indicateurs de santé, codification des maladies

Des rapports synthétiques rassemblant des indicateurs de santé pour les différentes provinces et parfois les régions sociosanitaires. Il est intéressant de voir sur quels aspects les Québécois se démarquent des Canadiens des autres provinces. Par exemple sous l’indicateur « Sentiment d’appartenance à la communauté » (voir Rapport 2006, page 10) le Québec, avec ses 54% se différencie nettement de la moyenne canadienne (64%). Ça me rappelle la différence importante que j’avais notée concernant les taux d’incapacité (ou de limitation d’activités) entre Québécois et Canadiens. Les Québécois se disaient beaucoup moins limités dans leurs activités que les Canadiens 9,8% contre 14,6 % pour le Canada, et 16% pour l’Ontario…  Il y a des concepts qui sont plus chargés de culture que d’autres…

Par ailleurs certaines codifications sont plus strictes que d’autres. Le CIM9, par exemple. Le « catalogue » international des maladies… La dernière fois que j’ai voulu consulter la base de données Med-Écho, j’aurais bien voulu avoir sous la main une version facilement consultables de ces quelques 6000 maladies répertoriées. J’ai bien trouvé des listes en ligne, mais il n’y a rien comme le bon vieux papier pour planifier une interrogation. Aussi j’ai obtenu une version Excel de cette base… que j’ai finalement transformée, avec Access, pour en faire un rapport plus digestible. Je vous le dépose demain.

P.S. Le voici: Codification des maladies CIM9 (203 pages). J’aurais pu faire un peu plus compact en espace… mais c’aurait été plus long en temps. Oui, je sais, on est rendu à CIM10…

à la santé des Français !

Près de 3 millions de chiffres ! Départements, régions et France décrits sous toutes les coutures, disponibles depuis le 24 janvier 2007 :

Dépenses de santé, démographie médicale, activité des médecins, taux de mortalité…, avec les bases de données ECO-SANTE, l’ensemble des données concernant l’économie de la santé est directement et immédiatement accessible sur un micro-ordinateur (gratuitement)

Des données sur le Québec étaient disponibles déjà.

Et parlant de la santé en France, un petit bulletin Questions d’économie de la santé, est disponible gratuitement en format PDF. Des sujets intéressants à chaque parution : Les inégalités des chances en santé, l’hospitalisation à domicile, la santé dans les zones urbaines sensibles… Et pour la bonne bouche, un petit bulletin hebdomadaire de l’Institut de veille sanitaire.

darwinisme neuronal

Telle est le nom donné par Gerald Edelman à sa théorie du fonctionnement du cerveau. J’ai tenté d’expliquer rapidement à quelqu’un ce que j’en comprenais… et j’ai finalement compris (enfin, un petit bout). C’est drôle comment de redire quelque chose dans ses mots, d’enseigner est la seule façon d’apprendre !

Le cerveau ne peut savoir d’avance à quoi serviront les souvenirs qu’il enregistre… le sens même de l’expérience qu’il engrange pourra être interprété sous différents angles, en fonction des savoirs à venir. Un peu comme les mécanismes de l’évolution s’expriment (entre autre) par la variance des différents individus d’une espèce, permettant ainsi de tenir compte de l’imprévisibilité de l’environnement qui confrontera ces individus et de donner à quelques uns la chance de mieux s’en tirer…et donc de mieux se reproduire… le darwinisme neuronal serait la façon dont le cerveau procède pour stocker plus de liens que nécessaire, plus qu’il ne sera possible d’en développer, mais permettant ainsi de nourrir le hasard, l’avenir que l’on ne peut prédire mais qui pourra ainsi renforcer l’un ou l’autre, plusieurs sans doute, des ensembles de neurones qui ont été mis en lien lors de l’expérience précédente.

Ce qui rend la comparaison du cerveau avec un ordinateur pauvre et bancale c’est vraiment cette absence de programmation logique, binaire, ou numérique laissant plutôt place à un maximum d’indétermination, de sens à venir… tout en enrichissant le sens passé déjà accumulé, mais qui est lui-même tellement multiforme, foisonnant, lié aux multiples sources sensorielles, multiples niveaux sémantiques, espaces temporels et physiques… que l’interprétation de ce passé récent ou lointain n’est pas univoque mais plutôt toujours diversifiée, contradictoire, en mouvement.

La conscience rendue possible par un ensemble de mécanismes (cartes) réentrants, permettant de… réfléchir (!) les informations immédiates… de créer une distance entre les infos transportées par les sens et la réaction qu’elles appellent. Une distance permettant de sonder le passé, de faire des liens entre les sources parallèles (ou synchroniques) de stimulations… Des circuits réentrants qui se multiplient, s’additionnent pour devenir plus abstraits, portant sur des stimulations, excitations de plus en plus éloignées des sens et de plus en plus liées à la mémoire, aux concepts, aux projections conceptuelles…

Enfin… je vais aller souper, parlant de stimulations éloignées des sens ! Me semble que c’était plus clair ce midi…

Articles sur, à propos de Edelman, du darwinisme neuronal…

et autres découvertes :

Lakoff et le "framing"

En terminant la lecture de Gerald Edelman je n’ai pu m’empêcher de googler George Lakoff tellement Edelman était enthousiaste à son égard. Linguiste de la métaphore, voir aussi Metaphor, Morality, and Politic , ses écrits récents sont clairement orientés vers l’action politique : Thinking Points (livre au format PDF téléchargeable paru en novembre 2006), George Lakoff Manifesto. Ses concepts de framing et reframing sont appliqués, applicables à des questions diverses : l’immigration, l’environnement, Katrina… Une liste d’articles impressionnante où il appelle à recadrer les débats dominés par la droite. Un de ses textes les plus connus : Don’t Think of an Elephant: Know Your Values and Frame the Debate.

Ce furetage m’aura permis de découvrir le site « ChangeThis » où sont publiés de nombreux manifestes… Un assemblage assez hétéroclite : textes de Tom Peters, mais aussi le fameux The Long Trail, de Chris Anderson, éditeur en chef de la revue Wired, du Digital Rights Management de Cory Doctorow, Made in USA de Paul Graham, et autres The Paradox of Choice de Barry Schwartz, …

santé mentale et…

Le prochain thème de développement du projet clinique de mon CSSS porte sur la santé mentale. Le premier avait été, à tout seigneur tout honneur, les services aux personnes en perte d’autonomie liées au vieillissement (PPALV, dans le jargon). Sur ce terrain le CSSS pouvait se sentir « chez lui » : principal prestataire de services auprès de cette clientèle (après les familles, faut-il préciser !), les programmes PPALV (qu’on appelait PPA) ont été et sont encore les plus importants des CSSS(ex-CLSC). Ceci d’autant plus que les CHSLD sont maintenant administrés sous le même chapeau, ajoutant ainsi la dimension institutionnelle (ou hébergement de longue durée pour personnes en lourde perte d’autonomie) aux services plus légers donnés à domicile.

Sans minimiser les enjeux que devront rencontrer les services aux aînés dans la prochaine période, parmi lesquels une articulation plus ouverte et moins défensive (ou offensive, c’est selon) avec les différents partenaires, dont les résidences privées (avec ou sans services, avec ou sans but lucratif), le terrain de la santé mentale sera plus délicat à couvrir. Continuer la lecture de « santé mentale et… »

porter son poids

Au bout de quelques kilomètres de marche, alors que chaque pas devenait, non pas douloureux mais, sensible malgré mes souliers de marche, je me disais que pour soutenir et faciliter, encourager le transport actif, au premier rang desquels se trouve la marche, il faudrait avoir des pistes de marche (et de course) tapissées de copeaux de bois comme j’en ai vu (il y a longtemps) sur le campus de l’Université Laval. L’activité physique et le poids corporel [Kino-Québec]