retraites, immigration et travail

Plus d’un million de Québécois prendront leur retraite d’ici 2017. La moitié d’entre eux auront quitté leur emploi dans moins de trois ans. En 2009 seulement, le gouvernement prévoit environ 100 000 départs. La plupart des travailleurs partiront à 58 ans dans le secteur public, et à 61 ans dans le secteur privé. [lesaffaires.com – oct. 2009]

Avec 49 489 immigrants au total en 2009, (statistiques récentes) les jeunes qui arrivent sur le marché du travail pourront-ils combler la différence ? Certaines études affirment que non.

L’arrivée des jeunes sera insuffisante pour remplacer cette génération. D’après les projections de Statistique Canada, la population âgée de 15 à 64 ans amorcera une baisse { au Québec} dès 2013, tandis qu’elle continuera de croître au Canada et en Ontario. [Point de vue économique, Desjardins – 13 août 2008 – pdf]

Avec des taux de chômage à la baisse (p. 4 du document cité), il y aura un effet de rétention sur les travailleurs plus âgés et d’attraction pour les plus jeunes… Continuer la lecture de « retraites, immigration et travail »

La révolution moderne

Il y a quelques temps, plus d’un an certainement, j’ai été vraiment enthousiasmé par la lecture de ce texte de Marcel Gauchet, La révolution moderne. C’est le premier d’une série intitulée L’avènement de la démocratie (le second volume s’intitulant La crise du libéralisme). J’attends toujours avec impatience le troisième volume qui devrait bien sortir prochainement !

Enthousiasmé au point d’en lire et enregistrer un extrait, essentiellement la plus grande partie de l’introduction, de la page 15 à la page 44. Une trentaine de pages, donc, qui durent une heure et cinq minutes. En retrouvant par hasard ce fichier aujourd’hui, j’en ai fait une version mp3 que je dépose ici. À télécharger (fichier de 44 Mo), ou encore à écouter directement.

Un exercice qui n’est pas facile ! Comme en témoignent les nombreux (petits) cafouillages… dont ce « triomphle de la démocratie » au tout début. Mais si je me souviens bien, j’ai recommencé plusieurs fois, plusieurs portions… C’est un métier, quoi ! Mais il y a aussi quelque chose de thérapeutique, de revigorant dans la déclamation ! En espérant que ça vous donne le goût de lire plus avant ce Gauchet !

<Ajout> Incidemment le troisième tome de sa série L’avènement de la démocratie, intitulé A l’épreuve des totalitarismes 1914-1974, vient de sortir (le 21 octobre). Devrait arriver sous peu chez les bons libraires… </Ajout>

le débat des revues

J’avais décidé de ne pas renouveler mon abonnement à L’Actualité (…) Je viens de renouveler mon abonnement. [commentaire sur le site de l’Actualité]

Si Rogers avait voulu augmenter ses chiffres de vente, il n’aurait pu mieux faire que d’orchestrer cette chicane entre ses deux revues | nationales ! Mais il n’y a rien de machiavélique dans cette bataille des revues… seulement un peu de corde laissée (et une première page) au chauvinisme canadien rampant.

La réplique de Lisée (ici en français) est une pièce à conserver ! Et il présente le « remake » du Bonhomme fait par l’Actualité à Tout le monde en parle ce dimanche. Martin Patriquin, auteur de l’article Québec : The most corrupt province sera aussi présent… Est-ce assez pour me donner le courage d’endurer Lepage et l’autre ?

humanité : génétique ou culturelle ?

Au Bar des sciences de l’UQAM, le 6 octobre : un philosophe, un historien, un psychologue et un biologiste confronteront leurs points de vue en répondant à la question : l’homme est-il une exception dans le processus de l’évolution ?

Je ne comprend pas la manière dont on introduit le sujet sur le site : L’humain est-il un animal strictement culturel ou son comportement est-il en partie inscrit dans ses gènes? Comment peut-on douter de l’influence des gènes sur le comportement humain ? La bonne question ne serait-elle pas plutôt : la part culturelle dans l’évolution humaine n’est-elle qu’un habillage des instincts-gènes ou si elle a pu se traduire, s’inscrire dans le génome… et jusqu’à quel point ? Notamment, des avancées aussi récentes que l’écriture (par rapport à la culture orale) ont-elles une part génétique ? Une écriture qui a permis le stockage et l’accumulation, l’accélération de la culture (et de la science) au delà des limites précédemment imposées par la culture orale… Mais évitons de mystifier plus qu’il n’est déjà le pouvoir de l’écriture et n’oublions pas le rôle des outils, et de certaines technologies et savoirs qui ont pu s’accumuler et se transmettre sans le support de l’écriture mais tout de même dans des sociétés relativement complexes où les sciences naissantes étaient consignées dans des pratiques de plus en plus spécialisées, transmises de pères en fils, de mères en filles ou par des sociétés-fraternités plus ou moins secrètes : agriculture, chasse, fonderie, architecture, médecine… des techniques et savoirs qui n’ont pas attendues l’arrivée de l’écriture pour se développer.

La culture orale, développée et transmise pendant plusieurs centaines de milliers d’années (les premiers outils en os datant de 1,7M d’années; la maîtrise du feu de 0,5M), puis la culture accélérée et accumulée par l’écriture – depuis quelques milliers d’années à peine… quelques petites dizaines, si on met au compte des premières formes d’écriture les contes picturaux de l’ère magdalénienne et ces tablettes-calendriers.

revenus de riches et leçon d’économie

Dans son article le plus récent, le même Krugman y va d’une leçon sur les fondamentaux de l’économie, comparant l’analyse de la situation économique actuelle entre les économistes « classiques » et les keynésiens (dont il est) : How The Other Half Thinks.

Plusieurs liens dans cet article pointent vers des chapitres d’un écrit de Keynes (The General Theory of Employment, Interest, and Money) disponible en ligne (the classical theory of the interest rate, the “classical theory” of employment). J’ai trouvé le même bouquin, en traduction française, disponible en ligne Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936) dans cette mine d’or Les classiques des sciences sociales, animée depuis dix ans par Jean-Marie Tremblay.

logiciels libres pour artisans et autonomes

Une suite (un pack, comme disent les Français !) de logiciels libres, en français, pour l’artisan, l’auto-entrepreneur… Chacun de ces ensembles est disponible pour Windows, Linux ou Mac.

Le Pack-créateur, où l’on trouve une description des différents logiciels et des guides de démarrage pour chacun d’eux :

  • Tercompta, logiciel simple de comptabilité
  • Lundi matin Buiseness, installé sur un serveur internet, cette suite permet la gestion complète d’une entreprise à partir de n’importe quel poste de travail
  • Dolibarr, progiciel de gestion intégré

En plus des bien connus OpenOffice (suite bureautique), Firefox (navigateur Web) et Thunderbird (courriel et agenda).

enjeux de l’animation

Arrivé, un peu par hasard, sur le site du 4e colloque international sur l’animation, dont le thème était « La créativité : enjeux organisationnels, identitaires et citoyens » qui s’est tenu l’an dernier (octobre) à Montréal. J’ai jeté un coup d’œil sur les vidéos des conférences, et trouvé celle de Jocelyne Lamoureux, professeure en sociologie à l’UQAM, particulièrement intéressante. Bon, les autres de cette plénière étant produites dans la langue originale (la traduction simultanée n’ayant pas été transférée sur la bande vidéo) des conférenciers… c’était la seule en français dans ce panel ! Mais la qualité de sa réflexion m’a semblé mériter ce petit découpage (où j’ai extrait ses interventions du 90 minutes que durait la session… sauf une demi minute, à la 41 ième, que je n’ai jamais pu obtenir du serveur !). Voici donc, sur le thème des enjeux de l’animation aujourd’hui…

Notez qu’à la fin, les dernirèes 4-5 muinutes, il s’agit d’une réponse à une intervention de la salle.

CDJ – Amérique-Latine d’accès libre

La revue Community Development Journal publiait récemment un numéro spécial sur le développement en Amérique latine. Les textes de ce numéro intitulé Learning from Latin America – Organizing for Social Transformations sont encore accessibles gratuitement jusqu’au 30 septembre, en anglais.

Pour ceux qui veulent pratiquer leur espagnol, ils sont aussi accessibles dans cette langue à cette adresse.

À noter que vous pouvez lire ici un résumé en français de l’ensemble des articles du volume 45 (quatre numéros).

Attention, si vous vous rendez sur la page d’accueil de la revue, les annonces claironnant un accès gratuit jusqu’au 30 septembre ne fonctionnent pas… j’ai dû échanger avec les éditeurs à plusieurs reprises avant d’obtenir les bons liens !