Gilles en vrac… depuis 2002

contrer le Dilemme du prisonnier ?

Collective behaviour and climate change: why would anybody bother?: « And now I’m just catching up with a recent study by CDX and the Centre for Sustainable Energy
on Mobilising individual behavioural change through community initiatives. The study investigated ‘what kinds of local and community initiatives are most effective at influencing changes in behaviour and at what levels, and whether any lessons learned from these are transferable to the issue of climate change.’The report provokes thinking about important issues. The key message seems to be that what is lacking is ‘a realistic sense of agency,’ and this is the problem to be solved. Part of the argument is that people are not motivated to take action (jointly or individually) on an issue which is not local, where their action has no immediate impact (or indeed any significant impact), and where the scale of any action taken is dwarfed by the impact of the inaction of others. »(Via Neighbourhoods.)

Pour ceux qui ne connaissent pas, le Dilemme du prisonnier est cet exemple de la théorie des jeux qui fait que deux participants (prisonniers) sont conduits à accepter des peines non négligeables pour éviter le risque d’une peine très longue, même si la collaboration entre les deux leur assurerait pratiquement la liberté…

Je ne sais si cet exemple s’applique vraiment à notre situation actuelle devant la menace de catastrophe écologique ? Ne pas agir maintenant garantie des lendemains plus douloureux… mais agir seul, sans impact suffisamment massif pour avoir quelque chance de changer les choses, c’est non seulement avoir des lendemains douloureux mais un présent aussi ! En effet, s’imposer des restrictions environnementales coûteuses dans une économie de marché ouverte… c’est s’exposer à perdre son marché… à moins que… celui-ci évolue vers plus d’éthique ?

Tout seul ?! Faudra-t-il attendre que la situation nous chauffe vraiment les fesses pour que démocratiquement les décisions soient prises ? J’ai l’impression qu’on n’est pas tellement loin de ça… mais encore, les décisions contraignantes à l’échelle internationale, qui les prendra ? Y a-t-il des précédents qui nous permettraient d’espérer ? L’interdiction de certains produits chimiques ? L’exemple de notre incapacité collective à gérer les ressources halieutiques… n’est pas rassurant.

À creuser : gène égoïste (Richard Dawkins), animaux altruistes; Éthologie et écologie comportementale (un cours d’Alain Lenoir, Université de Tours)… finalement, les animaux ont peut-être plus à nous apprendre, en matière de survie ?!


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Commentaires

Une réponse à “contrer le Dilemme du prisonnier ?”

  1. Notre incapacité à gérer à peu près toutes nos ressources naturelles, en fait, n’est pas rassurant. L’eau, par exemple, celle de la nappe phréatique qu’on laisse aujourd’hui spolier par les embouteilleurs ou celle de nos lacs et rivières qu’on a laissé polluer par les méga entreprises industrielles et agro-alimentaires…

    Mon hypothèse en vaut d’autres pour expliquer la torpeur qui nous paralyse : c’est ce sentiment d’aliénation que nous avons par rapport à nos ressources collectives vendues par nos gouvernements pour un petit pain. La terre et l’eau ne nous appartiennent plus — ou, ce qui revient au même, nous avons collectivement le sentiment qu’ils ne nous appartiennent plus. La perte du sentiment d’appartenance et la conviction qu’il y a collusion entre le politique et l’économique pour nous déposséder de nos richesses collectives nous laissent avec un sentiment de profonde impuissance. On nous a déconnectés, déracinés.

    Même localement, c’est l’indifférence quasi-totale face à des problématiques comme celle des cyanobactéries qui envahissent nos lacs (perçus comme des propriétés privées).

    Et le système démocratique dans lequel nous vivons qui favorise l’électoralisme profitable plutôt que l’imputabilité responsable, ne fera qu’accentuer ce sentiment d’incapacité collective.

Qu'en pensez vous ?