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Re: Civil society

Bonjour à tous, sur l-comm !

Vous êtes bien sages... Peut-être l'été qui arrive nous incitera-t-il à prendre la plume (ou le clavier) ? Voici quelques questions qui ressortaient de nos travaux récents au "comité contenu", qui tentait de saisir cette Grande question de la société civile, en l'articulant autour de quatre axes.

Avez-vous des idées sur les personnes ressources qui pourraient nous aider à pousser cette réflexion ?

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1) L¹indépendance de la société civile est-elle une question de principe importante dans le contexte actuel

a) Comment résister aux pressions accrues de l'État afin d'intégrer la gestion des ressources communautaires à la planification de ses propres ressources ?
b) Comment cette question se pose-t-elle dans les pays du Sud: la construction d'un État démocratique responsable peut-elle justifier la mise en veilleuse du pluralisme de la société civile ?
c) Et dans les régions rurales : les structures de l'État et de la société civile sont-elles nécessairement plus intimement liées ??

2) Comment développer une saine interface entre la Société civile et l'économie ? Les projets d'insertion par l¹économique, d'économie sociale, de développement économique communautaire (DEC) sont-ils des "solutions" pour l'État et pour l'économie, mais peu pour la société civile ?

a) Comment éviter la mercantilisation des rapports sociaux et des objectifs, alors que des organismes communautaires et d'éducations se voient imposer des objectifs marchands de vente et d'autofinancement ?
b) Y-a-t-il des efforts parallèles qui se mènent en vue de "civiliser" l'économie ??
c) Cette question n'est-elle pas une question "du Nord", de nostalgiques de l'État-providence ? Les pays du Sud n'ont-ils pas une obligation plus pressante d'intégrer les objectifs sociaux et économiques de développemnet ?

3) Le constat d'une professionnalisation des services communautaires et associatifs a été souvent fait. Comment éviter que cela conduise à une diminution de l'espace démocratique (déficit démocratique) d'expression et de contrôle citoyens ?

a) Les objectifs de concertation locale (ou régionale) mobilisent plus facilement les permanents et employés que les élus ? La concertation a-t-elle remplacé la revendication ?
b) Peut-on faire autrement que d'opposer la logique citoyenne (ou "profane") à la logique professionnelle et experte ? Y-a-t-il un dialogue possible ?
c) Les nouvelles technologies ouvrent-elles des espaces et voies de participation renouvellée qui pourraient nous aider à contrer ce déficit démocratique?

4) Comment et jusqu'où les organisations de la Société civile peuvent-elles jouer un rôle à l'échelle internationale ?

a) Sur des questions telles l'environnement, la régulation internationale des marchésŠ les ONG peuvent-elles favoriser la responsabilisation internationale ?
b) Cette responsabilité pourrait-elle aller jusqu'à favoriser l'émergence de nouvelles structures internationales ?
c) Quels rôle pour contrer les effets de la globalisation sur les communautés locales et régionales ?

Gilles Beauchamp, pour le comité contenu

Pour répondre, ou poser vos questions à la liste : l-comm@cam.org