bénévolat et dons en France, au Canada

Publications du Centre d’Etudes et de Recherche sur la Philantropie (CERPHI): « Pour ceux qui s’intéressent à la vie associative en France, le Cerphi publie sur son site le résultat d’enquêtes détaillées sur le bénévolat, les dons aux associations, etc. »(Via AkaSig.)

Tiens, j’avais ceci en réserve depuis un certain temps… Depuis novembre en fait ! Dons de charité, 2005: « Les contribuables canadiens ont encore fait preuve de générosité en 2005. Plus de 5,8 millions de contribuables ont fait des dons pour un total de 7,9 milliards de dollars, soit un montant inégalé jusqu’à présent. » (Via Statistique Canada.)

dépenses de services à domicile

De 1994 à 2004, l’évolution des dépenses de services à domicile (pdf), répartition par province, au Canada. Le Québec se situe dans le peloton de queue, juste devant le Nunavut et le Yukon… Cependant lorsqu’on distingue soins à domicile et soutien, il fait un peu mieux en matière de soins. C’est dire que le Québec accorde plus d’importance aux soins qu’au soutien. Notez qu’il s’agit toujours des services publics. Est-ce que l’économie sociale est inclue ou exclue de ces calculs ?? Un rapport de l’Institut canadien d’information sur la santé. Une référence su Bulletin sur le vieillissement et les changements démographiques.

P.S. Jacques F. vient de m’informer que : « Non, le PEFSAD n’est pas inclus. Ni le crédit d’impôt pour le soutien à domicile. » Ce qui explique au moins en partie l’écart Canada-Québec.

contrer le Dilemme du prisonnier ?

Collective behaviour and climate change: why would anybody bother?: « And now I’m just catching up with a recent study by CDX and the Centre for Sustainable Energy
on Mobilising individual behavioural change through community initiatives. The study investigated ‘what kinds of local and community initiatives are most effective at influencing changes in behaviour and at what levels, and whether any lessons learned from these are transferable to the issue of climate change.’The report provokes thinking about important issues. The key message seems to be that what is lacking is ‘a realistic sense of agency,’ and this is the problem to be solved. Part of the argument is that people are not motivated to take action (jointly or individually) on an issue which is not local, where their action has no immediate impact (or indeed any significant impact), and where the scale of any action taken is dwarfed by the impact of the inaction of others. »(Via Neighbourhoods.)

Pour ceux qui ne connaissent pas, le Dilemme du prisonnier est cet exemple de la théorie des jeux qui fait que deux participants (prisonniers) sont conduits à accepter des peines non négligeables pour éviter le risque d’une peine très longue, même si la collaboration entre les deux leur assurerait pratiquement la liberté…

Je ne sais si cet exemple s’applique vraiment à notre situation actuelle devant la menace de catastrophe écologique ? Ne pas agir maintenant garantie des lendemains plus douloureux… mais agir seul, sans impact suffisamment massif pour avoir quelque chance de changer les choses, c’est non seulement avoir des lendemains douloureux mais un présent aussi ! En effet, s’imposer des restrictions environnementales coûteuses dans une économie de marché ouverte… c’est s’exposer à perdre son marché… à moins que… celui-ci évolue vers plus d’éthique ?

Tout seul ?! Faudra-t-il attendre que la situation nous chauffe vraiment les fesses pour que démocratiquement les décisions soient prises ? J’ai l’impression qu’on n’est pas tellement loin de ça… mais encore, les décisions contraignantes à l’échelle internationale, qui les prendra ? Y a-t-il des précédents qui nous permettraient d’espérer ? L’interdiction de certains produits chimiques ? L’exemple de notre incapacité collective à gérer les ressources halieutiques… n’est pas rassurant.

À creuser : gène égoïste (Richard Dawkins), animaux altruistes; Éthologie et écologie comportementale (un cours d’Alain Lenoir, Université de Tours)… finalement, les animaux ont peut-être plus à nous apprendre, en matière de survie ?!

abeilles recherchées

Les abeilles disparaissent des champs, mettant en danger les récoltes qu’elles pollénisaient. On parle de fungus ou autres maladies… mais il me semble avoir lu récemment que les abeilles étaient sensibles aux champs électromagnétiques, ou aux ondes radio… qui les désorientent…

Me semblait aussi qu’on pouvait pas continuer à multiplier comme ça la pollution électromagnétique sans endommager quelque chose…

P.S. Je pense que l’article d’origine de ce fil fut publié par le College of Agricultural Sciences de l’Université de PennState. Une page de Wikipedia a même été rédigée sur le phénomène du Colony Collapse Disorder, ou ce que la BBC appelle de son côté le Vanishing Bee Syndrome.

cultures dépendantes des abeillesA Cornell University study has estimated that honeybees annually pollinate more than $14 billion worth of seeds and crops in the United States, mostly fruits, vegetables and nuts. « Every third bite we consume in our diet is dependent on a honeybee to pollinate that food, » said Zac Browning, vice president of the American Beekeeping Federation.The bee losses are ranging from 30 to 60 percent on the West Coast, with some beekeepers on the East Coast and in Texas reporting losses of more than 70 percent. [International Herald Tribune]

Autres articles sur la question de la disparition des abeilles… et d’un certain réseau de communication à basse fréquence ( Ground Wave Emergency Network) utilisé pour la sécurité aux État-Unis… mais ici, les grands médias ne semblent pas avoir acheté l’idée d’une cause électromagnétique…

indicateurs de santé, codification des maladies

Des rapports synthétiques rassemblant des indicateurs de santé pour les différentes provinces et parfois les régions sociosanitaires. Il est intéressant de voir sur quels aspects les Québécois se démarquent des Canadiens des autres provinces. Par exemple sous l’indicateur « Sentiment d’appartenance à la communauté » (voir Rapport 2006, page 10) le Québec, avec ses 54% se différencie nettement de la moyenne canadienne (64%). Ça me rappelle la différence importante que j’avais notée concernant les taux d’incapacité (ou de limitation d’activités) entre Québécois et Canadiens. Les Québécois se disaient beaucoup moins limités dans leurs activités que les Canadiens 9,8% contre 14,6 % pour le Canada, et 16% pour l’Ontario…  Il y a des concepts qui sont plus chargés de culture que d’autres…

Par ailleurs certaines codifications sont plus strictes que d’autres. Le CIM9, par exemple. Le « catalogue » international des maladies… La dernière fois que j’ai voulu consulter la base de données Med-Écho, j’aurais bien voulu avoir sous la main une version facilement consultables de ces quelques 6000 maladies répertoriées. J’ai bien trouvé des listes en ligne, mais il n’y a rien comme le bon vieux papier pour planifier une interrogation. Aussi j’ai obtenu une version Excel de cette base… que j’ai finalement transformée, avec Access, pour en faire un rapport plus digestible. Je vous le dépose demain.

P.S. Le voici: Codification des maladies CIM9 (203 pages). J’aurais pu faire un peu plus compact en espace… mais c’aurait été plus long en temps. Oui, je sais, on est rendu à CIM10…

à la santé des Français !

Près de 3 millions de chiffres ! Départements, régions et France décrits sous toutes les coutures, disponibles depuis le 24 janvier 2007 :

Dépenses de santé, démographie médicale, activité des médecins, taux de mortalité…, avec les bases de données ECO-SANTE, l’ensemble des données concernant l’économie de la santé est directement et immédiatement accessible sur un micro-ordinateur (gratuitement)

Des données sur le Québec étaient disponibles déjà.

Et parlant de la santé en France, un petit bulletin Questions d’économie de la santé, est disponible gratuitement en format PDF. Des sujets intéressants à chaque parution : Les inégalités des chances en santé, l’hospitalisation à domicile, la santé dans les zones urbaines sensibles… Et pour la bonne bouche, un petit bulletin hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire.

darwinisme neuronal

Telle est le nom donné par Gerald Edelman à sa théorie du fonctionnement du cerveau. J’ai tenté d’expliquer rapidement à quelqu’un ce que j’en comprenais… et j’ai finalement compris (enfin, un petit bout). C’est drôle comment de redire quelque chose dans ses mots, d’enseigner est la seule façon d’apprendre !

Le cerveau ne peut savoir d’avance à quoi serviront les souvenirs qu’il enregistre… le sens même de l’expérience qu’il engrange pourra être interprété sous différents angles, en fonction des savoirs à venir. Un peu comme les mécanismes de l’évolution s’expriment (entre autre) par la variance des différents individus d’une espèce, permettant ainsi de tenir compte de l’imprévisibilité de l’environnement qui confrontera ces individus et de donner à quelques uns la chance de mieux s’en tirer…et donc de mieux se reproduire… le darwinisme neuronal serait la façon dont le cerveau procède pour stocker plus de liens que nécessaire, plus qu’il ne sera possible d’en développer, mais permettant ainsi de nourrir le hasard, l’avenir que l’on ne peut prédire mais qui pourra ainsi renforcer l’un ou l’autre, plusieurs sans doute, des ensembles de neurones qui ont été mis en lien lors de l’expérience précédente.

Ce qui rend la comparaison du cerveau avec un ordinateur pauvre et bancale c’est vraiment cette absence de programmation logique, binaire, ou numérique laissant plutôt place à un maximum d’indétermination, de sens à venir… tout en enrichissant le sens passé déjà accumulé, mais qui est lui-même tellement multiforme, foisonnant, lié aux multiples sources sensorielles, multiples niveaux sémantiques, espaces temporels et physiques… que l’interprétation de ce passé récent ou lointain n’est pas univoque mais plutôt toujours diversifiée, contradictoire, en mouvement.

La conscience rendue possible par un ensemble de mécanismes (cartes) réentrants, permettant de… réfléchir (!) les informations immédiates… de créer une distance entre les infos transportées par les sens et la réaction qu’elles appellent. Une distance permettant de sonder le passé, de faire des liens entre les sources parallèles (ou synchroniques) de stimulations… Des circuits réentrants qui se multiplient, s’additionnent pour devenir plus abstraits, portant sur des stimulations, excitations de plus en plus éloignées des sens et de plus en plus liées à la mémoire, aux concepts, aux projections conceptuelles…

Enfin… je vais aller souper, parlant de stimulations éloignées des sens ! Me semble que c’était plus clair ce midi…

Articles sur, à propos de Edelman, du darwinisme neuronal…

et autres découvertes :