Open Access, #Inistgate

Un débat (#Inistgate) lancé par Olivier, chercheur, enseignant et blogueur (affordance), dénonçant la revente de certaines de ses publications par un service public français, alors que ces mêmes textes sont en accès libre ailleurs sur le web. Belle plume que celle d’Olivier Ertzscheid.

La question de l’accès libre aux publications scientifiques se complexifie : on distingue des voies vertes, dorées ou même platines de développement de l’Open Access, avec des modalités de financement, et des définitions de ce qui est accessible gratuitement et de ce qui est commercialisé parmi les productions scientifiques… Voir la position du conseil scientifique de l’OpenEdition, à l’occasion de cette semaine de l’Open Access.

communautés locales en ligne

Kevin Harris, un blogueur anglais [neighbourhoods] qui travaille depuis longtemps les questions de voisinage, en particulier autour des aînés si je me souviens bien, annonce la publication de ce rapport faisant état de quatre expériences récentes de « réseaux de voisinage en ligne » : Online neighbourhood networks in low income areas. Comme le résume le billet de lancement :

The basic rationale was to test whether resident-run online neighbourhood networks could be established in low income neighbourhoods and if they could be shown to bring social benefits.

Le rapport complet est disponible ici, et un résumé ici.

ce qu’il reste de la culture commune

(…) the growing inequality of our society makes it almost impossible to imagine ever formulating a shared sense of the good life.  The very idea of the common good becomes a stretch given the profoundly different ways in which the super rich, the poor and the majority experience life.  They breathe different air and especially as social mobility dries up they lose touch with each other.  In an increasingly privatised world, they do not meet as fellow citizens.  Their kids go to different schools.  They live increasingly in different neighbourhoods.  In Canada the last place that is meant to accommodate all of us in shared experience is our public health system – and no wonder the pressure to privatize is relentless. (…) just as the very rich want to see taxes cut to hold on to what they have, so too do the majority want to withhold their money from a state they no longer trust.[via Alex Himelfarb’s Blog]

Une autre page intéressante de ce blogue sur l’état de la société démocratique canadienne.

évolution climatique et paléoanthropologique

OIS-3 (Oxygen Isotope Stage Three) une étude le l’évolution climatique de la planète pour la période entre 60 000 et 20 000 ans avant aujourd’hui. Voir le Stage Three Project. Une source citée (indirectement, il m’a fallu chercher le sens de OIS-3 !) par cette belle page de paléoanthropologie en français. Un cours de Paléontologie humaine, par Michel Brunet, suivi d’un séminaire avec plusieurs contributeurs.

l’émergence du genre Homo, doté d’un cerveau relativement développé et taillant la pierre, est liée aux changements climatiques importants qui eurent lieu aux alentours de 2,5 Ma.

Ce ne serait donc pas seulement l’évolution « récente » (60-40 000 ans) qui aurait été favorisée, précipitée par les changements climatiques, mais aussi l’évolution de fond, du genre Homo.

gratuit le stationnement ?

À Montréal, 8,5 % de la surface du centre-ville est occupée par des stationnements. C’est 2 fois plus que le centre-ville de Toronto, que celui de Boston, et 16 fois plus que celui de New York. [Un outil pour favoriser la mobilité et l’aménagement durable ? – pdf]

Une des sources du chapitre environnement du 6e édition du rapport Signes vitaux du Grand Montréal. Cette présentation (.ppt) de Daniel Bouchard, du Conseil régional Environnement Montréal, nous apprend combien coûte une place de stationnement… qu’il s’est construit 7500 places de stationnement (public et privé) depuis 15 ans au centre-ville, au coût moyen de 27633$ par place; qu’il est prévu d’en construire plus de 25 000 dans un avenir prochain, au coût moyen de 40 437$; que 6 000 de ces places (à plus de 50 000$ chaque) sont prévues dans le cadre des développements du  CHUM et 2 834 places sont prévues pour le CSUM. Une référence de Communagir.

la photo ratée

Il y a de ces photos qui mériteraient qu’on s’arrête un peu. Et je ne l’ai pas fait, comme trop souvent.

Cette photo fut prise juste au moment de partir, alors qu’un dernier coup d’oeil au fleuve à travers cette porte jouxtant la remise pour de bois de chauffage, vide pour le moment, l’espace grillagé n’étant occupé que par une brouette jaune. Cette photo étant un recadrage de la photo d’origine, prise de plus loin, avec le côté en pierre de la maison pour la moitié de l’image, que j’ai préféré oblitérer au montage pour ne conserver que le contraste entre la porte lumineuse et la remise à l’ombre grillagée. Déjà, au départ, je faisais l’erreur du débutant : ne pas serrer correctement mon sujet…

Si cette photo est « ratée » c’est surtout que je n’ai pu en faire un tirage satisfaisant sur papier, malgré plusieurs essais et traitements pour pousser un peu la lumière du côté sombre. L’image, déjà trop sombre à l’écran… devient vraiment imbuvable sur papier. Si j’avais pensé quelques secondes de plus, j’aurais utilisé la fonction bracketing (prise de vue en fourchette) de l’appareil. C’était un sujet parfait pour cette technique de multiple prises de vue avec différents temps d’exposition, permettant d’avoir une image où la partie sombre est bien visible, et une autre avec la partie lumineuse bien exposée, les images étant par la suite fusionnées en ce qu’on appelle une image à large gamme dynamique (ou HRD, high dynamic range). L’utilisation du format « raw » permet certainement de retravailler les fichiers mieux qu’avec un format « jpeg », mais il y a des limites à pousser (ou tirer) la lumière dans les parties ombragées.

Même la puissance de Photoshop n’aura pas permis de sauver cette photo. Ce qui ne parait pas trop à l’écran devient, à l’impression, un aplatissement total des gris, trop tirés vers une lumière qui n’était pas là… En conclusion ? Lorsque l’intuition d’une photo intéressante se pointe, prendre le temps de penser : 1. le cadrage; 2. la lumière; 3. la composition… Là j’aurais dû déplacer la brouette jaune un peu vers la gauche, pour la faire entrer entièrement dans le nouveau cadre… Un peu d’attention et de réflexion ne tuent pas la magie mais peuvent, au contraire, la prolonger. Car il y avait de la magie dans ce moment. Mais on oublie trop souvent à quel point l’oeil, et le cerveau, traitent et transforment les images que nous voyons.

données ouvertes et transport en autobus

Un appel de Montréal Ouvert, début septembre, pour améliorer l’accès aux données de Montréal.

J’écrivais, le 11 septembre dernier, aux représentants de la « société civile » sur la Table de concertation sur l’ouverture des données de la Ville de Montréal :

Dans le domaine du transport public nous avons fait des progrès et c’est beaucoup plus agréable et efficace de se déplacer en autobus-métro maintenant. Mais on pourrait faire encore mieux, surtout depuis que les communications en temps-espace réel sont devenues abordables. Dans un contexte idéal les planifications horaires du système de transport en commun suffiraient à maintenir les coûts de transaction, les irritants, à un niveau acceptable. Mais les conditions ne sont pas idéales : les intempéries, les travaux et accidents routiers, les imprévus de toutes sortes rendent X % des voyages en décalage par rapport aux prévisions fines. Sûr qu’on ne peut prévoir quand arriveront et combien de temps dureront les arrêts du métro mais on pourrait au moins savoir où en est le prochain autobus sur la ligne. 

Ce que je voulais dire, en clair, c’est qu’il serait avantageux de doter les autobus d’une borne émettant sa position GPS qui pourrait être captée par quiconque ayant un cellulaire. En y repensant je me disais qu’il serait ainsi possible non seulement que l’autobus transmette en temps réel sa position géographique, mais ce faisant elle pourrait recevoir des messages en provenance des institutions, évènements, lieux significatifs des environs immédiats. Des messages pouvant changer, suivant les jours, moments, et parcours. Encore de la publicité ? De l’information… Je suis conscient du fait que la gestion du transport en commun, ce n’est pas la ville. Mais la STM a déjà fait des efforts à ce niveau, peut-être pourrait-elle encore innover ?

Et puis il y a la question du mode d’accès à cette information mobile : par téléphone (3G…) ou par Wi-Fi ? Un arrêt sur trois pourrait être doté d’une borne Wi-Fi… Je m’aventure ici à la limite de mes compétences. Est-ce faisable ? Et combien ça coûterait ?

la rencontre Néandertal – Cromagnon

  • there is every reason to think that modern humans thrived during wet periods in North Africa and the Levant (~135-115 ka and ~105-75 ka).
  • the post-70ka climatic deterioration is a really bad time for people to be venturing into Asia out of Africa; the coastal migration theory is off, because it doesn’t explain Neandertal admixture or the transformation of Asian Neandertals well away from the coast
  • the post-70ka climatic deterioration is precisely the type of ecological crisis that would spur a colony of modern humans, who had been bottled up in their green Arabian peninsula before that time, to venture north, away from their deteriorating homeland, bringing them in closer contact with the Neandertals, and beginning the grand merge of the two populations. [The date of Neandertal admixture: 47-65kya]

La grande convergence (the grand merge) : une manière bien délicate de parler d’une guerre d’extermination. Car comment imaginer autre chose, considérant les atrocités que les différences religieuses et raciales ont impulsé au cours des siècles de l’histoire récente. Par ailleurs on peut très bien imaginer que sapiens sapiens se soit installé dans un « paradis terrestre » pendant quelques (dizaines de) milliers d’années, et qu’il en fut chassé par les changements climatiques.

<Ajout 15 octobre> La sécheresse (ou la détérioration des conditions environnementales et de survie) qui frappa le paradis terrestre moyen oriental ne fut-elle pas une conséquence, au moins en partie, de l’intense occupation du territoire par sapiens sapiens ?</>