territoire et responsabilité

La dernière livraison du bulletin Infolettre publié par la chaire GETOS pousse une réflexion intéressante sur la question du territoire et de la responsabilité populationnelle des CSSS. Un autre article du même bulletin présente l’Initiative sur le partage des connaissances et le développement des compétences (IPCDC) et son offre de services en matière de développement des compétences : microprogramme en santé publique; formation sur le soutien au développement des communautés, etc. Ce dernier programme est une formation destinée aux cadres et professionnels qui travaillent sur les plans local et régional et qui sont appelés à promouvoir et à soutenir des initiatives visant la création de milieux de vie favorables à la santé et au bien-être. C’est pas une mauvaise idée, en effet, puisqu’on donne de plus en plus aux cadres des mandats d’intervention dans les milieux (participation à des concertations sectorielles ou intersectorielles, négociations d’ententes de services avec des partenaires…), de s’assurer qu’ils ont la formation nécessaire.

Dans ce même bulletin le Dr Jean Rochon signe un court texte sur trois notions du territoire qui se sont superposées avec le temps : comme zone géographique de distribution, comme frontière d’imputabilité et comme population. Dans ce dernier cas, les limites peuvent changer selon les problématiques. « [L]es types de problèmes ou de risques et la nature des déterminants de santé dictent pour les programmes de santé et de services sociaux des regroupements divers au sein de la population qui peuvent transcender les périmètres territoriaux. »

L’article principal du bulletin, par Louise-Hélène Trottier, présente la responsabilité populationnelle des CSSS en termes d’enjeux territoriaux et de gouvernance locale. Continuer la lecture de « territoire et responsabilité »

le dernier

Je ne suis pas vraiment collectionneur, plutôt un bibliophile qui s’était donné l’idée d’amasser les cent premiers titres de la collection Rivages/Noirs. C’était une façon de me donner un but dans mes pérégrinations chez les bouquinistes.

Hé bien j’y suis : il ne m’en manque qu’un seul, le numéro 19 : Drôles de frères, de Donald Westlake.

J’ai bien aimé ce que j’ai lu de cette collection, bien que je ne me sois pas cantonné aux cent premiers. Ni à cette seule collection, d’ailleurs, en matière de policiers. La collection Seuil Policiers,notamment, m’a fait connaître les Mankell, Connelly, Block, et plus récemment Dahl.

Mais pourquoi donc les auteurs de romans policiers suédois sont-ils si appréciés ? Mankell, Dahl, mais aussi, naturellement, le phénomène Stieg Larsson. Peut-être y a-t-il quelque chose de foncièrement Saxon, comme dans Anglo-Saxon, dans ces personnages de policiers-enquêteurs, défenseurs de la veuve et pisteurs de la vérité, souvent des individus aux méthodes singulières, des individualités en fait, plutôt que des porte-paroles de l’institution. En fait c’est sans doute cet équilibre qui fait la dynamique du roman policier : de l’intérieur de l’appareil le plus étatique possible, celui dont le devoir est de défendre le droit et la propriété… montrer l’humanité, les faiblesses des individus, mais aussi leur courage, leur idéalisme parfois obtus…

Il faut une société de droit pour cadre de ces romans policiers… même si cette société est pourrie, et que les policiers frayent avec ceux qu’ils sont supposer arrêter… Sans société de droit, dans une société totalitaire par exemple, il y a beaucoup de policiers mais peu de matière à romans policiers !  Enfin, ça ne répond pas vraiment à la question du Pourquoi en Suède ?

Encyclopédies et références

Sage publications donne un accès libre jusqu’au 15 mai à ses ouvrages de référence et encyclopédies de toutes sortes…

Je ne crois pas que vous ayez à vous inscrire, puisqu’on m’a donné un nom d’usager et mot de passe générique:
Username: freetrial
Password: onlinereference

À utiliser en se rendant à http://sage-ereference.com/

La section « Sociology », comprend des dizaines d’encyclopédies et de « handbooks »… dont celui-ci, publié en 2005,  The Handbook of Community Practice… Faites-moi part de vos découvertes, si vous y allez faire un tour !

une information «privilégière»

Hé oui, j’ai entendu cette expression (une information privilégière)  à deux reprises dans une conversation récemment ! La première fois, j’ai été tellement surpris que je n’étais pas sûr d’avoir bien entendu. Un peu plus tard dans la conversation la personne a répété l’expression, mais rendu là je désespérais tellement de tout ce que j’avais entendu de syntaxe et de grammaire charcutées, dans la bouche d’une professionnelle (!), que je n’ai pas osé la reprendre. Ce qui est d’autant malheureux que la « relative » position de pouvoir occupée par la dite personne lui donnait parfois une assurance dans l’interaction qui jurait, pour dire le moins, avec sa piètre connaissance de la langue.

Faut croire que le pouvoir n’a pas grand chose à voir avec les connaissances linguistiques… dans certains milieux. Je me fais vieux, je crois. De tels accrocs à notre langue commune me font mal à la peau !

état de santé ? ou de santé publique ?

Si nous devions, un jour, mettre en place un système de mesure de l’état de santé des populations locales, par le biais de sondages et autres sources de données, ce système devrait non seulement mesurer les éléments comportementaux et sociologiques habituellement utilisés pour décrire les facteurs de risques associés aux maladies surveillées, mais aussi identifier les caractéristiques des milieux de vie et micro-milieux qui reflètent les choix et les ressources misent en œuvre par leurs habitants pour faire face à leurs besoins sanitaires et  sociaux.

Une telle approche, que je qualifierais humblement d’écosystémique, nous permettrait non seulement de questionner des individus mais de qualifier des milieux de vie qui sont des « filtres » qui attirent certaines personnes ayant des besoins ou des moyens particuliers, ceux-ci étant souvent corrélés aux maladies chroniques que nous désirons « pister ».

Quand je parle de milieux de vie et que je pense aux personnes âgées vulnérables (hors des CHSLD), je pense aux HLM pour aînés, aux ensembles d’habitations de type OBNL… mais aussi, surtout dirais-je, aux petites et moyennes résidences privées offrant des services aux aînés. Pourquoi « surtout » ? Continuer la lecture de « état de santé ? ou de santé publique ? »

Internet et santé : deux jours aux JASP

La première journée commençait par une présentation dynamique et informée de Christine Thoër, professeur au département de communication sociale et publique à l’UQAM et chercheur au GRMS (Groupe de recherche Médias et santé), groupe qui vient incidemment de publier un bouquin (disponible in extenso en ligne) : Les médias et la santé, de l’émergence à l’appropriation des normes sociales. L’ASPQ et le GRMS, principaux organisateurs de ces deux journées thématiques, ont publié un numéro spécial de la revue française Santé publique, reprenant les principales conférences de ce colloque. Malheureusement, il semble y avoir un petit problème technique avec Vous pouvez consulter ce numéro « hors-série ».

…pour « seulement » 5 € chaque article ! Ce n’est pas comme ça que j’avais d’abord interprété l’annonce sur la page d’accueil de la revue : «Les articles peuvent y être téléchargés en texte intégral».

Je ne tenterai pas ici de résumer des présentations qui seront d’ici peu disponibles sous forme de vidéos sur le site (des JASP ou du GRMS ?), j’insisterai plutôt sur les enjeux qui, selon ma lunette d’intervenant du réseau de première ligne, ont été mis en lumière.

Tout d’abord, les questions de santé intéressent les internautes. Avec leurs millions de visiteurs par mois, des sites comme passeportsanté et doctissimo sont là pour le prouver. Continuer la lecture de « Internet et santé : deux jours aux JASP »

conférence du Dr Mustard

En primeur… la conférence (ou plutôt le PowerPoint) présentée ce matin aux JASP. Stimulant, intelligent…

Ici.

Un auteur cité à plusieurs reprises par le Dr Mustard, Sara Blaffer Hrdy, dont le dernier livre s’intitule Mothers and others. On peut lire en accès libre un PDF de 54 pages : The Past, Present, and Future of the Human Family, une conférence donnée à l’Université du Utah. Incidemment on retrouve sur ce site du Tanner Humanities Center des dizaines de conférences d’auteurs réputés, de Robertson Davies à Foucault, en passant par Dennett et Dawkins, Habermas, Prigogine, Rawls…

des tonnes de données

on peut encore tracer des cartes des recensements

Les données des recensement sont encore accessibles, mais pas les données sur l’utilisation des services… non.

L’adresse du site régional a changé, dès 2011 ou 2012 :

Espace montréalais d’information sur la santé
http://emis.santemontreal.qc.ca

{les liens de 2010 ne sont plus valides}
Le Carrefour montréalais d’information sociosanitaire vient de mettre à jour plusieurs de ses tableaux de bords et tableaux interactifs :

  • Un nouveau tableau de bord sur les indicateurs stratégiques du plan d’action en santé mentale est maintenant disponible.
  • L’année financière 2006- 2007 a été intégrée aux tableaux de bord PALV (Personnes en perte d’autonomie liée au vieillissement) et Services posthospitaliers.
  • Mise à jour PALV – En plus de l’année financière 2006-2007, des indicateurs relatifs à l’hébergement ainsi qu’aux services fournis par le CLSC sont disponibles jusqu’en 2008-2009.
  • Trois nouveaux indicateurs de satisfaction ont été intégrés au tableau de bord PALV de l’année financière 2007-2008 pour les usagers recevant des soins à domicile, leurs proches aidants et les personnes hébergées en CHSLD.
  • Les données 2008-2009 ont été ajoutées dans les tableaux statistiques sur les dépenses dans le réseau montréalais .

Malheureusement les données du tableau de bord PALV ne comprennent que 4 variables pour la dernière année… souhaitons que les autres s’ajouteront graduellement.

De manière générale, les données sont plus riches et manipulables sous forme de tableaux statistiques

Ainsi on apprend que si 17 703 Montréalais ont été (nouvellement) diagnostiqués comme ayant une dépression majeure par des omnipraticiens durant l’année 2006-2007, seulement 10 % (1708) ont été suivis avec continuité par l’omnipraticien. Plus de 60 000 montréalais ont cependant été traités (en clinique, en hôpital, en CLSC…) dans le réseau public durant la même année pour dépression majeure ou autre trouble de l’humeur.

trop d’orientations ?

Je me suis demandé : à quelles orientations une équipe d’intervenants auprès des familles et des jeunes devait répondre dans son travail ? J’ai trouvé quelques documents récents (depuis 2007 seulement) définissant les orientations à suivre pour l’intervention auprès des jeunes et des enfants…