Gilles en vrac… depuis 2002

activités d'automne et machines écrivantes

Dans une rencontre avec Jean Carette cet après-midi, nous faisions le tour des projets qui sont en cours de réalisation ou sur la table à dessin. Parmi les premiers je soulignais le succès que rencontrait le programme d’activités, nouveau programme d’automne, tant dans la manière de mobiliser des bénévoles que dans la clientèle qu’il allait chercher.

Un programme d’activités assez ambitieux qui s’étale sur quatre jours du lundi au jeudi, allant des activités autour d’Internet, les lundis et jeudis, aux activités physiques qui se font le jeudi après-midi, en passant par le bingo du lundi et le ciné-club du mardi sans oublier l’artisanat du mercredi après-midi. À cela il faut ajouter les dîners qui sont servis par des bénévoles de la Maison (qui habitent ou qui militent à la Maison) à chaque midi de ces quatre jours, et qui, de plus, sont réalisés par ces bénévoles le lundi.

Un programme d’activités (pdf) qui s’est avéré suffisamment intéressant in se pour rejoindre de plusieurs dizaines de personnes durant la première semaine. Quelques annonces dans le journal local auront été les seules publicités auxquelles on ajoute quelques affiches à coller sur les murs et poteaux environnant la Maison. Nous avons décidé ce matin d’utiliser le programme de distribution de courrier « sans adresse » du service de Postes Canada. Pour 10 sous la copie nous pourrons rejoindre les quelques pâtés de maison à proximité de la Maison des aînés et y distribuer une copie de la programmation élaborée pour l’automne. 2500 foyers, 250 $ c’est payé peu pour rejoindre la clientèle la plus susceptible de se servir du centre communautaire de la Maison.

Comparativement à l’utilisation du journal local, une telle publicité ciblée devrait rapporter beaucoup plus. Rapporter dans le sens de notoriété pour la maison, participation aux activités, rentabilité ou plutôt atteinte du seuil de viabilité pour ces dernières.

Rentabilité, viabilité, on peut penser que la Maison des aînés se préoccupe de son budget, d’abord et avant tout. Mais il s’agit plutôt ici de pérenniser les initiatives soutenues activement par les bénévoles de la maison. Pérenniser en les adaptant aux besoins et à la demande des aînés du voisinage. Il n’y a pas de meilleur paye, de meilleure rétribution pour les bénévoles que de voir participer les gens à qui ils s’adressent. En fait ne sont pas tant des activités qu’il s’agit de pérenniser que le mécanisme ou le moteur que constitue l’engagement des bénévoles à la Maison.

Les participants des environs savent à quel point il est important d’encourager les bénévoles, c’est quelque chose qu’on entend souvent lorsque les gens viennent quelquefois peu nombreux à une activité. Il se dégage des premières semaines d’activités une certaine atmosphère d’enthousiasme en particulier chez les usagers qui sentent bien qu’il y a quelque chose qui se passe ici. On nous demande des outils pour informer les voisins et les inviter à venir. On a l’impression que quelque chose de nouveau est en train de se vivre.

Et nous n’en sommes qu’au début ! Après avoir été mobilisés pendant la première année dans l’installation matérielle des locataires individuels et des groupes dans le centre communautaire, après avoir passé une période critique d’ajustement et de définition des critères qui devaient orienter l’action de ceux qui font le centre, il semble que nous pourrons prendre enfin notre envol.

Tout n’est pas rose naturellement. Le financement d’une telle initiative est loin d’être assuré. S’il y a des programmes de financement pour la création d’emplois dans le domaine de l’économie sociale, il y a peu de moyens mis en place pour soutenir l’engagement volontaire de retraités qui voudraient se consacrer un tant soit peu à la création d’un milieu de vie de qualité.

Un des projets qui s’est amorcé récemment est celui qu’on appelle « un atelier d’histoires de vie »: des retraités interviews d’autres retraités afin de constituer une mémoire, un document témoignant du passé, de la vie de ces personnes. Ces documents sous forme audio, de photos, ou encore, éventuellement, de prise de vue vidéo seront colligés, organisés. Les entrevues seront éventuellement transcrites probablement grâces à un logiciel de reconnaissance de la voix. C’est d’ailleurs ce même logiciel que j’utilise actuellement pour écrire ce petit billet. Ce qui explique peut-être un peu le ton quasi oral, le nombre des courtes phrases utilisées.

Vous auriez dû voir, cet après-midi, les retraités impliqués au centre Internet pour aînés, s’agglutiner autour de l’ordinateur où j’avais installé le logiciel Dragon NaturallySpeaking. C’était la surprise, l’ébahissement devant la performance assez impressionnante de ce petit logiciel. On se promettait déjà de l’utiliser pour la transcription des entrevues réalisées auprès de retraités âgés ou encore tout simplement pour permettre à des retraités qui n’ont pas le doigté pour écrire au clavier de le faire assez facilement grâce à leur voix. Ne pas avoir le doigté, peut-être à cause de l’arthrite dans les mains.


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