Une réflexion amorcée aux alentours du 8 mars, mais dont j’ai retardé la publication parce que je ne voulais pas que mon titre soit interprété comme le refrain de l’homme « opprimé »… loin de là. Je plaide plutôt pour le retour d’une masculinité éprouvée au cours des centaines de millénaires de l’évolution d’homo sapiens.
Un autre livre, écrit par une femme, décrivant la difficile adaptation des hommes à la montée des femmes vers l’égalité de statut, vers l’autonomie financière… Entrevue dans TG&M; article dans le WSJ.
Mais pourtant, ce statut social de pourvoyeur, de protecteur, de « supérieur »… ne s’est imposé que depuis la sédentarisation des humains… depuis que le développement de l’agriculture et l’élevage ont permis à l’homme de s’émanciper de l’incertitude de la chasse. Le mode de production de type « chasseur-cueilleur » avait dominé le développement de la culture et du phénotype humain pendant la plus grande partie de son émergence, soient des centaines de milliers d’années, pendant lesquelles les femmes avaient un apport aussi important (sinon plus) que les hommes à la survie de la famille, du clan. Comme je le disais, en terminant la lecture de Mothers and Others,
Les hommes (humains) ne seraient pas devenus ce qu’ils sont sans avoir partagé la charge (et le plaisir) des soins à apporter aux enfants. Un partage entre femmes de générations différentes (grand-mères, sœurs, filles) et entre hommes et femmes… Cela durant une période de temps beaucoup plus longue (dix fois, cent fois plus longue) que celle, récente, qui a vu la famille nucléaire et la filiation paternelle circonscrire à la fois le rôle des femmes et le milieu formateur et de support (Mothers and others) sur lequel les jeunes enfants peuvent compter.
Depuis quelques milliers d’années les sociétés humaines se sont sédentarisées, urbanisées, industrialisées… Continuer la lecture de « masculinité éprouvée »