le débat sur les blogueurs

J’ai été surpris de voir la vivacité des réactions à l’éditorial de M.-A. Chouinard qui se prononçait sur l’invitation faite par le Parti Conservateur canadien aux blogueurs en vue se son prochain congrès. En fait je n’avais pas lu l’édito, c’est un billet de Michel Dumais (archive), écrit sous forme d’entretien avec un autre blogueur, Gilles Dauphin, qui me mettait sur la piste. Et là, Jean Trudeau nous sert un bel éventail (archive) des points de vue.

Ce sont les commentaires que j’ai apprécié presqu’autant que les billets… Et celui de cfd (#11) commentant le billet de Michel Mario Asselin (archive), s’approche sans doute le plus de mon sentiment actuel. Je ne prétend pas être journaliste, ni même citoyen-journaliste.

Les titres provocateurs, les opinions à l’emporte-pièce… on s’échauffe et on se prononce, on s’empoigne… Ah la polémique ! C’est un art… martial qui demande beaucoup de doigté pour ne pas se le mettre dans l’oeil ! Mais la colère et l’adrénaline et aussi le talent pour certains permettent parfois de produire des pages agréables ou divertissantes, qui peuvent faire monter temporairement la notoriété d’un blog ou d’un site commercial, mais qui conduisent rarement à des publications. Sauf exception… qui n’est justement pas particulièrement marquée par la polémique.

développer la résilience localement

How council spending can be used to provide extra benefits for local communities | Society | The Guardian They target spending so that public money circulates locally for longer. They help to build local economic resilience, strengthening skills and knowledge at the local level, and creating employment. They seek to maintain wellbeing and thereby safeguard resources for meeting needs that cannot be avoided. They invest in ways of working that are designed to achieve at least two positive outcomes for the price of one.

Together, they suggest how public bodies can create real value for people over time, instead of ruthlessly pursuing the shortsighted goals of bigger-is-better and more-for-less. Nef has developed models for procurement and commissioning that support this different approach. These models acknowledge the importance of spending public money in ways that deliver social, environmental and economic benefits, assessing performance according to this « triple bottom line ». [cité par Kevin Harris, dans  neighbourhoods]

Sur le coup ça m’a fait penser à l’économie sociale, et justement je recevais aujourd’hui du Chantier leur dernier bulletin portant essentiellement sur le Plan d’action québécois sur l’économie sociale : Pour des communautés plus solidaires .  Incidemment, je suis tombé sur le site Économie sociale Québec, lancé au mois d’octobre, où trouver des informations sur les différents secteurs et un répertoire des 4684 entreprises ! (à ce jour) dans le domaine…

Ce plan d’action de cinq ans est une reconnaissance importante de l’économie sociale, de son histoire, tel que souligné avec force dans le bulletin du Chantier par toutes les organisations importantes du secteur. Un coup de chapeau lancé à la veille du déclanchement de la campagne provinciale… c’est mieux que pendant ! et ça le méritait. Pour revenir à l’article du Guardian, je me demande s’il n’y a pas là une « philosophie » du développement économique-social-environnemental qui ne pourrait pas être reprise, servir à orienter non seulement le développement d’un secteur particulier de l’économie (l’économie sociale) mais bien l’action des autres aussi, en particulier le secteur public dans ses interventions locales et régionales.

noirs et blancs

Enfin… Moi qui croyais faire ce petit montage en quelques minutes… Ça m’aura pris plus d’une heure pour réussir à le placer dans ce billet… Maudit flash ! Fameux flash !

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Post-scriptum… maintenant avec Slidepress.. c’est beaucoup plus facile !

inclusion numérique

Ça me fait penser aux slogans des recensement : soyez du nombre… En fait c’est le thème général d’une série de rapports rendus publics cette semaine par le ministère des communautés et gouvernement local de Grande-Bretagne : Digital Inclusion. Sept (7) documents, dont 5 rapports de recherche. Les titres à eux seuls sont un programme : Understanding Digital Exclusion – Research Report, 53 pages ; Technology Futures and Digital Inclusion – Research Report, 35 pages ; Community Perspectives on Digital Inclusion: Qualitative Research to Support the Development of the Digital Inclusion Strategy – Research Report, 51 pages , An Analysis of International Digital Strategies: Why develop a digital inclusion strategy and what should be the focus? Research Report,124 pages , Online Social Networks – Research Report, 41 pages .

Les deux derniers documents sont le plan d’action pour réaliser l’inclusion numérique (Delivering Digital Inclusion, 84 pages) soumis à la consultation, et un rapport sur l’utilisation que fait le secteur public anglais pour lutter contre l’exclusion numérique (Delivering Digital Inclusion Annex: Public Sector Use of Information and Communications Technologies to Support Social Equality, 99 pages ).

Près de 500 pages… de plaisir ! Kevin Harris, qui me pistait sur cette parution, a déjà lu deux des rapports et donne un commentaire éclairant (comme toujours !) : en deux mots, l’inclusion numérique sera toujours, d’abord, une inclusion sociale. Lorsque les plans d’action pour combattre la division, l’exclusion numérique l’oublient… on peut douter de leur chances de succès. (Kevin ne dit pas qu’ils l’ont oublié, cependant). Seulement que les conclusions actuelles sont fort semblables à celles de rapports plus modestes qui ont guidé l’action depuis 2002 dans ce domaine. Le billet de Kevin vaut d’être lu, et je vais aussi jeter un coup d’oeil sur les rapports, ne serait-ce que pour y trouver quelques données fraiches pour ma mini-conférence le 14 novembre prochain, dans le cadre du colloque 10e anniversaire de la revue NPS sur le Renouvellement démocratique des pratiques.

blogs de collectivités territoriales

Arrivé sur ce site Blog-territorial, sans me rappeler par quel chemin, je découvre la page Netvibes des blogs locaux. Et le blog de caricatures d’actualité de Hub(Incidemment, c’est un lecteur de flux RSS intéressant que ce Netvibes, si vous n’en avez pas encore, qui peut aussi vous servir de page personnelle adaptable)

J’apprends aussi que la région française du Nord-Pas de Calais a reçu un prix au neuvième Forum mondial E-démocratie, tenu le 17 octobre dernier. Sur ce même LeBlog2Roubaix.com (Roubaix par les Roubaisiens, et autres discussions sur la participation citoyenne) j’apprends aussi que cette région tiendra en novembre le Mois de l’économie sociale et solidaire en Nord-Pas de Calais.

Toutes ces nouvelles des territoires… français. Et les villages et quartiers québécois ? À quand une telle promotion des terroirs, de la participation citoyenne, de la responsabilité locale et du développement durable… toutes ces tendances qui ont leurs publications, leurs réseaux et sites… mais qui ne font pas vraiment le poids en terme d’animation, de renouvellement et de dynamisme de leur site web… Le site central, le « hub », permet de donner de la résonnance aux petites nouvelles locales… de faire des liens entre des réseaux d’action qui sont souvent convergents sinon toujours harmonieux et complémentaires…

le médium ou le message ?

Une vieille (et belle) édition de message et massage… me semble en résonance avec ces quelques billets.

Comment être un blogueur « hyperlocal », présenté chez Jean; une revue hebdomadaire des meilleures nouvelles du Net : Vendredi, lancée par le créateur de Courrier International, cité par Olivier ;

 » La seconde erreur importante est de croire que le Web produit une rupture radicale par rapport à la situation antérieure. Il existait déjà des industries de contenu accessibles gratuitement aux documents facilement copiables, et pas des moindres : la radio et la télévision. Il existait aussi des institutions où les documents étaient partagés : les bibliothèques.  » Un billet critique de Jean-Michel Salaun en réponse à un article de Paul Krugman, présenté dans le magazine en ligne Numerama. Krugman prédisait le remplacement des revenus de la vente de livres par les « produits dérivés »…

À continuer… : atelier 10 du colloque du NPS

la mer, la limite

Un court texte de Thierry Hentsch : la mer, la limite. Quatre-vingt trois petites pages, que j’ai transformé en un document audio de 2 heures, que je rend disponible ici en deux fichiers MP3. Première partie (1h11 – 65 Mo), seconde partie (49 minutes – 45 Mo). Il y parle de notre monde, de la vie, de la mort.

Ce texte est sans doute le dernier de cet auteur riche, érudit mais combien accessible. Mieux connu pour ses deux « sommes »: Raconter et mourir; Aux sources narratives de l’imaginaire occidental et Le temps aboli : l’Occident et ses grands récits (sous le lien précédent des extraits publiés par Google Books). J’ai voulu faire profiter de ce texte à une personne qui avait temporairement de la difficulté à lire. Puis je me suis dit que d’autres pourraient en profiter ! Attention : ce n’est pas un rendu « professionnel » car j’ai parfois laissé des bafouillements…