Veilleurs demandés

Le concept de veille a été popularisé particulièrement dans le sens de veille technologique et économique, où des groupes d'entreprises, des secteurs industriels ou même des États s'assurent de surveiller les dévelopements nombreux et imprévisibles d'un marché qui peuvent influencer positivement comme négativement la croissance et le fonctionnement de leur secteur.

Un peu dans le même sens on parle connaissance et surveillance, dans le domaine de la santé publique, mais aussi dans le domaine écologique et des sciences de la nature.

Dans le secteur, les secteurs devrais-je dire, qui sont les champs d'opération et d'intervention de l'organisation communautaire en CLSC, une telle activité de "connaissance et surveillance" ou encore de veille est nécessaire afin de voir venir et d'être à même d'agir en temps opportun soit en réaction à des décisions (administratives, politiques, économiques) ayant des conséquences pour les communautés et organisations que nous accompagnons ou de façon proactive, en saisissant des opportunités (fenêtres ?) de développement qui s'ouvrent.

C'est un travail qui se fait "naturellement", en ce sens qu'il n'y a pas d'organisation communautaire possible sans cette lecture et analyse du contexte. Les dernières années nous auront montré que cette dimension de surveillance conjoncturelle et politique prend de plus en plus de place, ne serait-ce qu'en regard de la multiplication des consultations publiques et processus de planification engageant une interaction avec les milieux et organismes communautaires. Rien que pour suivre les projets de loi touchant nos clientèles, nous avons besoin d'obtenir rapidement et de faire circuler autour de nous textes et critiques, références,  argumentaires et dossiers. À cette fin, nous utilisons de mieux en mieux les technologies de l'information et des communications.

Nous pouvons et nous devons aller plus loin, structurer et optimiser nos efforts de veille sociale et politique et c'est à cette fin que je propose la mise en place d'une série de "carnets Web" (weblogs) thématiques et personnels (*) qui seraient liés entre eux et au site du RQIIAC.

Ces carnets seront la 'face publique' de travaux qui pourront aussi être alimentés par les communications par courriel (abonnement à des listes, ou réception de messages personnels), des recherches dans les moteurs du Web, la visite régulière de sites... en plus de l'utilisation de cet outil particulièrement bien adapté au carnet Web qu'est l'agrégateur de nouvelles. Ce dernier outil étant basé sur une formule d 'abonnement à ce qui se publie sur des sites webs (ou autres carnets) par le biais d'un fil RSS : une version d'un site dans un format particulier, souvent remarquable par ce petit carré rouge Click to see the XML version of this web page. qui permet, lorsqu'on s'y abonne avec un agrégateur, de centraliser en une seuleme page tous les éléments récemment publiés dans un nombre important de site. Autrement dit, c'est la machine qui fait le tour de 10, 20, 50 sites différents et en rapporte uniquement ce qui y a été ajouté depuis la dernière fois.

Armés d'un carnet, et d'un agrégateur intégré, notre veilleur ou veilleuse peut facilement repérer l'article intéressant pour son domaine de surveillance, et le republier dans son carnet, en y ajoutant un mot s'il le désire.

À partir d'un noyau de 4-5 veilleurs-carnetistes, dont certains billets pourront être centralisées sur une page unique (grâce à l'outil de publication à multiples auteurs de Radio) - par exemple la page d'accueil du site - alors que l'ensemble des billets d'un carnet constituerait un pole de référence, un site de veille thématique.

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(*) Pourquoi thématiques ET personnels ? Parce que la tenue d'un tel carnet est un labor of love comme disent les anglais... et demande un investissement personnel d'intuition, de créativité... qui peuvent difficilement être l'objet d'une définition strictement fonctionnelle et organisationnelle. Ce qui ne veut pas dire que le carnet Web devient un journal personnel, mais plutôt que les choix, les pistes ouvertes, les découvertes partagées sur ces pages résultent d'une démarche qui prendra une couleur, un style qui seront nécessairement personnels.