois-Rivières

La Ville de Trois-Rivières veut obliger les promoteurs de projets résidentiels de 4 logements et plus à contribuer au développement de logements sociaux.

Lancement de la Politique MADA 2025-2028 | MRC d’Arthabaska

Avec la force du collectif et le cœur tourné vers l’avenir, la MRC d’Arthabaska a dévoilé hier sa toute nouvelle Politique MADA 2025-2028. Résultat d’une démarche collective sincère, inclusive et ancrée dans la réalité des personnes de 65 ans et plus, cette politique est le fruit d’un vaste travail de consultation, d’écoute et de mobilisation locale.

La Ville de Rivière-du-Loup lance son nouveau service d’autopartage

À compter d’aujourd’hui, la Ville de Rivière-du-Loup met à la disposition de la population une voiture électrique en libre-service, à un coût abordable. Avec son nouveau service d’autopartage, soutenu par le programme Signature Innovation – énergies renouvelables de la MRC de Rivière-du-Loup, la Ville souhaite favoriser la mobilité durable et optimiser l’utilisation de son nouveau véhicule municipal.

Bécancour dévoile son premier Plan d’action à l’égard des personnes en situation de handicap – Ville de Bécancour

Le conseil municipal de la Ville de Bécancour a adopté, lors de la séance ordinaire du 1er octobre, le tout premier Plan d’action à l’égard des personnes en situation de handicap de la Municipalité. Ce plan, fruit d’une collaboration étroite de plusieurs mois entre les organismes du milieu, les élus municipaux et l’équipe administrative, marque une étape importante vers une ville plus inclusive, accessible et engagée envers l’ensemble de sa population.

Services de développement local de la MRC de Deux-Montagnes: un bilan 2024 des plus positifs | MRC de Deux-Montagnes

En marge de la publication du Sommaire d’activités 2024 du Réseau des services de développement local des MRC par la Fédération québécoise des municipalités (FQM), la MRC de Deux-Montagnes dresse un bilan très encourageant de ses plus récentes réalisations en matière de soutien aux entreprises locales.

La Ville de Magog adopte sa première Politique du sport, de l’activité physique et du plein air

Soucieuse de la santé et du bien-être de sa population, la Ville de Magog a, hier soir, en séance publique, franchi un pas de plus en matière de développement social en adoptant sa toute première Politique du sport, de l’activité physique et du plein air. Il s’agit d’un outil de planification qui vise à identifier les espaces favorisant la pratique quotidienne d’activités physiques, proposer une offre diversifiée et adaptée aux besoins de la population et réduire les contraintes liées à l’accessibilité des activités. Celle-ci peut être consultée au ville.magog.qc.ca/politique-sport.

La Ville de Bromont dépose sa Politique de reconnaissance et de soutien aux organismes et lance une lecture citoyenne

La Ville de Bromont dépose sa Politique de reconnaissance et de soutien aux organismes (PRSO), un cadre modernisé qui uniformise et clarifie l’analyse des demandes de soutien, tout en renforçant l’équité, la transparence et l’efficience dans l’attribution des ressources municipales. La politique entrera en vigueur le 1er janvier 2027, avec une année de transition en 2026 afin de permettre aux équipes de rencontrer chaque organisme et de leur présenter la nouvelle politique, les types de soutien accordés et les modalités. Elle remplace celle de 2013.

Fruit d’une vaste démarche de concertation, la PRSO précise les critères de reconnaissance municipale, la catégorisation des organismes, les obligations réciproques, ainsi que la nature du soutien offert par la Ville, incluant le prêt de locaux et de plateaux, le prêt de matériel, l’accompagnement professionnel et technique, le soutien promotionnel et des programmes d’aide financière récurrente, ponctuelle et discrétionnaire.


En terminant, oui je sais, « community manager » n’est pas un organisateur.trice communautaire ! Mais outils numériques et communautés intentionnelles croisent parfois le chemin des communautés réelles 😉

Infographie : le community manager en 2025

Découvrez les résultats de notre enquête annuelle sur les community managers.


Et cette nouvelle, déjà annoncée par la liste RQIIAC : L’imposition de la philanthropie dans le financement de l’action communautaire


Je n’ai pas fait de classement par catégories… il n’y en avait que 20. Et puis, c’est « en vrac » ! GB