Gilles en vrac… depuis 2002

deux rapports sur la santé

des différences sont significatives entre les Montréalais au statut socioéconomique bas et ceux au statut élevé pour plusieurs causes d’hospitalisation telles : les maladies mentales, le diabète et les maladies pulmonaires obstructives  chroniques (MPOC). [Communiqué de la DSP de Montréal]

Lancé le 24 novembre par l’ICIS, l’Institut canadien d’information sur la santé, Réduction des écarts en matière de santé : Un regard sur le statut socioéconomique en milieu urbain au Canada, un document de 171 page (pdf) fait le portrait des différentes régions urbaines du Canada, à partir des données du recensement (par aires de diffusion) et des données sanitaires. Pour les technophiles, dont je suis, une innovation avec la présentation des données socio-démographiques des régions urbaines sous la forme de cartes interactives visualisées avec le logiciel (gratuit) Google Earth. Malheureusement les représentations des statuts socioéconomiques (SSE) des populations sont encore basés sur les données 2001… En fait on a affecté le SSE de l’aire de diffusion de 2001 aux populations qui y habitaient en 2006. 🙁 (voir document méthodologique)

Une limitation qui rend les « prouesses » technologiques de la mise en cartes au niveau des aires de diffusion un peu… ridicule ? Était-ce si urgent de sortir ce rapport qu’on ne pouvait attendre (ou faire l’effort) d’actualiser les données aux résultats de 2006 ? Par ailleurs… même avec les données de 2006, les cartes de statut socioéconomique telles qu’élaborées sont beaucoup moins fines que celles de l’indice de défavorisation de l’INSPQ (les premières n’ont que 3 niveaux de différenciation).

dépenses de santé par province - 2008
dépenses de santé par province – 2008

L’autre rapport, en provenance du même institut, porte sur Les tendances des dépenses de santé (au Canada)  de 1975 à 2008.

On y remarque que la part des dépenses privées de santé (payées directement par les consommateurs ou par l’entremise d’assurances) augmentent régulièrement depuis 1975; que le Québec est la province qui dépense le moins en $ par habitant par année (5 4653$), la moyenne canadienne étant de 5170$. Le secteur public soutien à hauteur de 71,2% les dépenses de santé au Québec (70% pour le Canada). C’est donc dire que le privé occupe déjà 30% de l’espace de production des soins, services et produits de santé (médicaments, soins dentaires, soins de la vue…).

La part des hôpitaux dans les dépenses publiques continue de diminuer même si elle occupe encore la première place. Les dépenses de médicaments ont augmenté de manière exponentielle… financées à 63% par la poche du consommateur plutôt que ses impôts.

Dans une approche des déterminants sociaux de la santé… le fait que le Québec dépense moins que les autres en matière de soins et services de santé n’est pas nécessairement un problème : les dépenses qu’il fait (de plus que les autres) en matière de garderie, services sociaux, salaire minimum… pourraient expliquer les écarts en faveur des RMR de Montréal et Québec constatés dans le premier rapport.

Aucun des ratios des 13 indicateurs d’hospitalisation normalisés selon l’âge observé dans la RMR de Montréal n’était supérieur au ratio pancanadien. Les gradients étaient donc généralement moinsprononcés dans la RMR de Montréal que dans l’ensemble des 15 RMR. [(Réduction des écarts en matière de santé, page 61)]


Publié

par

Étiquettes :

Articles similaires (choisis par l’ordi) :

Commentaires

Qu'en pensez vous ?