Gilles en vrac… depuis 2002

devoir de vote

En effet, si les élus municipaux, provinciaux et fédéraux prennent une place légitime dans notre démocratie, les actions des citoyens et citoyennes, petites et grandes, sont fondamentales pour la qualité de vie de nos collectivités, voire même les bases d’une communauté en santé. [Le pouvoir citoyen]

Une des qualités premières, essentielles d’un élu d’aujourd’hui : être accessible grâce à son insertion dans de multiples réseaux. Réseaux de l’âge d’or et réseaux de syndicats, d’entreprises et d’associations citoyennes, réseaux administratifs et d’influence des différents paliers politiques. La connectivité d’un élu, et pas d’abord celle des nouveaux médias, le rend plus informé et plus influençable.

Même le plus informé, accessible et sympathique des élus ne pourra que regarder le train passer s’il n’est pas lui-même branché, partie prenante d’un projet plus grand, crédible. Une carte routière pour les prochaines années… qui ne se résume pas à un slogan ou un refrain. Une carte qui permette d’éclairer l’avenir prévisible, d’orienter les décisions difficiles que nous devrons prendre sans préjuger ou étroitesse idéologique. Un plan assez concret et ancré pour servir la communauté locale.

J’ai de la difficulté avec le refrain nationaliste tel que fredonné à tout crin par les souverainistes. Mais cette irritation n’est pas suffisante pour m’empêcher de voter pour un gouvernement péquiste. Je voudrais qu’il soit clair cependant que mon vote pour un gouvernement du Parti Québécois n’implique pas que je désire que s’amorce aussitôt une campagne référendaire. Je ne vote pas pour qu’on organise, le plus vite possible, un autre référendum. Ni pour qu’on suive une politique du pire dans les relations du Québec avec la fédération canadienne.

Tout à fait d’accord avec la défense et la promotion de la langue, de la culture, des intérêts de la nation québécoise sur la scène internationale comme dans la fédération canadienne. Et il est peu probable que cette dernière puisse se renouveler, ou se transformer suffisamment pour s’accommoder de l’existence d’une nation québécoise déployée, mature. Donc, si on ne peut la transformer de l’intérieur, il faudra la briser… ou bien accepter de briser, brimer le développement de la nation québécoise.

Ce sont de grandes questions qui ne se résolvent pas dans les quelques jours de discussion échevelée d’une campagne électorale. Je suis peut-être naïf mais je me demande par ailleurs si la conjoncture fédérale n’est pas favorable, non seulement à une « antagonisation » des relations permettant de démontrer l’inadéquation du cadre fédéral canadien – comme l’ont laissé entendre les péquistes – mais aussi favorable à un nouveau positionnement de la place du Québec dans la fédération. Et si on jouait la carte du NPD, dans une « deal » pour un gouvernement majoritaire NPD avec les autres régions du Canada ? Et si on pouvait ouvrir de nouvelles avenues de développement dans le cadre des négociations avec la communauté européenne ? (Incidemment, est-ce que les partis ont répondus aux questions de l’ATTAC ?) Et si un Super Plan NOSE (Nord-Ouest-Sud-Est) pour le Québec trouvait mieux à se réaliser en alliance avec différentes régions canadiennes que dans une superbe isolation ?

Bon, je pose plus de questions que je n’amène de réponses… mais c’est juste une façon de dire que les enjeux ne sont pas tracés d’avance. Nous avons peut-être encore quelques cartes à jouer dans la partie canadienne. Autant les jouer correctement. Qui sait, nous aurons sans doute encore à « jouer » dans des ensembles plus grands que nous.

<Ajout> Le discours économique de Pauline et un commentaire de Jean-François; des questions de l’ATTAC-Québec .


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Commentaires

Une réponse à “devoir de vote”

  1. Alex

    Je te rejoins papa, dans le sens où je voterai aussi PQ, mais plus pour bloquer les Libéraux que par véritable engouement pour Pauline et les péquistes… Je trouve le PQ un peu hardcore parfois
    avec ses lois et règlements sur la langue… mais en même temps je sais qu’il en faut… d’un autre côté, ce n’est pas en légiférant et en tentant d’imposer le français qu’on gagnera cette partie. Il faut être une société ouverte, dynamique, confiante… attirante aussi pour les allophones.

    Je crois fermement que l’intégration culturelle des nouveaux arrivants, mais aussi et surtout des enfants d’immigrés, repose sur une intégration économique réussie… s’ils ont une job intéressante, dans un milieu où le français est valorisé formellement et informellement, ça va faire une grosse différence.

    Je le vois dans mes amis de jeunesse chiliens, vietnamiens, haitiens, etc qui sont devenus professionnels dans des bureaux, policiers, entrepreneurs, profs, tandis que ceux qui rushent plus dans la vie sont souvent moins bien intégrés.

    Mais malheureusement c’est aussi la poule ou l’oeuf…. ils sont mal intégrés donc ils n’ont pas de job intéressante, donc ils s’intègrent pas…

Qu'en pensez vous ?