Gilles en vrac… depuis 2002

2002-2005 – un blogue, des carnets

En décembre 2004, après avoir publié plus de 1000 billets sur la plate-forme Radio, avec pour adresse URL http://radio.weblogs.com/0101569/, j’enregistre le nom de domaine gillesenvrac.ca et je migre mon carnet vers une adresse qui ne changera pas, même si je change de service d’hébergement. C’est comme garder son numéro de téléphone quand on change de compagnie de téléphone : drôlement pratique !

En décembre 2004 je faisais une liste des « stories » publiées durant les 3 premières années de Gilles en vrac :  Gilles en vrac… : Stories. ((Non, ce ne sont pas des récits écrits en anglais, ce sont simplement des articles, ou billets plus élaborés, dans le langage du logiciel Radio que j’utilisais à l’époque pour faire ce blogue. Aujourd’hui, avec WordPress, on parle de pages et d’articles. La différence étant que les articles ou billets sont classés par date, les derniers ou plus récents étant sur le dessus de la pile, ceux qu’on voit en premier en arrivant sur le blogue alors que les pages peuvent être classées dans un dossier ou être unique mais indépendante du flot antéchronologique (chronologie inversée) des billets.))

En fait, il y avait plus que des stories écrites dans cette période, j’y ai aussi consigné, transcrit les différents chapitres de mon mémoire de socio terminé en 1991 : Quinze années de pratiques d’organisation communautaire au CLSC Hochelaga-Maisonneuve : Entre l’institution et la communauté, des transactions aux frontières. Ce fut un des premiers documents publiés, début février 2002, et certainement un exercice de mise en forme HTML, le langage du Web. Le premier document publié fut une liste de Publications, recherches et documents qui rassemblait surtout des articles déjà publiés dans la revue Interaction communautaire. J’étais tout fier, à l’époque, de pouvoir pointer vers la version qui en avait été déposée sur le tout nouveau site du RQIIAC, qui comprenait déjà les contenus indexés d’une trentaine de numéros de cette revue professionnelle des organisateurs communautaires en CLSC fondée sous le titre « Tiens-toé » en 1986 (et le #2) — une claire référence à un tic langagier des célébrissimes Ding et Dong, qui furent par la suite les vedettes de la fameuse série télé québécoise La petite vie.

Malheureusement, le site du RQIIAC (Regroupement des intervenant.e.s en action communautaire en CLSC) n’a pas maintenu la continuité, la mémoire de ses contenus. Ce n’est pas un reproche qu’on peut faire à une petite organisation comme le RQIIAC. La plupart des grandes organisations et des ministères ne gardent que de piètres archives de leurs publications antérieures. Ou si elles ont des archives leurs documents ont parfois changé de nom ou d’adresse sur la place publique Internet, rendant la discussion, la réflexion sur l’histoire, l’origine, le sens  des idées, des programmes, des politiques plus difficiles.

Qui ouvrira son blogue ?

C’est la question prégnante de cette période. Soulevée ici et ailleurs. J’ai moult fois commenté les essais et installations de logiciels de blogues sur le site du RQIIAC. En mai 2004, j’annonçais les nouveaux carnets du RQIIAC, avant même que l’organisme n’ait son propre nom de domaine.

En août de la même année, je titrais : C’est là que ça se passe

Sur les carnets du RQIIAC.♻︎.. M’enfin, pas encore mais ça s’en vient : déjà 15 personnes se sont inscrites. Faut espérer que ce n’était pas seulement pour voir comment la procédure d’inscription fonctionnait ! Ou que celle-ci n’est pas si compliquée que cela ait découragé les gens d’aller plus loin !!

Encore un espace d’expérimentation diront certains… Oui c’est vrai que ça fait beaucoup de testing… Mais d’une fois à l’autre, nous avons progressé vers un environnement beaucoup plus facile d’accès, plus puissant dans ses possibilités. Et les coûts de changement n’étant pas élevés (à cause du petit nombre de personnes déjà embarquées) nous n’avons pas hésité à passer de Pmachine, à MovableType puis Drupal (j’en oublie sans doute certains) au cours des 2 dernières années.

Quelques années plus tard, à l’occasion d’un atelier tenu à un colloque de la revue NPS, en novembre 2008 je faisais un petit bilan des débuts en 1996 jusqu’en 2006 (en marge de l’atelier sur les TICs) relatant moins les aléas de la participation que les multiples implémentations de plateformes, multiples lancements, ouvertures de forums, blogs collectifs et autres formules de participation. Une effervescence qui a sans doute éloigné des volontaires, et n’a pas favorisé la participation.

Toujours dans ces billets du mois d’août 2004, je citais à plusieurs reprises le OLDaily de Stephen Downes dont j’ai parlé plus haut. Je déposais des photos d’un voyage en Gaspésie. Le 17 août je notais que le blogue Le Romanais me faisait connaître un rapport, produit par les Québécois René Barsalo, Michel Cartier et Michel Dumais à la demande de la ville de Gatineau. Intitulé  « Collaboration et communication numérique » (.pdf) il était disponible sur le site municipal (mais le lien n’est plus valable aujourd’hui). Un rapport qui devait répondre à la question : Quelle politique de gouvernance pour une municipalité ? Bon, le document n’est plus disponible sur le site de Gatineau. Si je demande le simple nom du fichier du rapport : colladoc.pdf, on me livre la politique, le Cadre de référence en matière de participation citoyenne. Dans les mots de Barsalo, un des auteurs sur leur carnet constellationw3.com/carnet ♻︎:

Ce rapport présente une réflexion sur les enjeux, la dynamique des échanges entre les citoyens, les groupes d’intérêts et l’administration municipale, des exemples concrets, une boîte à outils des principaux logiciels libres en ce domaine (inspiré des « The Top 10 Open Source Tools for eActivism« ) et une bibliogaphie et webographie comprenant plus de 150 liens sur le sujet. En espérant qu’il inspirera d’autres villes et municipalités à bouger sur ces questions… au moins, contrairement à plusieurs autres rapports qui ont disparu sous la poussière, maintenant qu’il est sur une tablette virtuelle, il risque de commencer à circuler dans le cyberespace. (2004.05.02)

Je ne sais si Michel l’a retrouvé, ce rapport, dans ses archives… j’aimerais bien comparer son contenu (qui était rendu public, diffusé par la ville de Gatineau en 2004) avec la politique qu’il a influencée. C’est à ce document de « Recommandations formulées par la Commission des choix stratégiques » intitulé Cadre de référence en matière de participation des citoyens aux affaires municipales, paru en février en 2005, qui est proposé lorsqu’on conduit une recherche sur le nom du document de 2004 (colladoc.pdf).

Les efforts déployés pour inciter les organisateurs communautaires du RQIIAC pendant cette période ont été fluctuants. Pendant de courtes périodes, il y avait une certaine participation, puis, à nouveau les billets étaient quasi tous produits par le webmestre.

En 2005, constatant que le nom de domaine communautaire.qc.ca était libre, nous l’avons « acheté » puis y avons expérimenté des Forums. En février 2006 nous testions Moodle pour soutenir la préparation aux ateliers du colloque de juin la même année.

Les étiquettes définissant le champ sémantique d’un billet ont pu être accumulés depuis 2005. En voici une représentation en ordre décroissant chaque année, où j’ai coloré certains thèmes pour en voir évoluer l’importance sur… 17 ans. Je reprendrai certaines parties de ce grand tableau pour les examiner par période.

Je ne pensais pas que l’étiquette techno avait été aussi dominante, même pendant la période où j’étais à l’observatoire populationnel. J’étais conscient du côté nettement technophile des trois premières années (2002-2004) qui ne sont pas illustrées. Mais les billets étiquetés « techno » resteront au premier rang, totalisant de 30 à 40% de l’ensemble. La santé publique deviendra rapidement le deuxième thème d’importance, représentant de 12 à 21 % des étiquettes utilisées pendant la période 2007 à 2012.

Un nombre décroissant

Le 7 janvier 2003, onze mois après l’ouverture de ce blogue je notais : « Que ça va vite ! Même pas un an : depuis le 9 février 2001 j’ai commis sur ce carnet quelque 502 messages, et je ne me suis même pas aperçu du 500ième ! »

Dix-neuf mois plus tard, le 13 août 2004, je notais simplement, à la fin d’un billet intitulé « Petite fleur »: ce billet amorçant le second millier de ce carnet. J’en écrirai 72 autres cette année là, pour un total de 1072 pour les années 2002-2004 passées avec le logiciel Radio, sur ses serveurs ♻︎. De 2005 à 2022, quelques 1500 billets s’ajouteront, en utilisant WordPress, chez deux hébergeurs différents Gearworx, d’abord puis Dreamhost, de 2009 à janvier dernier.

Pour mon vingtième anniversaire j’ai être hébergé au Québec, en français. C’est ce que j’ai fait, il y a quelques jours, en m’installant chez Likuid. Avec beaucoup de satisfaction jusqu’à maintenant, côté rapidité et services.

Je reviendrai plus loin sur les statistiques.

10 février 2022

Partie précédente : les précurseurs — retour à Vingt ans — Prochaine partie : L’observatoire

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