trouver une résidence pour aînés

Lorsqu’il faut trouver une résidence offrant un niveau de services à la hauteur à la fois des besoins d’une personne fragilisée et de ses moyens (deux niveaux qui ont malheureusement tendance à fluctuer  de façon inverse !) les ressources et outils à notre disposition ne sont pas toujours à la mesure de la tâche.

Pour la liste des hébergements,

  1. On peut trouver une carte des résidences (privées) pour aînés sur le site du CMIS : (cliquer ici pour un commentaire audiovisuel 24-video-squaresur la consultation de cette carte)
  2. (ajout) Il y a aussi un Registre des résidences sur le site du MSSS avec fiches, cartes de localisation… Les liens utiles (de même que le commentaire de Jean) conduisent à l’ARCPQ
  3. Il y a le Bottin Aînés Hébergement, mais qui ne donne les infos (adresses et tél) que pour les résidences inscrites… et même là, les liens ne semblent pas à jour !
  4. Sur Aînés Info, il semble y avoir une liste de liste, mais ce sont des liens vers des sites privés, comme COGIR, une grande corpo dans le domaine avec qui notre CSSS a fait affaire récemment pour développer une « ressource non institutionnelle ».
  5. Il y a bien aussi ce Réseau Hébergement Québec… qui promet une aide personnalisée pour trouver une résidence… alors que son site donne d’abord l’impression de contenir des informations sur les résidences, il ne sert qu’à conduire vers des noms de « conseillers gratuits » ou encore à recueillir une foule d’informations personnelles. Comment peuvent-ils donner ce service gratuitement ?? Continuer la lecture de « trouver une résidence pour aînés »

les sources… pleaaaaase !

Une nouvelle tirée de Sur-la-Toile.com pointait vers sa source : Canoë-Santé.com, mais cette dernière se gardait bien de référer sous forme de lien hypertexte, comme c’est malheureusement trop souvent le cas sur ces portails commerciaux, vers la véritable source de l’information : Statistique-Canada. Oui, on nommait la source, on en extrayait même allègrement plusieurs données et un tableau complet mais à aucun moment on ne cite la publication par son titre officiel (Les principales causes de décès, 2000 à 2004), ce qui aurait au moins permis de faire rapidement une recherche… même si le calcul des coûts environnementaux de ce geste (Googler) peut porter à réfléchir, et à valoriser encore plus la référence de qualité. En fait il s’agit de respecter des standard d’écriture. Et ce n’est pas la première préoccupation de sites comme Canoë !

Incidemment, la page principale de cette recherche de Statistique Canada conduit à une introduction, des faits saillants, une analyse plus exhaustive en 7 parties, une liste des tableaux… et même, par le biais de la page CANSIM, on peut extraire soi-même des tableaux par groupe d’âge, sexe, géographie, principales causes… ou même télécharger la base de données elle-même en format  Beyond 20/20 à condition d’avoir le logiciel en question (autoexecutable d’installation de ce puissant visualisateur de données – 18Mo). C’est le format de distribution, entre autres, des données du recensement.

Mon seul regret : que Stat-Can n’ai pas publié une version PDF de l’ensemble.

deux rapports sur la santé

des différences sont significatives entre les Montréalais au statut socioéconomique bas et ceux au statut élevé pour plusieurs causes d’hospitalisation telles : les maladies mentales, le diabète et les maladies pulmonaires obstructives  chroniques (MPOC). [Communiqué de la DSP de Montréal]

Lancé le 24 novembre par l’ICIS, l’Institut canadien d’information sur la santé, Réduction des écarts en matière de santé : Un regard sur le statut socioéconomique en milieu urbain au Canada, un document de 171 page (pdf) fait le portrait des différentes régions urbaines du Canada, à partir des données du recensement (par aires de diffusion) et des données sanitaires. Pour les technophiles, dont je suis, une innovation avec la présentation des données socio-démographiques des régions urbaines sous la forme de cartes interactives visualisées avec le logiciel (gratuit) Google Earth. Malheureusement les représentations des statuts socioéconomiques (SSE) des populations sont encore basés sur les données 2001… En fait on a affecté le SSE de l’aire de diffusion de 2001 aux populations qui y habitaient en 2006. 🙁 (voir document méthodologique)

Une limitation qui rend les « prouesses » technologiques de la mise en cartes au niveau des aires de diffusion un peu… ridicule ? Était-ce si urgent de sortir ce rapport qu’on ne pouvait attendre (ou faire l’effort) d’actualiser les données aux résultats de 2006 ? Par ailleurs… même avec les données de 2006, les cartes de statut socioéconomique telles qu’élaborées sont beaucoup moins fines que celles de l’indice de défavorisation de l’INSPQ (les premières n’ont que 3 niveaux de différenciation).

dépenses de santé par province - 2008
dépenses de santé par province - 2008

L’autre rapport, en provenance du même institut, porte sur Les tendances des dépenses de santé (au Canada)  de 1975 à 2008.

On y remarque que la part des dépenses privées de santé (payées directement par les consommateurs ou par l’entremise d’assurances) augmentent régulièrement depuis 1975; que le Québec est la province qui dépense le moins en $ par habitant par année (5 4653$), la moyenne canadienne étant de 5170$. Le secteur public soutien à hauteur de 71,2% les dépenses de santé au Québec (70% pour le Canada). C’est donc dire que le privé occupe déjà 30% de l’espace de production des soins, services et produits de santé (médicaments, soins dentaires, soins de la vue…).

Continuer la lecture de « deux rapports sur la santé »

pour un sain débat sur la santé

Actuellement, le débat sur l’avenir du système de santé semble n’offrir aucune autre porte de sortie que le recours au privé comme solution universelle. Les données et les analyses qui suivent montrent pourtant que les arguments habituels concluant à la non-viabilité du système public sont scientifiquement peu fondés. [André Paradis et Lionel Robert, Avant-propos , Le privé dans la santé]

L’avant-propos ainsi que le chapitre 14, L’assurance privée : les autres le font, pourquoi pas nous ? donnent le goût d’aller plus loin, et de plonger dans ce livre de près de 500 pages, fruit du travail d’une pléiade d’auteurs dont l’expertise en la matière n’est plus à démontrer :

François Béland, Howard Bergman, Henriette Bilodeau, Régis Blais, Mélanie Bourque, Mylaine Breton,Caroline Cambourieu, André-Pierre Contandriopoulos, Damien Contandriopoulos, Marc-André Fournier, Marjolaine Hamel, Myriam Hivon, Raymond Hudon, Tania Jenkins, Louise Lafortune, Paul A. Lamarche, Pascale Lehoux, Jean-Frédéric Lévesque, Antonia Maioni, Christopher Manfredi, Steven Morgan, Richard Ouellet, Gilles Paradis, Raynald Pineault, Marie-Pascale Pomey , Marie-Claude Prémont, Amélie Quesnel-Vallée, Danièle Roberge, Lionel Robert, Philippe Roseberry, Lee Soderstrom, Adriana Trigub Clover, Louise-Hélène Trottier.

Lorsqu’on regarde les chiffres, les faits concernant les coûts réels (en regard des dépenses de programmes ou des revenus de l’État), concernant la place du privé ailleurs, ou encore la rhétorique et l’utilisation politique des inquiétudes relatives à la santé… autant que les défis réels en matière de santé (première ligne efficace, innovation, vieillissement… voir la Table des matières) les conclusions qui se dégagent appellent à la responsabilité collective, à la décision politique en ce contexte électoral provincial.

Le statut minoritaire du gouvernement québécois sortant a sans doute ralenti le désir d’ouverture (manifeste dans les conclusions du rapport Castonguay) à la place du privé dans le système de santé. Le passage immédiat de l’ex-ministre de la santé, dès sa sortie de l’office, au service de tels intérêts n’a rien fait pour rassurer sur l’avenir.

Il reste encore quelques jours à la campagne électorale… quelques jours pour obtenir des réponses… un minimum d’engagement en regard d’une dimension encore au coeur du « modèle québécois ».

Note : nous tenons à remercier les Presses de l’Université de Montréal pour leur aimable permission de diffuser ces extraits.

le privé dans la santé

Il y a un an, le 10 novembre 2007, trois directeurs de santé publique publiaient « Le privé dans la santé : un enjeu de santé publique«  en réponse à la question posée par le comité Castonguay «Quel est le message que « la santé publique » désire nous transmettre». En février dernier, les DSP publiaient un résumé de 4 pages du point de vue déposé auprès du Groupe de travail sur le financement de la santé et des services sociaux présidé par Claude Castonguay.

Lundi soir dernier, en reprenant presque le même titre « Le privé dans la santé : les discours et les faits« , un aréopage de trente-cinq experts dirigé par François Béland et al. lançait une brique de plus de 450 pages dans le débat. Le contexte électoral sera-t-il favorable à une révision des conclusions du rapport Castonguay ? C’est bien de cela qu’il s’agit… S’il n’y a pas de débat durant cette campagne et que le gouvernement Libéral se trouve réélu, même en minorité, il se sentira justifié de mettre en oeuvre les principales conclusions du rapport En avoir pour notre argent. Et ça sera pas beau…

Je ne trouve pas de résumé de ce livre sur le site des Presses de l’Université de Montréal… et sur Amazon, le livre est attribué à Lionel Robert (!) sans image ni résumé. Je cherche et si je ne trouve pas je « scannerai » la table des matières : vous verrez la mine d’or ! (correction : j’ai trouvé la table des matières et la liste des auteurs dans le Santé Pop du 5 novembre).

enfance – famille

Dans le cadre des travaux entourant le « projet clinique » enfance-famille-jeunesse, quelques documents récents :

données sur la santé

Le ministère, l’agence régionale, la santé publique (régionale et nationale), l’ISQ, Stat-Can, Santé-Canada, l’ICIS… sans compter les myriades de revues, centres et groupes de surveillance, laboratoires de recherche… Il y a beaucoup de données disponibles sur la santé. De plus en plus et c’est tant mieux. Notamment, les données administratives tirées des dizaines de milliards $ dépensés chaque année en la matière ne sont plus traitées aussi secrètement qu’avant, et peuvent ainsi soutenir l’orientation et la décision dans un système qui est loin d’être aussi centralisé et discipliné que présupposait le « secret militaire » qui entourait les données auparavant.

Ce n’était pas le secret commercial, puisque le marché de la santé est essentiellement public, qui justifiait la non diffusion des données mais plutôt le secret politique, le terrain de la santé étant un des plus actifs tant pour les gouvernements en place que pour les partis d’opposition. La disponibilité de l’information a sans doute contribué à abaisser le niveau de stress et la dramaturgie des urgences dans le débat public entourant le développement des services de santé. Sûr que le domaine compte encore parmi les plus « juteux » et soulève encore beaucoup d’intérêt en temps normal comme en campagne électorale mais la manipulation démagogique est moins facile quand quand on a pu suivre l’évolution d’un problème dans le temps, ou qu’on peut en saisir les ramifications systémiques et la dispersion géographique…

Pourtant il faut aller plus loin en matière de transparence et d’accessibilité de l’information, notamment en assurant un suivi serré de la partie privée des services de santé : cette partie quasi invisible dans notre beau système de santé… qui fait qu’on choisit de payer de sa poche tel examen (échographie, scans…) plutôt que d’attendre le service gratuit. Mais comment se fait-il que les dites listes pour examens diagnostiques (et la pression à aller vers le privé) soient plus longues dans l’est de la ville que dans l’ouest ou le centre ??

Il faut avoir les moyens de suivre l’évolution de cette dimension (mi privée mi publique) du réseau de santé.

Justement sur cette question du « privé dans la santé », paraitra lundi prochain un document annoncé l’an dernier pour le printemps : Le privé dans la santé : le discours et les faits. Document attendu, rassemblant une pléiade d’auteurs parmi lesquels : Contandriopoulos (père et fils), François Béland, Howard Bergman, Régis Blais, Paul Lamarche, Raynald Pineault… et plusieurs autres.  Je crois que le lancement se fait à l’occasion des 6e soirées annuelles des Presses de l’Université de Montréal… toujours est-il que c’est dans le hall du pavillon principal de l’Université, lundi 17h.

des parcs mieux que le Ritalin

Prendre une marche au parc : pour les enfants avec (ADHD) troubles déficitaires de l’attention avec hyperactivité, cela peut réduire de manière notable les symptômes. Une étude de l’Université de l’Illinois met en évidence cet effet encore inexpliqué. Suivant un article du Globe and Mail. Il semble que les enfants des milieux fortement urbanisés sont plus à risque de souffrir de ce trouble.

Une piste de solution à creuser… qui n’est pas trop risquée pour la santé des enfants, mais plus difficile à pratiquer quand le prochain parc est à des kilomètres.

Pourquoi pas des parcs linéaires, grâce à la transformation de certaines rues… comme on a peu à peu accepté de quadriller nos villes de pistes cyclables ??

indice de progrès véritable

Deux communautés de la région Atlantique ont été étudiées et comparées grâce à des questionnaires dans le but de développer des indicateurs de santé d’une collectivité.

Les rapports décrivant les communautés (Glace Bay; King’s County) et la comparaison entre les communautés.

Tout cela sur le site GPIAtlantic (GPI = genuine progress index). Une référence citée dansl’introduction du recueil de texte Des collectivités en bonne santé mentale.