Gilles en vrac… depuis 2002

institutions de demain

Nous avons transformé sans vergogne églises et écoles en condominiums et coopératives, un capital architectural et historique qui était le fruit de l’épargne et du labeur des communautés locales. Quelles sont les institutions nouvelles, porteuses d’une vision d’avenir de la collectivité, que nous laisserons en héritage – au niveau local ? Des hospices à peine rénovés ? Des cegeps en quête d’une raison d’être ? La discussion récente autour d’un plan métropolitain de développement durable a mis de l’avant des principes, un désir de densification…

Il ne suffira pas de développer les transports publics pour que la densité urbaine s’accroisse. Des projets portés par des institutions, organisations, communautés locales qualifieront et alimenteront les pôles de développement.

Ma lecture rapide de Dix ans d’études urbaines au Québec me donne à penser qu’une dimension importante de la problématique des villes est occultée dans ce survol : le financement des villes, encore basé pour l’essentiel sur la valeur foncière plutôt que l’activité sociale et économique. Jane Jacobs soulève la question dans son petit livre – brûlot : Retour à l’âge des ténèbres.

En effet, pourquoi faut-il envoyer nos impôts à Québec pour qu’ils nous soient renvoyés dans des cadres mal adaptés à la réalité urbaine métropolitaine et entachés des compétitions malsaines (puériles ? pusillanimes ?) entre Montréal et Québec ? Sans doute parce qu’il faudrait un « collecteur d’impôts » local (ou régional) qui soit légitime. Est-ce que les structures métropolitaines ont cette légitimité ? Est-ce qu’on souhaiterait vraiment que les municipalités aient plus de pouvoir quand on voit le bourbier duquel elles tentent de s’extirper en matière de relation de travail et de fonds de pension ?

Il reste que les enjeux liés à la densification de l’espace urbain, à l’encontre de la pression vers l’étalement urbain, lui-même favorisé par la faiblesse des villes-centre et le financement des services à même les impôts et crédits d’impôts personnels, ne sauraient être résolus correctement sans une mobilisation autour de projets, d’une vision de la ville de demain, avec ses espaces-services-publics. Des espaces-institutions publiques locales à portée de poussettes et de chaises roulantes

Sur une question incidente, voir :  Design for social sustainability.


Publié

par

Étiquettes :

Articles similaires (choisis par l’ordi) :

Commentaires

Qu'en pensez vous ?