en passant

En passant : C’est le nom donné au format particulier de ce billet (il en existe 7-8, comme Discussion, Image, Citation, État, Vidéo, et Par défaut).

bonoboEn passant,  je lis Le bonobo, Dieu et nous – à la recherche de l’humanisme chez les primates, de Frans De Waal, tout en poursuivant ma lecture du Capital au XXIe siècle. C’est plus léger, dans tous les sens du mot.

Et je vais regarder le Super Bowl avec mes petits enfants…

Et je vais commencer la semaine prochaine un projet de photos à la Maison des aînés… où j’espère amener à participer un maximum de résidentes à l’occasion du 10e anniversaire de la Maison.

 

Finalement, en passant, dimanche prochain sera le douzième anniversaire de ce carnet : le 9 février 2002 je publiais un premier billet sur ce carnet. Douze ans, c’est pas de la tarte !

de la lecture, en masse

J’aime bien lire, et aussi bouquiner, chercher les occasions en marchant Montréal. Après avoir lu Premier bilan après l’apocalypse de Frédérique Beigbeder ( 2011, Grasset) où il décrit son « TOP 100 » (les cent romans du dernier siècle qu’il faut lire sur papier pendant qu’on peut encore les trouver ) j’ai voulu les rassembler. J’en suis aujourd’hui à trente-six titres sur les cent, trouvés chez les bouquinistes de Montréal.

Pour la liste complète (pdf) cliquer - pour une version Excel, voir plus bas
Pour la liste complète (pdf) cliquer – pour une version Excel, voir plus bas

Lorsque jai commencé à faire le tour avec une photocopie de la table des manières, celle-ci étant classée par ordre d’importance (le top 100), selon F.B., il devenait difficile de chercher dans des rayons classés par ordre alphabétique d’auteurs. Aussi j’ai recopié dans un tableur (Excel) les éléments de la table des matières : auteurs, année de parution, titre du livre, rang dans le classement de Beigbeder, et la page dans le livre où se trouve présenté ce titre-auteur. J’ai pu ainsi me faire une copie par ordre alphabétique d’auteur. Ainsi outillé**, en quelques heures de furetage chez 3 bouquinistes j’ai pu trouver près de 25 titres. Un mois plus tard, en comptant les quatre ou cinq titres que j’avais déjà en main au départ, il ne (!) me reste que 64 titres à trouver.

Ce qui me fait découvrir des auteurs importants que je n’avais pas encore touché tel Salinger, dont j’ai lu avec ravissement et un peu d’inquiétude les NouvellesLes choses, de Perec, court roman écrit en 1963, qui est une chronique, pour reprendre le mot de Beigbeder, non pas des années 60 mais des années 60 à 2010 ! Et ce journaliste-bucheron Finlandais qui abandonne tout pour parcourir le pays avec son lapin… Le Lièvre de Vatanen, de Arto Paasilinna. Une belle découverte. Je termine actuellement Passion fixe, de Sollers, parce que ça se lit comme du bonbon… et après j’hésite entre le Glamorama de B.E. Ellis et l’Attrappe-coeur de Salinger. En fait, non j’ai plutôt opté pour un autre court roman (on ne faisait pas toujours des briques de 600 pages, en 1965) de Paul Nizon : L’année de l’amour. Quel bonheur ! Un bonheur aussi de se voir introduit par les 3 ou 4 pages que consacre Beigbeder à chaque titre et chaque auteur.

Incidemment, le même auteur (Beigbeder) a aussi publié en 2001, Dernier inventaire avant liquidationqui reprenait en les commentant les 50 titres les plus importants selon un sondage du journal Le Monde.

** Ici, la liste (pdf) du Top 100 classée suivant l’évaluation de Beigbeder. Et enfin, une liste tenue à jour des titres déjà trouvés (et ceux à trouver) en format Excel (Le TOP 100 Beigbeder & trouvés) et PDF (Le TOP 100 Beigbeder & trouvés).  Si vous avez chez vous l’un ou l’autre des titres de cette liste (parmi ceux que je j’ai pas encore) et que vous souhaitez vous en départir… faites-moi signe !

La révolution moderne

Il y a quelques temps, plus d’un an certainement, j’ai été vraiment enthousiasmé par la lecture de ce texte de Marcel Gauchet, La révolution moderne. C’est le premier d’une série intitulée L’avènement de la démocratie (le second volume s’intitulant La crise du libéralisme). J’attends toujours avec impatience le troisième volume qui devrait bien sortir prochainement !

Enthousiasmé au point d’en lire et enregistrer un extrait, essentiellement la plus grande partie de l’introduction, de la page 15 à la page 44. Une trentaine de pages, donc, qui durent une heure et cinq minutes. En retrouvant par hasard ce fichier aujourd’hui, j’en ai fait une version mp3 que je dépose ici. À télécharger (fichier de 44 Mo), ou encore à écouter directement.

Un exercice qui n’est pas facile ! Comme en témoignent les nombreux (petits) cafouillages… dont ce « triomphle de la démocratie » au tout début. Mais si je me souviens bien, j’ai recommencé plusieurs fois, plusieurs portions… C’est un métier, quoi ! Mais il y a aussi quelque chose de thérapeutique, de revigorant dans la déclamation ! En espérant que ça vous donne le goût de lire plus avant ce Gauchet !

<Ajout> Incidemment le troisième tome de sa série L’avènement de la démocratie, intitulé A l’épreuve des totalitarismes 1914-1974, vient de sortir (le 21 octobre). Devrait arriver sous peu chez les bons libraires… </Ajout>

pour un sain débat sur la santé

Actuellement, le débat sur l’avenir du système de santé semble n’offrir aucune autre porte de sortie que le recours au privé comme solution universelle. Les données et les analyses qui suivent montrent pourtant que les arguments habituels concluant à la non-viabilité du système public sont scientifiquement peu fondés. [André Paradis et Lionel Robert, Avant-propos , Le privé dans la santé]

L’avant-propos ainsi que le chapitre 14, L’assurance privée : les autres le font, pourquoi pas nous ? donnent le goût d’aller plus loin, et de plonger dans ce livre de près de 500 pages, fruit du travail d’une pléiade d’auteurs dont l’expertise en la matière n’est plus à démontrer :

François Béland, Howard Bergman, Henriette Bilodeau, Régis Blais, Mélanie Bourque, Mylaine Breton,Caroline Cambourieu, André-Pierre Contandriopoulos, Damien Contandriopoulos, Marc-André Fournier, Marjolaine Hamel, Myriam Hivon, Raymond Hudon, Tania Jenkins, Louise Lafortune, Paul A. Lamarche, Pascale Lehoux, Jean-Frédéric Lévesque, Antonia Maioni, Christopher Manfredi, Steven Morgan, Richard Ouellet, Gilles Paradis, Raynald Pineault, Marie-Pascale Pomey , Marie-Claude Prémont, Amélie Quesnel-Vallée, Danièle Roberge, Lionel Robert, Philippe Roseberry, Lee Soderstrom, Adriana Trigub Clover, Louise-Hélène Trottier.

Lorsqu’on regarde les chiffres, les faits concernant les coûts réels (en regard des dépenses de programmes ou des revenus de l’État), concernant la place du privé ailleurs, ou encore la rhétorique et l’utilisation politique des inquiétudes relatives à la santé… autant que les défis réels en matière de santé (première ligne efficace, innovation, vieillissement… voir la Table des matières) les conclusions qui se dégagent appellent à la responsabilité collective, à la décision politique en ce contexte électoral provincial.

Le statut minoritaire du gouvernement québécois sortant a sans doute ralenti le désir d’ouverture (manifeste dans les conclusions du rapport Castonguay) à la place du privé dans le système de santé. Le passage immédiat de l’ex-ministre de la santé, dès sa sortie de l’office, au service de tels intérêts n’a rien fait pour rassurer sur l’avenir.

Il reste encore quelques jours à la campagne électorale… quelques jours pour obtenir des réponses… un minimum d’engagement en regard d’une dimension encore au coeur du « modèle québécois ».

Note : nous tenons à remercier les Presses de l’Université de Montréal pour leur aimable permission de diffuser ces extraits.