le fédéral et l'empowerment

Dans un rapport paru en septembre dernier (Percée décisive : les collectivités dans la nouvelle économie – pdf de 40 pages) le Conseil national Traverser les frontières fait la promotion d’une "approche dirigée par la communauté" afin de favoriser le développement des communautés en difficulté. À partir d’exemples réussis de développement local … le rapport identifie les ingrédients essentiel à ce processus de développement des capacités autant que de l’économie: leadership local fort, approche de mobilisation des parties prenantes (stakeholders)…

Bien que l’accent soit mis sur la nouvelle économie, les processus et stratégies de développement local sont valables pour tous les secteurs.  Une critique des attitudes et programmes gouvernementaux ouvre la porte sur le questionnement des mesures de soutien au revenu créant de la dépendance… Serait-ce là le véritable objectif de ce rapport : remettre en question les règles de l’assurance emploi dans les collectivités qui en dépendent trop fortement ? Osons croire que non ! Utilisons plutôt la mise en valeur des méthodes visant l’empowerment des communautés locales défavorisées.

Digression autour du mot nation Mais je ne m’y fais toujours pas : encore un conseil "national" qui traverse à peine la frontière des langues… et qui n’aura pas réussi à trouver un nombre significatif d’interlocuteurs au Québec. Mais ce serait un rapport publié par le gouvernement néozélandais qu’il serait toujours bon ! Tant mieux s’il provient d’un gouvernement qui administre (encore) la moitié de nos impôts. Pourquoi pas un "conseil canadien" plutôt que national ? Les anglo-canadiens ont-ils si peu de confiance dans l’existence de leur nation qu’ils accolent, tel un gris-gris, le mot national sur tout ce qui émarge du gouvernement fédéral… Il faudrait vraiment trouver un autre nom pour l’ensemble canadien. On ne peut décemment enlever le Canada aux anglo-canadiens alors pourquoi pas "Les États-Unis du Nord de l’Amérique" (EUNA) ? Ou encore le "Grand Canada" (comme existe la Grande-Bretagne) qui serait composé des nations canadienne et québécoise et des peuples amérindiens. Non ? AJOUT : le Canada Uni !!

gadgets et cie

Une liste de gadgets et logiciels divers. Références de [Guitef] et [Nancy White]

Ajout (5 Oct.): ce petit module d’écriture collective (Writely) et de partage de documents entre membres d’un groupe de travail (jusqu’à 50 personnes)… probablement plus facile que tous les Wiki… mais lié à un fournisseur de service… Et puis n’est qu’en anglais…

communautés, différences et milieux de vie

Anne Galloway  nous introduit, comme souvent, à des auteurs qui me semblent des plus intéressants. Ici, sur la question des communautés qui doivent plus aux différences entre leurs membres qu’aux similitudes, elle pointe vers Jean-Luc Nancy (Etre singulier pluriel, La communauté désoeuvrée ), vers Maurice Blanchot (La communauté inavouable voir aussi)  ou encore vers Alphonso Lingis (The Community of Those Who Have Nothing in Common).

En effet les différences, ce que j’appelle la mixité dans la composition d’un milieu, sont essentielles au dynamisme de certains projets. Nous, agents de développement social, organisateurs communautaires avons trop souvent une vision mécanique (comme les développeurs de social software ?) et simple du développement des communautés : des intérêts communs conduisent à la création de communautés de mobilisation, d’identité… Mais les vraies communautés, celles qui peuvent exister à long terme, n’ont-elles pas besoin de différences, de diversité autant que de similitudes pour se développer et "fleurir" ?

Imaginons un instant des CHSLD qui seraient décentralisés en petites unités insérées dans de véritables milieux de vie… des HLM qui ne seraient plus des HLM mais des habitations à loyers modulés… permettant à des personnes pauvres, et d’autres moins pauvres, et d’autres même pas pauvres du tout… de vivre ensemble et créer un environnement viable. Utopie ?

quartiers, paroisses et gouvernance

Conf_leafletÇa fait bizarre de voir ce terme "gouvernance" appliqué au voisinage mais il s’agit d’une question toujours cruciale quand on parle de développement local, de participation citoyenne. Kevin Harris, l’animateur du carnet Neighbourhoods, organise un colloque à Londres en novembre prochain sur cette question. Le Office of the Deputy Prime Minister (ODPM) publiait sur cette question de l’implication des citoyens dans leur communauté un petit dépliant en anglais (naturellement!) : Votre quartier: s’impliquer, dire son mot (pdf de 7 pages). Dans le même ordre d’idées, provenant du Home Office de Grande-Bretagne : Firm foundation : the Government framework for community capacity building  (pdf, 712 Ko).

Aussi, et peut-être encore plus pertinent dans notre contexte de création de "projets cliniques" désirant mobiliser les communautés autour d’objectifs de santé et de développement : Together we can, un plan visant à habiliter les citoyens à travailler avec les institutions publiques (public bodies) pour établir et atteindre des objectifs communs. Une douzaine de départements gouvernementaux mobilisés autour de 4 dimensions : Citoyens et démocratie; regénération et cohésion; sécurité et justice; santé et sustainability. 28 pages & Annexes

participation citoyenne : freins et tendances

Une étude récente conduite en Écosse Public attitudes to participation (.pdf de 4 pages, en anglais) concluait que les gens des communautés rurales étaient plus susceptibles de connaître leurs représentants politiques et d’être engagés dans une association volontaire. Le manque de connaissance sur les possibilités d’être consulté et le scepticisme quand à la valeur de ces consultations sont les deux freins à la participation le plus souvent mentionnés. Trois facteurs pourraient conduire les citoyens à s’impliquer plus dans les processus décisionnels les concernant : 1) que la question les touche personnellement; 2) qu’elle concerne la localité immédiate; 3) que ce soit une question à laquelle ils tiennent fortement (an issue about which they feel strongly). Par ailleurs 40% des répondants affirmaient que rien ne pourrait les encourager à s’impliquer plus. Parmi ceux qui pouvaient être encouragés, 30% disaient souhaiter plus d’information… Une référence de Neighbourhood.

méthodes de travail collectif

fiche méthodologiqueEn fait le titre est plutôt Guide méthodologique du travail en commun (pdf – 4,7 Mo). Et rien qu’à voir la seconde page, qui présente la méthode de présentation des fiches métho… ça promet !

Si vous avez à planifier un projet complexe, à présenter un processus de travail ou réfléchir une stratégie de développement… y’a là de quoi impressionner… les bailleurs de fonds 😉 50 méthodes, de la veille sur Internet au groupe Delphi en passant par les techniques d’animation des réunions, 128 pages de présentations avec indications du niveau de difficultés, du matériel nécessaire, objectifs, démarches, exemples, références sur le Web… et des espaces pour ses notes. Intéressant, très. Une référence de Thot (par Xavier, de Adverbe). Une production de l’Institut atlantique de l’aménagement des territoires.

À noter que ce document de près de 5 mégaoctets s’ouvre très rapidement dès le début du téléchargement ! Faudrait que les agences gouvernementales qui produisent de plus en plus de documents pdf trop lourds s’inspirent de tels exemples. On peut aussi se procurer les chapîtres et même chacune des méthodes séparément.

nouveau moteur, même résultat ?

Une autre découverte sur ce blog (Abondance) d’Olivier Andrieu : le Mozbot. Moteur de recherche français, ça vaut la peine de l’essayer ! Par exemble, le terme organisation communautaire renvoit un ensemble de ressources et de pages qui me semblent pertinentes… avec comme premiers résultats : Interaction communautaire, la présentation PowerPoint sur l organisation communutaire en CLSC (aussi disponible sur le site du RQIIAC), le CLSC des Faubourgs qui présente ses services en la matière, le Centre St-Pierre qui donne une formation en OC…

Je trouvais ces résultats intéressants, et pour comparer j’ai posé la même question à Google… Surprise! Les mêmes résultats, exactement, sur plusieurs pages au moins ! Mais les résultats ne sont-ils pas supposés être en bonne partie différents les uns des autres ?? Ou bien Mozbot n’apporte rien de plus que Google (en terme de ratissage du Web) ou bien c’est l’étude de Dogpile, citée par Sur-la-Toile qui est biaisée ?… en effet Dogpile se spécialise dans la recherche simultanée sur plusieurs moteurs, il aurait intérêt à booster les différences.

Après avoir testé avec ces mêmes mots sur Dogpile, il y a effectivement des différences par rapport aux résultats de Google (et Mozbot), mais minimes. Certainement pas de l’ordre annoncé par leur recherche, mais plus que celles (inexistantes) entre Google et Mosbot.