Gilles en vrac… depuis 2002

en route vers Action-Climat 2015 à Québec

Samedi le 11 avril, en route vers Québec pour une « action collective de masse » : Action climat, une manifestation de la volonté populaire, démocratique, de la société civile. Une volonté distincte, indépendante de celle des élus mais aussi de celle de la population en général autour des changements climatiques de plus en plus indubitables mais aussi autour des changements dans nos comportements, induits par cette conscience du climat changeant et des limites de plus en plus visibles et mesurables de la capacité d’absorption de la planète, ses océans et ses milieux naturels, absorption de ces extrants, déchets et pollutions, produits de l’action humaine ou encore effets de sa simple présence, en croissance exponentielle.

Croissance de la population multipliée par la croissance par habitant de la ponction en ressources, en matières et énergie.

Pourquoi si peu d’importance accordée à des signaux et constats répétés, de plus en plus alarmants ? Imaginez que l’appel de 1972  Halte à la croissance ? (The limits to growth) ait été pris au sérieux, plutôt que contesté, médit, contredit par des chercheurs et des groupes d’intérêt ? Le principe de précaution n’a pas bonne presse… ça fait des histoires moins sexy que les voitures de sport et la guerre. De toute façon la confiance manquait gravement entre les peuples et leurs dirigeants, pour mettre en œuvre un freinage et un virage dans la consommation de carbone, d’espace, de forêts, de poisson… alors que la Chine était en pleine révolution culturelle, le Vietnam en pleine guerre avec les USA, les pays arabes producteurs de pétrole s’apprêtaient à frapper un grand coup…

 On pourrait interpréter la hausse rapide du prix du pétrole, le « choc pétrolier » de 1973, comme une réponse logique, rationnelle des magnats du secteur devant la prise de conscience qu’il faudra bien, et cela assez rapidement, réduire la consommation de leur produit : si les bas prix (un gallon d’essence coutait 10 cents) se justifiaient dans une perspective d’écoulement à long terme sur un marché qu’ils pouvaient fournir, contrôler, la fin ou la réduction possible, de ce long terme justifiait d’augmenter le prix demandé. Augmentation du prix qui permit, paradoxalement, de soutenir l’exploration et la mise en service de nouvelles sources de pétrole, qui était soutenu par un développement rapide des marchés consommateurs de produits pétroliers.

 À défaut d’avoir été assez prévenants pour agir dès 1972, ne devons nous pas au moins tirer les leçons de notre inaction ? Identifier les causes et raisons de cette déraison ?

L’inadéquation des instances internationales, incapables de contenir les échanges entre parties dans des limites diplomatiques : la « communauté internationale divisée en deux blocs, au moins, se confrontant militairement sur plusieurs fronts… se menaçant de « destruction mutuelle assurée ». C’était la guerre. Froide et chaude. Pas la guerre totale, mondiale, car la menace nucléaire empêchait l’escalade. Mais les conflits entre blocs et régions empêchaient d’envisager même quelque’ action globale, concertée à l’échèle de la planète.

Depuis déjà 25 ans que le bloc de l’Est s’est effondré pouvons-nous identifier une transformation positive de la capacité des ces instances internationales à faire face à ces défis mondiaux ?


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