Un (autre) lecteur qui ne lèvera pas

« Your rights under this Agreement will automatically terminate without notice from Amazon if you fail to comply with any term of this Agreement. In case of such termination, you must cease all use of the Software and Amazon may immediately revoke your access to the Service or to Digital Content without notice to you and without refund of any fees. Amazon, Kindle Terms of Service »

(Via Dive into Mark.)

J’ai cru un instant que ce nouveau gadget (Kindle) de lecture (après le Sony Reader, le Cybook et d’autres) allait être le bon : après tout, c’est lancé par Amazon… celui de qui j’achète mes livres (enfin quelques uns). Mais là semble le problème : le méga vendeur de livres-papier ne semble pas près de remettre en question un iota de son pouvoir, mais bien plutôt à l’augmenter de toutes les manières…

En fait le format électronique n’apporte pas les avantages pour le lecteur qui devraient aller de soi : possibilité de copier des extraits dans un autre document; possibilité de prêter le livre à quelqu’un d’autre après l’avoir fini… la technologie ne profite qu’à Amazon qui vient chercher le détail de nos habitudes de lectures pour nous offrir, oui encore plus de produits… mais des produits qui, finalement, coûteront plus cher que leur version papier (considérant les limites imposées à leur circulation), et seront moins utiles. Combien de lecteurs un livre (un bon) peut-il satisfaire ? Combien de fois ai-je prêté, incité quelqu’un à lire un bouquin que j’avais aimé ? Finalement l’ancienne formule papier est plus conviviale et facilite la circulation de la culture et de l’info mieux que ces prouesses hightech !

Le lecteur digital qui me convaincra devra être autonome, être léger et lisible, oui, mais surtout être lié, non seulement à mon libraire mais à mon ordinateur, mon blog, mon réseau local.

D’autres revues de ce nouveau « bouquineur » ne sont pas aussi négatives : Boingboing, Pisani

BD bébé

Même image en plus grand Je me suis amusé à prêter quelques remarques ou paroles à Mathis, mon petit-fils, photographié ces derniers mois.
Trois mois et demi qu’il a, c’est fascinant, époustouflant de voir évoluer ce petit être chaque jour, chaque semaine… Voici donc ce que ça donne (4 pages d’images en un fichier PDF de 1 Mo).

la pauvreté relative plus importante que le revenu moyen

[RESEARCH] Child wellbeing and income inequality in rich societies: ecological cross sectional study: « The overall index of child wellbeing was negatively correlated with income inequality (r=–0.64, P=0.001) and percentage of children in relative poverty (r=–0.67, P=0.001) but not with average income (r=0.15, P=0.50). (…) Among the US states and District of Columbia all indicators were significantly worse in more unequal states. Only teenage birth rates and the proportion of children dropping out of high school were lower in richer states. » (Via BMJ Online First.)

Une autre recherche vient confirmer ce qu’on savait : les inégalités socioéconomiques sont plus corrélées (négativement) au bien-être des enfants que le revenu moyen.

problèmes de santé mentale et santé physique

Disparities in appendicitis rupture rate among mentally ill patients: « Many studies have been carried out that focus on mental patients’ access to care for their mental illness, but very few pay attention on these same patients’ access to care for their physical diseases. Acute appendicitis is a common surgical emergency.  »

« These findings suggest that given the fact that the NHI program reduces financial barriers to care for mentally ill patients, they are still at a disadvantage for obtaining timely treatment for their physical diseases. Of patients with a major mental illness, schizophrenic patients may be the most vulnerable ones for obtaining timely surgical care. » (Via BMC Public Health – Latest articles.)

C’est une vérification qui pourrait être facilement faite par le CMIS, puisqu’ils ont déjà créé une banque de données croisées pour les personnes ayant consulté avec diagnostic relatif à la santé mentale. Pourquoi pas comparer les services en général que ces gens ont reçus, à ceux que la population en général a « consommés ».

Dans le même ordre d’idée…

Mental Health Patients Disadvantaged In Access To Appropriate End-of-life Care, Australia: « health professionals working in institutional mental health can face significant obstacles in their efforts to care for their dying patients. » (Via Mental Health News From Medical News Today.)

L’économie sociale au Québec : publications récentes & al

L’économie sociale au Québec : histoire et actualité en 4 documents, 275 pages. Un siècle et demi d’économie sociale au Québec : plusieurs configurations en présence (1850-2007), par Benoît Lévesque, 74 pages; Enquête auprès d’entrepreneurs sociaux, Allard et al, 104 pges; Jeunes et économie sociale au Québec en 2006 : Un portrait exploratoire, Bertrand-Dansereau et al, 61 pages; Rapport annuel du Chantier de l’économie sociale, 32 pages.

Je ne reproduit pas ici les petits paragraphes de résumés que la Lettre « PolitiquesSociales.net » nous présente dans le cadre de son dossier sur la question. Une couverture de qualité de l’actualité en politiques sociales.

Dans ce numéro, aussi, un dossier Couple et famille : l’impact sur les carrières, avec 5 documents européens sur la monoparentalité, l’impôt sur le revenu des concubins, deux études longitudinales anglaises sur le travail à temps partiel et la parentalité en début de carrière.

Et beaucoup d’autres choses comme La mondialisation et l’inégalité, 20 ans de libre échange (ce qui est pour l’essentiel la table des matières et des liens vers les textes du dernier numéro de Options politiques.

coquelicots


J’ai porté en fin de semaine, pour la première fois (il était temps !), un coquelicot. En souvenir.
Mais je l’ai senti plutôt comme une affirmation bien contemporaine d’un certain point de vue concernant l’armée, la démocratie, la politique d’aujourd’hui et d’hier…

Affirmation toute symbolique.

montage photos

textures et couleurs-1

Je me suis amusé à faire un montage, un collage de plusieurs images… plus pour tester la qualité de rendu d’une nouvelle imprimante que pour une véritable création… Mais j’ai bien aimé. Monté avec InDesign, dont j’ai appércié la facilité de contrôle des transparences et superpositions, cadrages. Mais je crois que si je veux pousser dans ce sens (collages et superpositions de photos) c’est avec Photoshop que je devrai travailler, pour pouvoir ajuster les transparences au coup de pinceau.

quand les économistes bloguent…

When economists blog: « A couple of weeks ago, one of the most prominent economics bloggers, Harvard’s Greg Mankiw, turned off the comments feature on his blog. The comments, he wrote, had been ‘a source of both fun and frustration,’ but as his blog became more popular, keeping up with the comments had become a time-sink: ‘To put it simply, this blog is a hobby … I just don’t have the time to police comments and enforce good behavior,…« (Via Rough Type: Nicholas Carr’s Blog.)

L’argumentaire de Carr: si vous avez le talent de faire de la recherche de haut niveau, ne perdez pas votre temps à bloguer… tout le monde y perdrait. Une réponse à la critique que je formulai souventes fois en regard du peu d’ouverture ou de disponibilités de certains pros d’universités qui restaient, à mon avis, trop enfermés dans leurs tours d’ivoire alors que l’Internet et les blogs permettent une communication large. Je pensais que les profs évitaient de bloguer pour éviter de se compromettre dans des écrits spontannés. Ce qui n’est pas contradictoire avec l’analyse de Carr.

Finalement peut-être que la « tour d’ivoire » ou vu d’un autre angle, le puits de savoir, et la distance que ces images impliquent d’avec le discours de tout les jours, sont-ils nécessaires à l’avancement de « la science ». Et qu’il revient aux blogueurs et autres commentateurs de critiquer, faire connaître, encenser les fruits tombés de l’arbre de la connaissance…

Sûr qu’on peut toujours souhaiter, rêver d’une réduction de la distance entre le «haut savoir» et la culture populaire… mais ce rapprochement devrait d’abord résulter d’un rehaussement de la culture scientifique générale. Le même Nicolas Carr a un commentaire convergent (The Ignorance of Crowds) à propos du succès de certaines entreprises collectives dites « ouvertes » tel le développement de Linux : le succès de telles entreprises repose au moins autant sur l’établissement d’une direction forte, crédible, éclairée (la cathédrale) que sur la dynamique de l’action collective (le bazar).

The open source model of production – when it works effectively – is not as egalitarian or democratic as it is often made out to be. Linux has been successful not just because so many people have been involved, but because the crowd’s work has been filtered through a central authority who holds supreme power as a synthesizer and decision maker.

En fait l’article de Carr se voulait un commentaire pour souligner le 10e anniversaire de l’influent article de Eric Raymond (The Cathedral and the Bazaar), publié en 1997 dans la revue Firstmonday.