J’ai déjà parlé du Projet de recherche sur les politiques (Canada) qui a développé un dossier sur le capital social. Mais je n’avais pas mis la main sur ce bulletin de Recherche sur les politiques de santé, publié en septembre 2006, sur le thème : Le capital social et la santé : bonifier les avantages . Pour une introduction en termes clairs sur les liens entre capital social (CS) et réseaux sociaux, les formes de bridging, bonding et linking du CS (voir définitions page 29). On a extrait des données de l’Enquête sociale générale [ cycle 17 (2003) sur l’engagement social au Canada (24 951 répondants)] pour examiner la relation entre le statut socioéconomique, le capital social et la santé ; le vieillissement sain et le capital social…
Les deux derniers numéros de cette revue, qui n’a rien publié en 2008, portaient sur Les gens, les lieux et la santé; et Les conditions de travail des infirmières et infirmiers : comment relever le défi ?
Toujours sur la question du CS, je croyais avoir déjà parlé sur Gilles en vrac de cet article, , paru en 2004 dans la revue International Journal of Epidemiology. Il semble que non… Pourtant j’ai beaucoup apprécié ce long (17 pages) article de Simon Szreter et Michael Woolcock (Health by association? Social capital, social theory, and the political economy of public health). De fait il s’agit de plus qu’un article, c’est tout un débat qui est contenu dans ce numéro d’août 2004 de la revue. Avec des répliques ou commentaires de Robert Putnam, entre autres. En plus de soulever des questions sur la manière dont les politiques de santé publique peuvent (ou non) avoir un effet sur la santé en s’appuyant sur la théorie du capital social, le texte de Szreter et Woolcock amène une définition de « linking social capital » qui introduit une notion de verticalité, de pouvoir.
We would define linking social capital as norms of respect and networks of trusting relationships between people who are interacting across explicit, formal or institutionalized power or authority gradients in society. (p.655)
N’étant pas un « académique » sur la question, Szreter n’était peut-être pas le premier à introduire cette dimension verticale de pouvoir dans la définition du capital social mais ce texte a été suffisamment important pour être cité plusieurs fois par le document « cadre de référence » de la commission de l’OMS sur les déterminants sociaux de la santé. C’est ce qui m’a amené alors à chercher cette source, qui était heureusement disponible en accès libre sur le site de la revue.
En terminant, pour revenir à la première revue citée plus haut, il est intéressant de voir appliqué la théorie du capital social à l’évaluation de programmes comme PACE ou encore des programmes d’allaitement. (voir article page 28 et ss).