Traduction de The alternative to depression… par Doug Belshaw’s Thought Shrapnel, 8 octobre 2025
Moya Sarner est une psychothérapeute du NHS (service national de santé britannique) dont l’article publié dans The Guardian décrit très bien la dépression. J’ai qualifié la plupart de ce que j’ai vécu récemment d’« anxiété », mais en réalité, les IRSN que j’ai commencé à prendre agissent également sur la dépression. Ces deux troubles vont souvent de pair.
Sarner commence son article en parlant de ses propres émotions face à l’annulation de ses vacances, et le termine en évoquant la maternité. Mais c’est la partie centrale, qui traite de l’impossibilité d’appuyer sur « CTRL-Z » dans la vie, qui m’a vraiment touchée. Nous ne pouvons pas redevenir les personnes que nous étions avant, et nous ne devrions pas non plus attendre cela des autres.
Ce que nous pouvons faire, cependant, c’est utiliser les outils à notre disposition pour aller de l’avant. C’est ce que je fais grâce à la médication et à la thérapie, dans le but d’atteindre la « vérité émotionnelle spontanée et la liberté » décrites ici.
Cela m’a rappelé un souhait que je vois parfois chez mes patients en psychothérapie, et que j’ai également observé chez moi-même en tant que patient en psychanalyse : que la thérapie puisse en quelque sorte inverser nos expériences indésirables, comme si l’on cliquait sur « annuler ». Mais cette flèche ne pointe que vers le passé. Accepter la réalité que cela n’est pas possible et laisser s’exprimer le chagrin et la rage que les choses ne se soient pas déroulées comme nous l’espérions, plutôt que de recourir à une « reformulation » malhonnête, peut faciliter un changement de cap : passer du déni et de la dépression à la croissance et aux possibilités. Avec le temps – et cela prend bien sûr du temps –, cela peut changer une vie.
Nous considérons la dépression comme un sentiment de mal-être, mais à mon avis, il s’agit plutôt d’une sorte d’engourdissement de toutes les émotions, d’une répression de la colère, de la tristesse, de la déception, de la joie, de la force vitale et de tout le reste. L’alternative à la dépression n’est pas le bonheur, mais le fait de ressentir tout ce qui est là, une sorte de spontanéité émotionnelle et de liberté sincères.
Source : The Guardian
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