la télé comme assuétude

En recevant l’habituel courrier de Videotron, annonçant l’augmentation rituelle de tarifs je constate que cette fois, il ne s’agit pas de l’innocente mais trimestrielle addition de 1$ mais bien d’une augmentation de 6$ par mois que l’ogre impose ! Il me vient une idée : pourrais-je m’en passer ? J’ai laissé mijoter quelques jours… et ça me plait !

Trop de séries, de rendez-vous hebdomadaires qui, finalement tournent toujours à la même chose, à la recette. Combien de temps pourrais-je ainsi récupérer ! Des dizaines d’heures par mois, parfois même par semaine ! Autant de lectures, de sorties que je pourrais faire… Autant d’écriture, de réflexion que cette véritable assuétude qu’est devenue la télévision m’empêche de réaliser. Mais comme toute dépendance, il me faudra lutter pour m’en défaire. Existe-t-il une association des téléphages anonymes ? Où je pourrais me rendre lorsque l’envie de me réabonner deviendrait trop forte ?

En fait, ma capacité à me divertir et me détendre autrement qu’avec cette boîte à images et rêves sera déterminante. Je ne pourrai vraisemblablement pas remplacer toutes ces heures de passive consommation par du travail intellectuel… ou même par de la lecture de divertissement. Photo ? Un peu de sport, pourquoi pas ?!

guide, cartes, planif

Le comité scientifique de Kino-Québec vient de publier son Avis : L’activité physique, le sport et les jeunes (pdf 112 pages — 12 Mo)

Sur un autre registre, celui de la défavorisation, l’équipe du SESAM de la santé publique de Montréal publiait il y a quelques jours une série de cartes sur l’évolution de la défavorisation par territoire de CSSS. Comparaison au niveau des aires de diffusion entre les recensements de 2001 et 2006, permettant de voir où sont les secteurs dont la situation s’est améliorée ou détériorée.

Et tant qu’à y être, ce plan stratégique de la STM, qui veut accroître de 40% son trafic au cours des 10 prochaines années…

Ambitieux, surtout considérant que ça a pris 60 ans pour revenir à l’achalandage de 1949 ! La présentation de Michel Labrecque, président de la STM vaut d’être regardée : 20 minutes.

Ambitieux, mais enthousiasmant, oui ! Et  Félicitations aux employés de la STM pour avoir remporté le prix de la meilleure entreprise de transport en commun d’Amérique du Nord en 2010 ! Lâchez-pas !

dixième année

Ce billet de Martine me rappelle que j’ai moi aussi commencé ce carnet il y aura bientôt 9 ans. N’ayant pas particulièrement souligné cet anniversaire ces dernières années, je me disais que je soulignerais le 10e anniversaire en 2012… Mais pourquoi pas souligner l’année entière, cette dixième année qui commence !

On pourrait dire que j’ai commencé de souligner cet anniversaire en changeant l’habillage de ce carnet… qui me permettra de mieux intégrer mes photos non seulement dans les billets mais dans les entêtes : je peux maintenant mettre une photo en tête d’un billet, grâce à la fonction « image à la une » (featured image) que le plugin pour WordPress du gestionnaire de photos SSP Director me permet d’utiliser. Ainsi j’ai pu affecter à ce billet une photo prise récemment dans le quartier en question.

Qu’est-ce que je pourrais bien faire d’autre pour souligner le 10e de Gilles en vrac… ?

Oui, j’ai pensé à des blogueurs invités… ou encore une édition papier (pdf) des billets importants… Mais « importants », c’est beaucoup dire…

Edge – la question de l’année

reflets dans vitrine de boutique souvenirs du Vieux-Montréal164 chercheurs, philosophes, écrivains ou artistes ont acceptés de répondre à la Question de l’année du site Edge WHAT SCIENTIFIC CONCEPT WOULD IMPROVE EVERYBODY’S COGNITIVE TOOLKIT ? (Quel concept scientifique mériterait de faire partie de la boite à outils conceptuelle de M. Toutlemonde ?).

Certaines réponses apportées font la promotion de méthodes scientifiques éprouvées  (Sue Blackmore, Correlation is not a cause, Richard Dawkins, The Double-Blind Control Experiment) ou critiquent l’utilisation faite de certains critères de scientificité (Diane Halpern, A Statistically Significant Difference in Understanding the Scientific Process) alors que d’autres mettent en lumière des processus cognitifs trop souvent ignorés ou méconnus (George Lakoff, Conceptual Metaphor,  Jonah Lehrer, Control Your Spotlight, Frank Wilczek, Hidden Layers, Sam Harris, We are Lost in Thought).

Plusieurs contributions dénoncent un anthropocentrisme nuisible  (Daniel Goleman, Anthropocene Thinking, P. Z. Myers, The Mediocrity Principle, Gary Marcus, Cognitive Humility, Samuel Arbesman, The Copernican Principle) à la survie même de l’espèce. Même s’il est difficile d’imaginer que l’homme puisse un jour se « libérer » de sa nature animale au point de cesser de se sentir subjectivement au cœur de l’histoire, au centre du monde…

OMS et activité physique

L’Organisation mondiale de la santé publie aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, des Recommandations mondiales en matière d’activité physique pour la santé.

150 minutes par semaine, même par petites périodes de 10 minutes. Naturellement, mieux vaudrait plus… mais on est loin des recommandations exigeant des périodes d’intense activité hors desquelles il n’y avait point de salut !

quartiers pauvres mais riches ?

Bien dans mon quartier, bien dans ma tête ? Un colloque à l’hôpital Douglas sur les liens entre l’environnement et la santé mentale. Les media ont tôt fait de conclure de manière plutôt déterministe : Quand le quartier est parsemé de bâtiments décrépis ou abandonnés, que les espaces verts y sont inexistants et qu’y pullulent la restauration rapide et les commerces vendant de l’alcool, la vie y est plutôt déprimante et surtout stressante, voire anxiogène. (article du Devoir)

Pourtant les choses ne sont pas aussi simples. Le fait d’habiter un quartier défavorisé donne aussi accès à certains services, à des ressources qui sont distribuées en priorité dans ces quartiers; les organisations de ces quartiers ont parfois développé une approche, une offre qui veut tenir compte de cette concentration de pauvreté. Ce qui correspond en partie à ce que Small appelle les liens sociaux organisationnels. Dans son étude Unanticipated Gains il examine les relations sociales que nouent les utilisatrices des garderies à New-York et les conditions mises en place par ces services de garde pour soutenir les parents. Un adage dans les milieux de garde américains dit qu’on ne peut prendre soin d’un enfant sans prendre soin de sa famille.
Continuer la lecture de « quartiers pauvres mais riches ? »

des idiots ?

Ils nous prennent pour des idiots. C’est ce qu’on se dit, en entendant Tony Clement, le ministre responsable (enfin, pour autant que quelqu’un d’autre que Harper puis l’être sous ce gouvernement) de la décision d’abandonner le formulaire long du recensement, exhorter les Canadiens à remplir volontairement le sondage qui le remplacera . Il exhorte, mais en même temps, coupe de moitié les frais de promotion prévus ! Idiots, je vous dit !

Cette décision a détruit l’indépendance d’une institution publique canadienne réputée, une indépendance sans laquelle il lui sera difficile de fournir aux différentes composantes de la société une information crédible se situant au dessus des débats partisans. Comment, en effet, après un tel coup de force, ne pas induire que les données produites dorénavant — qui n’auront plus cette base d’interprétation solide que constituait le recensement — seront non seulement biaisées parce que reflétant une portion seulement de la population… mais biaisées aussi parce que la marge d’interprétation, élargie par la disparition de l’étalon de base, aura été colorée par l’emprise affirmée sans vergogne du gouvernemental sur l’institutionnel. Continuer la lecture de « des idiots ? »

Espace montréalais d’information sur la santé

Ce nouveau site, résultat d’une fusion du site du CMIS (Carrefour montréalais d’information sociosanitaire) et d’une partie du site de la Santé publique de Montréal donnera accès en un seul lieu aux informations sur la santé des montréalais et sur les services du réseau de santé et de servics sociaux de la région.

Une amélioration certaine dans la facilité de navigation par rapport aux deux autres sites.

Mais je m’y perds encore… Je devrai désapprendre la navigation de l’ancien site. Finalement, la petite colonne de gauche où l’on pouvait naviguer sur toutes les dimensions du site du CMIS… c’était pas mal 😉

Et puis j’ai beaucoup de difficulté à gober ou plutôt à accepter que l’entête du site gobe presque la moitié de l’espace visuel utile… Une moitié perdue, une fois qu’on a apprécié le beau petit dessin, où les messieurs et madames se parlent en tartes et graphiques… J’ai bien tenté de soulever la question la première fois que j’ai vu l’esquisse… mais il semble que ce soit devenu la norme, dans le réseau. Je ne suis pas sûr que ceux qui conçoivent ou acceptent ces interfaces soient vraiment conscients de la manière dont ça se voit, sur un écran de 1024 par 768… ce qui se trouve encore assez souvent sur les PC du réseau, qui n’a jamais été à la fine pointe, en technologie. Mais je vais continuer d’explorer avant de critiquer plus avant !

activité physique : mauvaise et bonne nouvelles

L’Enquête canadienne sur les mesures de la santé, dans sa version 2007-2009, permettait de mesurer directement (avec un accéléromètre plutôt que par réponse à un questionnaire) la durée et l’intensité de l’activité physique réalisée. Les premiers résultats publiés dans le dernier Rapport sur la santé, remettent les pendules à l’heure, en terme d’activité physique réelle par rapport à celle qu’on déclarait lors des enquêtes par téléphone (ex. ESCC). Ainsi, quelle surprise, les canadiens semblent faire moins d’exercice qu’ils le disaient !

Le résultat de l’ECMS selon lequel 15 % des adultes respectent la recommandation de 150 minutes d’APMV par semaine diffère de façon marquée des données autodéclarées. Selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, plus de la moitié des adultes sont au moins « modérément actifs » durant leurs loisirs. (…) Les données d’accélérométrie de l’ECMS montrent que les Canadiens sont moins actifs que ne le laissent supposer les estimations autodéclarées. Compte tenu des nouvelles possibilités qu’offrent ces données, il faudra réexaminer les liens entre l’activité physique et la santé.

Ce qui semble être une mauvaise nouvelle — les canadiens font moins d’exercice qu’ils le prétendaient — pourrait en contenir une bonne : comme les normesétaient essentiellement basées sur des sources autodéclarées, il est probable que les exigences d’intensité et de fréquence pour avoir un impact sur la santé aient été, elles aussi, surestimées.

À l’heure actuelle, la quantité appropriée d’activité physique requise pour en ressentir des bienfaits sur le plan de la santé est fondée sur les données épidémiologiques d’enquêtes par autodéclaration. [source: Rapport sur la santé]

On arrive, enfin, à des exigences qui seront basées sur des faits plutôt que des vues de l’esprit (wishful thinking). Ça deviendra peut-être un peu plus facile de faire bouger le monde ! À noter que le même Rapport sur la santé compte aussi un article sur l’activité physique des enfants et des jeunes, avec des données tirées de la même ECMS.