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développement local et rural

La passion du rural, tel est le titre des deux volumes. Un texte fourni de 500 pages, le premier tome de cette somme de Bernard Vachon qui a été promoteur et formateur de développement local en milieu rural. Sur cette page on retrouve le premier volume et les 7 premiers chapitres du second volume. Le huitième doit être déposé le 6 août prochain.

Le moment semble bien choisi de faire un retour sur ces dernières décennies de développement local intégré même si ça ne s’appelait pas comme ça encore. Moment choisi en ce qu’on semble prêt à jeter les efforts et programmes de santé publique qui ont repris, en partie, les leçons et visées de ces programmes pionniers qui se sont appelés développement local, développement social, développement territorial intégré, développement social urbain, développement des quartiers… (voir Les soins avant la prévention, La santé publique écope de compressions budgétaires)

Quoi de plus facile en effet que de se départir de programmes qui ne portent fruits qu’à long terme, et à travers des actions partagées, des efforts coordonnés et conjoints… desquels il est difficile de tirer des statistiques probantes et propres à l’action de telle intervention dans telle mesure partie de tel programme. Engager quelques infirmières de plus en lieu et place d’organisateurs et d’agents de développement qui agissaient à la frontière, en relation avec des forces autonomes et indépendantes de l’institution… Certains penseront, même s’ils ne le diront pas souvent, que la partition du communautaire et de l’institutionnel est une bonne chose, clarifiant les enjeux, distinguant enfin le communautaire du réseau public.

Et pourtant, il faudra toujours des passeurs entre les systèmes et réseaux (voir, même si c’est un document de 1991, Entre l’institution et la communauté, des transactions aux frontières – pdf) . Et s’il n’y en a pas ou plus dans le réseau public, c’est qu’ils seront dans le réseau communautaire. Moins d’influence directe à l’intérieur du réseau public, cela promet des négociations plus dures et des contrats plus instrumentaux. Moins de respect pour l’approche et la mission « globale » des organisations communautaires et plus de comptabilité de clientèles et d’actes.

 


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