Gilles en vrac… depuis 2002

réseau local de services et responsabilité populationnelle

[L]e CSSS devra constituer et animer un réseau local de services (RLS) travaillant d’une façon de plus en plus intégrée à l’amélioration de l’état de santé et de bien-être de la population ainsi qu’à la prise en charge des usagers, notamment des personnes vulnérables. (…) le CSSS a la responsabilité de créer, avec les partenaires de son territoire, les conditions favorables à l’accès, à la continuité et à la mise en réseaux des services médicaux généraux, notamment les services de prévention, d’évaluation, de diagnostic et de traitement, de réadaptation et de soutien. (…) Outre les services médicaux, des liens sont nécessaires avec les autres secteurs d’activité ayant un impact sur les services de santé et les services sociaux tels les commissions scolaires, les municipalités, le milieu de l’habitation, les pharmacies communautaires, les entreprises d’économie sociale, les ressources non institutionnelles et les organismes communautaires. Par cette collaboration avec ces secteurs d’activité, le CSSS pourra ainsi développer une vision cohérente et coordonner les actions afin d’améliorer la santé et le bien-être de la population. [Les centres de santé et de services sociaux, Agence de la santé et des services sociaux de Montréal]

Depuis la naissances des CSSS, il y a plus de 5 ans maintenant, comment les réseaux locaux de services se sont-ils concrétisés ? En relisant la planification stratégique 2010-2015 de l’Agence de Montréal, j’ai extrait ces différentes citations portant sur différentes façon de travailler en réseau, du point de vue de l’agence (pdf). Suivant les clientèles et objectifs visés, les acteurs mis à contribution seront différents, les moyens mis en œuvre aussi. Plusieurs orientations sont encore en chantier, sinon en projet : services intégrés de stimulation précoce, programmes d’intervention en négligence pour les enfants de 0 à 12 ans…

Mais qu’est-ce que ça veut dire, au juste, « travailler en réseau » ? Je me suis permis cette petite réflexion, qui commence ainsi :

Il y  a une trentaine d’années, quand on parlait d’intervention de réseau, on référait à Claude Brodeur : L’intervention de réseaux, une pratique nouvelle (1984). Faire des liens entre « l’intervention individuelle », c’est-à-dire auprès d’une personne, et les réseaux sociaux, familiaux et communautaires entourant cette personne. On était en pleine période d’expérimentation et de développement de méthodes et ressources alternatives mettant l’accent sur l’autonomie, la participation des « clientèles », l’émergence des nouveaux mouvements sociaux : centres de femmes, maisons de jeunes, ressources alternatives en santé mentale… Des processus qui questionnaient et critiquaient souvent les pratiques institutionnelles et professionnelles traditionnelles. (voir la suite)

Je n’ai pas de conclusion ferme, ni même de conclusion du tout ! Sinon que ces efforts de travail conjoint, en réseau, de concert… ont peut-être d’autant plus d’avenir qu’ils ne reposent pas sur une structure précise, sur le pouvoir directif d’une instance… Les forces qu’il s’agit de mobiliser doivent l’être volontairement.


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