Musée de Québec, 887 et 25X

Une visite au Musée national des beaux-arts de Québec, pour y admirer l’oeuvre monumentale de Jean-Paul Riopelle, Hommage à Rosa-Luxembourg, exposée dans le corridor reliant le magnifique nouveau pavillon Lassonde et l’ancien édifice. Cette oeuvre méritait à elle seule le déplacement !

J’ai pris des photos que j’ai par la suite recomposées en trois panoramiques auxquels j’ai superposé la chanson Les oies sauvages par le groupe Mes aïeux. Ça donne ceci.

Riopelle-Rosa-MesAieux

Une promenade le long du fleuve pour y admirer sculptures et aménagements… et une visite à la Maison Hamel-Bruneau qui présentait une exposition d’oeuvres de Riopelle.

En plus d’une soirée au théâtre pour y voir la dernière pièce de Lepage, 887, interprétée par l’auteur de façon magistrale !

Ah oui ! J’oubliais l’installation de Hugo Latulippe au Musée de la civilisation « 25 X LA RÉVOLTE » qui résume en 25 tableaux-kiosques les grandes luttes depuis celle de la Place Tian’anmen.

Ici l’album photo de ces quelques jours bien agréables ! Et, non, nous n’étions pas à bord du Queen Elisabeth 2 !

Québec Octobre 2016

cartographiez votre communauté

Statistique Canada lance un projet participatif (crowdsourcing) visant à documenter (et rendre accessible gratuitement) l’information sur les immeubles commerciaux, industriels, gouvernementaux dans les villes et municipalités du pays. Projet pilote dans Gatineau-Ottawa.

approcheparticipative

Si vous vivez à Ottawa ou à Gatineau, vous pouvez compter parmi nos premiers contributeurs. Si vous vivez ailleurs, restez en contact avec nous! Votre ville ou municipalité pourrait être la prochaine. Nous sommes très enthousiastes à l’idée de travailler avec les collectivités de partout au pays.

En tant que contributeur au projet, vous pouvez aider à créer une source d’information gratuite et ouverte des immeubles commerciaux, industriels, gouvernementaux et autres au Canada. Nous avons besoin de votre aide pour combler cette importante lacune en matière de données! Votre travail améliorera la connaissance des bâtiments de votre collectivité, ce qui permettra d’orienter les politiques et les programmes conçus pour vous aider.

transition et VLS

Les promoteurs de VLS, voitures en libre service, argumentent :

 » Ne veut-on pas, d’abord et avant tout, réduire le nombre de voitures sur nos routes ? C’est le nombre de voitures en partage qui fait la différence, bien plus que le fait qu’elles soient électriques ou non. »

Dans leur réplique aux pressions et crocs-en-jambe de la Ville de Montréal à l’endroit des propriétaires de flottes de VLS (Communauto et Car2go). Voir L’inutile guerre de l’autopartage, article de La Presse +.

La voiture individuelle continuera de faire rêver.

On n’a qu’à regarder cette annonce de Tesla

Il deviendra de plus en plus clair qu’il ne sert à rien de changer un aspect seulement du système dans lequel nous nous  enfonçons, comme de réduire notre consommation d’essence et notre production de gaz à effet de serre sans tenir compte de nos autres consommations excessives, nos autres productions de pollutions diverses.

Économie circulaire, jour de la Transition (plus de 300 événements en France le 24 septembre prochain); Transition et intention


Cet autre graphique tiré du même article, publié d’abord sur le site de Transition2.

transition fulgurante et Apocalypse

Je découvre Marie Noël, dans les suites d’un article sur le site de Paul Jorion. Le dernier qui s’en va… en réponse/lien avec La transition fulgurante. Vers un bouleversement systémique du monde.

Voir ce long extrait de Chants d’arrière-saison. Poème au ton apocalyptique. On le serait à moins : on est en 1961, c’est le paroxysme de la guerre froide et du danger de guerre nucléaire. Un discours qui semble pourtant plus que jamais d’actualité.

Résurgence du christianisme, de la foi, dans ces moments de désarroi où les repères se vident de leur sens, perdent pied ? [Ce qui semble contredire le discours de Marie Noël qui dénonce (avec combien de finesse et d’élégance) le caractère figé, incapable de la réponse de la tradition religieuse aux drames et troubles imprévus, non traditionnels.]

 J’ai horreur de l’incontinence sentimentale… des gens qui font tout leur cœur sous eux. Mon cœur, je n’en parle pas. Je le tais ou je le chante. (…)

Ces proches, bienveillants ou non, se prêtent main-forte en bons alliés dans les cas de malheurs officiels, décès, accouchements, accidents, maladies, mais comme nul d’entre eux, au fond, ne connaît l’autre – et bien moins que les étrangers – ils ne sont d’aucune ressource dans les crises profondes, aux heures mystérieuses du mal vrai. Ils ne sont là, alors, que pour imposer à la douleur, un masque, un silence, une bonne tenue. [Marie Noël, Notes intimes]

Quel souffle, tout de même.

transitionfulguranteLe livre de Giorgini est celui d’un chrétien qui s’ouvre à un humanisme basé sur « une transcendance issue de l’immanence de l’amour ». La fulgurance des transformations concomitantes ouvre sur une « guerre contre nous-même ». Urgence de la responsabilité.

Qui est le plus responsable, le plus conscient ? Le chrétien militant pour la justice et luttant avec empathie auprès des pauvres et exclus ? ( En contrepoint, Marie Noël : « Il y a dans le catholique un être satisfait, supérieur, celui qui possède la vérité. ») Ou l’athée portant sur ses épaules la résolution des problèmes de l’humanité… Un athée qui sera lui aussi, le plus souvent, militant d’une organisation, d’un mouvement, d’un parti qui comme la religion, viendra soutenir, orienter sa conscience. En ce sens, il ne faut pas confondre athée et libre penseur. On peut être athée et conformiste, confortable, consommateur… On peut être athée et con.

depuis 20 000 ans

Illustration de la température moyenne depuis 20 000 ans, par tranches de  500 ans. Ici les deux premières. Cliquer pour aller sur le site de XKCD, pour la carte complète. Assez impressionnant comme résumé, et comme démonstration de la rapidité / radicalité des changements en cours.

timeline_temperature_terre

 

entre communs et économie sociale

Pour faire suite au billet précédent, et expliciter un peu plus ce que sont les communs...

Les travaux d’Elinor Ostrom (et le prix Nobel d’économie qu’ils lui valurent en 2009) ont remis en lumière l’importance des communs, entendus non seulement comme une ressource partagée mais surtout comme un ensemble de principes expliquant la pérennité ou la défaillance de la gestion collective et collaborative de ces ressources.

Entre le droit exclusif relevant de la propriété privée et l’ouverture à tous d’un bien public, [Ostrom]montre qu’il existe un « faisceau de droits »(bundle of rights) – le droit d’accès, le droit de prélèvement, le droit de gestion, le droit d’exclure et le droit d’aliéner (céder un des droits précédents) – répartis différemment entre les associés au partage d’une ressource, selon qu’ils sont propriétaires avec ou sans droit d’aliénation, détenteurs de droits d’usage et de gestion ou usagers autorisés. [Les communs : la théorie du milieu]

Huit (8) « principes de conception » clés pour des communs réussis, selon Ostrom (résumés par Hervé Le Crozier) :

  • des groupes aux frontières définies ;
  • des règles régissant l’usage des biens collectifs qui répondent aux spécificités et besoins locaux ;
  • la capacité des individus concernés à les modifier ;
  • le respect de ces règles par les autorités extérieures ;
  • le contrôle du respect des règles par la communauté qui dispose d’un système de sanctions graduées ;
  • l’accès à des mécanismes de résolution des conflits peu coûteux ;
  • la résolution des conflits et activités de gouvernance organisées en strates différentes et imbriquées.

Tout comme l’économie sociale, la gestion des communs se pose en alternative à la dichotomie public / privé. Les objectifs du « faire en commun » décrit par David Bollier dans Faire en commun :  un paradigme social de transformation (2015) :

Ils veulent faire reculer la privatisation généralisée et la marchandisation de leurs ressources partagées – de la terre et de l’eau aux connaissances et espaces urbains – et réaffirmer une plus grande maîtrise participative sur ces ressources et la vie communautaire. Ils souhaitent rendre certaines ressources inaliénables, les protéger de la vente sur le marché et les conserver pour les générations futures. Ce projet – qui vise à inverser les enclosures du marché et à réinventer les communs – cherche à réaliser ce que la régulation de l’État a généralement échoué à faire : un contrôle social efficace du comportement d’un marché abusif et non durable. (…)

Dans la pratique, un commun ne consiste pas seulement en une ressource, mais aussi en une communauté qui gère une ressource en élaborant ses propres règles, traditions, et valeurs. (…)

L’échec singulier de la gauche a été son incapacité à proposer des solutions de rechange fonctionnelles à échelle humaine qui peuvent favoriser activement l’initiative des citoyens, la participation et l’innovation : la « démocratie forte » qui a un sens et un impact au quotidien. [lien à faire avec Lars Hulgard – réconciliation de la réciprocité et de la redistribution – in  L’avenir de la social-démocratie, publié dans Les gauches du XXIe siècle]

Le texte de Bollier, dans sa version anglaise, est diffusé avec plusieurs autres textes d’auteurs différents sur le site The next system project. Les titres publiés (en mars, avril et août 2016) dans les trois premiers volumes de la « New Systems Series » :

 

Autre texte récent de Bollier : Transnational Republics of Commoning: Reinventing Governance Through Emergent Networking (pdf)

Aussi de Bollier : Think Like a Commonerbollier

Aussi, sur la gouvernance en réseau, l’émergence de nouvelles formes d’économies collaboratives et de gestion des communs : P2P Foundation et Commons Transition, par Michel Bauwens.

 

milliers de projets, quelques principes

Après l’ACFAS du mois de mai, où plus de 3000 conférenciers sont venus à Montréal présenter leurs projets, théories et résultats, le Forum social mondial réunissait en août quelques milliers de participants autour de centaines d’ateliers, de conférences et discussions définissant de mille façons différentes et plus ou moins convergentes des alternatives au développement extractiviste, capitaliste, court-termiste. Et voici que s’ouvre aujourd’hui le Forum mondial en économie sociale où sont présentées des expériences d’ici et d’ailleurs faisant la preuve qu’il est possible de produire autrement qu’en visant simplement le meilleur prix-profit, en mariant objectifs sociaux et économiques.

Un tel foisonnement de projets, d’idées, de pratiques sociales innovantes a de quoi donner le tournis. Tous ces mouvements pourront-ils un jour converger pour faire pencher la balance ? Naturellement, « ces mouvements » n’ont pas tous la même conception de leur place, la même vision de l’avenir… Certains se préoccupent (c’est le thème du FMES) de leur articulation avec les gouvernements municipaux – qui sont eux-même à se redéfinir en tant que « gouvernements de proximité ». Alors que d’autres se tiendront le plus loin possible de toute forme de gouvernement.

Lorsqu’on posait la question aux porte-paroles d’un projet de développement local en Inde, The Timbaktu collective, qui a réussi après vingt-cinq ans d’intervention et d’accompagnement à sortir de la pauvreté et redonner espoir à quelque 20 000 familles : mais comment porter à plus grande échelle de tels objectifs ? Comment passer de quelques milliers à quelques centaines de millions dans un pays comme l’Inde ? La réponse n’est pas simple : on ne peut faire porter sur les plus fragiles et pauvres la responsabilité supplémentaire de changer le monde ! Sûr que ces projets de développement local, d’économie sociale et de lutte à la pauvreté et l’exclusion font partie de la solution. Ce sont même des démonstrations vivantes de la possibilité de faire autrement, de la faisabilité d’une autre économie. Ce sont aussi des écoles et des laboratoires de l’action collective vers un développement durable…

powerofdoingCertains font de l’addition de ces projets locaux une stratégie, une philosophie d’action, comme le professe Rob Hopkins, fondateur de Transition Network dans son The Power of Just Doing Stuff : How local action can change the world ou encore les auteurs et interlocuteurs du film Demain. Mais il faudra bien un jour, et demain plutôt qu’après demain, fédérerlivre1-Demain ces mouvements et expériences, aussi jalouses soient-elles de leur autonomie, si l’on veut faire changer de cap au paquebot de l’extra
ctivisme forcené de nos sociétés industrielles. Faut-il attendre un mouvement politique unificateur, qui saura articuler le local, le régional, le national et l’international en même temps que négocier l’équité entre les genres, les générations, les classes ?

Ceux qui se sont frottés à l’action politique savent d’expérience à quel point il est facile de tomber dans le sectarisme, les guerres de clocher et excommunications entre alliés potentiels… À chaque étape, étage d’unification doivent être résolus les différends dans l’interprétation des augures, la définition des possibles et la mise bas du réel. Que l’enjeu soit local et très proche des acteurs engagés ou global et propice à toutes les idéations, il y aura toujours des opinions et stratégies divergentes. Il faudra apprendre la délibération sans qu’elle paralyse l’action. Il faudra dégager des principes partagés, communs et s’entendre sur des cibles à court-moyen terme. Et cela en laissant aux collectivités, mouvements et réseaux la marge de manoeuvre qui leur est essentielle.

Est-ce à dire que tout le monde il est gentil et que nous devrons attendre que le dernier et le plus irréductible des climatosceptiques soit convaincu avant d’agir ? Non. Certainement pas. La dénonciation de l’ignorance inacceptable, de l’inconscience et du refus de changer des riches peut devenir un levier d’unification des forces… Je n’ose dire « forces du progrès », tellement ce terme a servi de paravent au développement sans vergogne, à court terme et aveugle. Les forces humanistes ? Celles promouvant la transition ? Peu importe l’étiquette, le branding, l’unification des forces peut se faire autant par l’accord sur des principes et sur un programme que par la dénonciation des délits, des défaillances et des dévoiements.

C’est une des leçons, un des 7 ou 8 principes qu’Elinor Ostrom tirait tant des expériences réalisées en laboratoire que de celles recensées sur le terrain pour définir les contours d’une action collective résiliente, apte à traverser le temps et les épreuves((Collective Action and the Evolution of Social Norms, Elinor Ostrom, 2000. Voir aussi The Calculus of Commitment: The Ostroms, The Workshop and The Commons, par Charlotte Hess, 2010)). Le pouvoir qu’une collectivité a de critiquer, de punir ceux qui profitent de la richesse partagée sans y contribuer à hauteur de ce qu’ils en tirent constitue un vecteur d’équité, de maintien de l’engagement des personnes dans l’intérêt commun et de mobilisation de nouvelles personnes dans l’action collective.

des théories pour nos pratiques

La facilité avec laquelle les gouvernements (conservateur ou libéraux) ont pu défaire récemment des forums, espaces de concertation, de réflexion et d’action collectives est liée à la dépendance de ces mêmes espaces à l’endroit du soutien public.

Un soutien qui peut d’autant mieux se détourner et changer de cap que les gouvernements que nous avons s’appuient sur des portions de plus en plus congrues de la population. On peut aujourd’hui former un gouvernement « majoritaire » avec moins de 40% d’appui électoral.

Qui sommes « nous » ? Ce nous dans Nous.blogue ? Je me suis demandé en préparant ce billet…

Nous sommes moins des porte-paroles que des accompagnateurs, des animateurs, des professeurs… Témoins et facilitateurs de processus collectifs qui mettent ensemble des acteurs et agents de différentes origines, des agents qui sentent le besoin de tisser une toile commune définissant des communautés d’appartenance ou d’intention. Définir ensemble des projets porteurs d’espoirs et d’avenir.

S’il faut se distinguer pour se définir, c’est peut-être autour des concepts de société civile et d’espaces publics que nous pouvons le mieux circonscrire ce que nous sommes, ce à quoi nous tenons.

La mise en échec, la déconstruction des espaces et organisations démocratiques et sociales qui se consacraient à des objectifs de santé, de développement social concerté – ce recul de la place accordée aux acteurs et réseaux de la société civile mobilisant citoyens et volontaires, au profit d’une société plus centralisée autour d’une alliance politico-technocratique – ce reflux pourrait être l’occasion d’une alliance renouvelée de forces professionnelles conscientes de la toxicité de tels mouvements avec des forces citoyennes, civiques et communautaires pour formuler la prochaine mouture de politiques publiques favorables à la santé et au développement social.

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Dans un solide recueil de textes de différents collaborateurs autour du thème « Associations et Action publique [1] », sous la direction de Jean-Louis Laville et Anne Salmon, plusieurs auteurs d’ici nous proposent des retours historiques riches de souvenirs et d’enseignements. Benoît Lévesque y va d’un historique des politiques entourant la garde d’enfants retraçant le long processus d’institutionnalisation s’étalant sur plus de quatre décennies. Yves Vaillancourt examine pour sa part les évolutions de six politiques publiques co-construites qui mettent en lumière les conditions favorisant l’établissement de politiques résilientes, capables de résister au changement des gouvernements. Les exemples tirés de la France, du Maroc, d’Espagne, de Tunisie, de l’Équateur et de Bolivie permettent une compréhension renouvelée des relations entre le monde associatif et des politiques publiques différenciées selon les États et les conjonctures.

Les textes introductifs et de conclusion par Laville et Salmon nous permettent une compréhension des principes fondant les politiques néolibérales actuelles, notamment en résumant les positions encore influentes de Hayek. Habermas, Ostrom, Polanyi, Dewey (entre autres) éclairent les enjeux confrontant les associations dans le monde d’aujourd’hui.

Il ne suffira pas de défendre et faire valoir la place des associations et de la société civile pour « changer le monde ». Il faudra encore que les secteurs « marché » et « État » soient aussi intégrés dans un éventuel « plan de Transition ». Et pour cela il faudra que les différentes « gauches » trouvent à s’entendre pour pouvoir, enfin, faire contrepoids à une droite devenue quasi hégémonique depuis trois décennies.

Le même Jean-Louis Laville vient aussi de publier (2016), aux éditions Le bord de l’eau, « Les gauches du XXIe siècle. Un dialogue Nord-Sud ». Ce sont 28 auteurs en provenance de 4 continents qui posent les perspectives des gauches à venir : réinvention de l’État, redéfinition de la solidarité, rénovation de la social-démocratie, socialisme du XXIe siècle, bien vivre…

Incidemment l’auteur (Laville) sera à Montréal à l’occasion du congrès de l’Association internationale des sociologues de langue française (AISLF). Un séminaire où il présentera cette dernière publication. Il semble que les places sont déjà toutes prises… Je me ferai un plaisir de vous en reparler !

Bon été, bonnes lectures, bons débats !

[1] Publié en 2015 aux Éditions Desclée de Brouwer, 630 pages.

qui sommes Nous ?

Des humains ? Des Québécois ? Des collectivistes, socialistes, progressistes ?

La série de billets publiés ces dernières semaines sur Nous.blogue appelait au dialogue, soulignant les conditions et l’importance du dialogue pour le développement des communautés, pour le développement social… Mais que fait-on quand ceux qui décident, ceux qui ont le « gros bout du bâton » ne veulent pas de dialogue ou quand ils font semblant d’en vouloir, c’est pour mettre sur la glace un dossier chaud, comme on met en place un Nième comité d’étude pour repousser à plus tard la décision qu’il faudrait prendre…

Peut-on encore appeler au dialogue lorsqu’on a le dos au mur, ou sur le bord du précipice ? Que faire alors que le sentiment d’urgence écologique devient constant et de plus en plus pressant ?

Les perspectives qu’on nous propose vont encore dans le sens de plus de consommation, des échanges « libérés » avec des pays de plus en plus nombreux alors qu’il faudrait non pas libérer les échanges mais bien plutôt les encadrer, les soumettre à des critères éminemment non économiques afin d’avoir une petite chance d’amorcer le virage de nos sociétés hyper-consommatrices vers un mode susceptible de durée.