combien grand ? comment vaincre ?

Éléments de réflexion éthique et stratégique

Il ne faut pas seulement verdir le code du bâtiment (isolation, énergie…) mais verdir le zonage ! Extraits d’un billet de Lloyd Alter sur Substack.

Le Canada est le troisième pays en superficie par personne dans les résidences, après l’Australie, les USA. Soixante-douze (72) mètres carrés par personne au Canada, contre 35 en Espagne, 43 en France… Avons-nous besoin de si grand ?

Mettre à niveau le stock actuel de logements, pas par petits projets ciblés ou exemplaires, mais systématiquement, massivement, rue par rue.

Et favoriser la construction de petits ensembles, quatre à six étages, en bois, minimisant le contenu carbone à la construction et à l’usage (chauffage, aération, climatisation).

« [T]he single biggest factor in the carbon footprint of our cities isn’t the amount of insulation in our walls, it’s the zoning ».
(Le plus grand facteur de l’empreinte carbone de nos villes ce n’est pas le degré d’isolation de nos murs, c’est le zonage)

How big should a home be? If you’re measuring upfront carbon, size matters. , par LLOYD ALTER

Une stratégie de lutte

La bataille du siècle, Stratégie d’action pour la génération climat, par Jon Palais. « [U]ne approche stratégique de la lutte. Le premier moteur d’engagement, c’est l’émotion, la colère, l’inquiétude. (…) On doit construire de la cohérence entre les strates et utiliser l’ensemble des leviers qui sont à notre disposition, en même temps. Si on les utilise les uns après les autres, ça ne fonctionne pas. » Extrait d’une entrevue avec l’auteur publiée sur Vert : « Ne serait-ce que pour durer longtemps dans la lutte, il faut être heureux, joyeux et solidaires« .

Je n’ai pas encore lu La bataille du siècle, mais je l’ai ajouté à ma tablette. Je veux terminer d’abord le texte trouvé il y a quelques mois mais oublié un temps : Disruptive seeds: a scenario approach to explore power shifts in sustainability transformations, (pdf 18 pages) par Lucas Rutting, Joost Vervoort et al.

Lecture que je viens de terminer, dont je retiens deux textes de la bibliographie étoffée (pour aller plus loin…) : Powershifts: a framework for assessing the growing impact of decentralized ownership of energy transitions on political decision-making, 2019, par Marie-Claire Brisbois; Power in sustainability transitions: analysing power and (dis)empowerment in transformative change towards sustainability, 2009, par Flor Avelino and Jan Rotmans.

À partir du modèle à Trois horizons, les auteurs de « Disruptive seeds… » se concentrent sur l’horizon 2, le moment où les initiatives perturbatrices (disruptive seeds, ma traduction) entrent en conflit avec les régimes dominants et peuvent saisir des « fenêtres d’opportunité » ou mobiliser des alliés pour renverser les rapports de force et s’imposer comme nouveau régime.

Extrait de Disruptive seeds: a scenario approach to explore power shifts in sustainability transformations

L’expérimentation a permis d’identifier, de raffiner des questions pour aider les participants à mieux cerner les moments, les facteurs et les acteurs (alliés ou opposés) d’une bataille à mener.
 

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