économie solidaire : un manifeste

Après être repassé sur le site S’investir, avec son Manifeste de l’économie solidaire, où l’on rend(ra) compte des rencontres du porte-parole du mouvement avec les différents candidats à la présidentielle française… je me suis demandé si les ténors de l’économie sociale ici faisaient de même dans l’élection en cours au Québec. Incapable d’avoir la page d’accueil du Chantier de l’économie sociale (qui tente de se charger depuis 10 minutes) je me suis rabattu sur celui du CSMO-ÉSAC. Je n’y ai pas trouvé de « manifeste » ou de rencontres planifiées avec les candidats… mais une présentation d’une étude de l’impact social du réseau des télévisions communautaires (pdf). Il est probablement plus difficile d’intervenir dans la campagne électorale quand votre principal bailleur de fonds est gouvernemental…

L’économie solidaire de proximité a l’ambition, non pas bien sûr de remplacer l’économie de marché, mais de s’attaquer aux problèmes des plus démunis et aux besoins individuels et collectifs délaissés par le marché et l’État. [extrait du Manifeste]

HBR

J’ai acheté hier le dernier numéro de la (dispendieuse – 19,95$) revue Harvard Business Review en me disant que deux articles intéresseraient A. (Competitive Advantage on a Warming Planet; The Ethical Mind ). Je m’aperçoit que cces deux articles font partie des 3 articles accessibles sans frais sur leur site 🙁

Mais quand même, il y a tout un dossier qui pourrait intéresser quelqu’un de ma connaissance : How to manage the most talented & Leading clever people (How do you manage people who don’t want to be led and may be smarter than you ?). Je crois que je vais faire des photocopies… 😉

1000 photos

Cette photo retouchée d’un Marc-Olivier qui semble passablement mécontent… est la 999e photo sur mon carnet-photo Flickr! J’ai fait quelques traitements à certaines (qui peuvent paraitre semblables lorsqu’on les regarde en petit format) : contraste, grain…

Les dernières photos (à cette heure *) furent prises lors du dernier match de la saison (à domicile) des Citadins de l’UQAM. C’était aussi l’avant dernier match de la « carrière » de Marc en basket universitaire. Après 7 ou 8 ans de sport collégial et universitaire… ça aura été une part importante de sa formation : discipline, psychologie, physiologie… Une part d’autant plus grande lorsqu’on souhaite poursuivre professionnellement dans le domaine de l’éducation physique et l’entrainement.

Ça fait quand même drôle d’entendre un jeune de 24 ans, presque 25 précise-t-il, dire que sa carrière prend fin !

Mais c’était un très beau spectacle ! Suis-je subjectif dans mon évaluation ? Jugez-en par vous même !

Merci Marc-Olivier !

* J’ai, depuis, téléversé quelques 72 photos prises lors de récentes randonnées en ski de fond.

le dernier chic

cerveauIl semble que mon intérêt pour la neurologie ne soit pas très original. Même les vendeurs de savon s’y mettent ! Sans compter les neurochirurgiens à la mode… Le Time magazine en faisait sa première page récemment et un dossier dont un article de Steven Pinker The Mystery of Consciousness.

J’attend toujours après le dernier volet du plus hot des sites sur le cerveau, celui qui portera sur la conscience, pour donner corps (ou des mots) aux objections que j’intuitionne à la lecture de cette « Enquête neurobiologique » à la recherche de la conscience… Et le petit Freedom & Neurobiology aussi m’a laissé sur ma faim… d’autant que je me suis rendu compte en lisant l’introduction que la version française était, en fait, l’original de cette plaquette (109 p.). Mais j’aime bien John R. Searle. J’ai même découvert dans ma bibliothèque son Mind, a brief introduction, que je n’avais pas encore lu !

la vertu… sans le sacrifice ?

Les nouvelles sont mauvaises (IVe Rapport IPCC), mais, lueur d’espoir, les canadiens en sont conscients et semblent prêts à faire des sacrifices (Sondage d’opinion de Strategic Counsel)… Enfin, surtout que les autres en fassent. Bon, il y a quand même 55% des canadiens prêts à faire de gros sacrifices mais seulement 31 % prêts à payer leur essence significativement plus chère.

Parmi les solutions possibles… la géothermie. Un rapport récent et volumineux (400 pages) sur la question d’un comité du MIT : « The Future of Geothermal Energy » (PDF, 14.1 MB). Merci Alex.

le long de la voie ferrée…

Marc-Olivier et Gilles Je l’avais dit ! Nous avons fait du ski de fond, dimanche, le long de la voie ferrée. Pas très longtemps, mais quand je vois mon état depuis lundi… c’est heureux que nous n’ayons fait que 5 kilomètres !

Nous y retournerons… lorsqu’il y aura plus de neige. Car en plus de peiner à avancer, se tenir en équilibre… il fallait éviter les (quelques) endroits où les pierres affleuraient la neige. Mais il faisait beau, pas trop froid… magnifique ! Quelques autres photos

tendance chaos

La lecture du James Joyce… de V.-Lévy Beaulieu me donnait le goût de replonger dans la version d’Ulysse qui me regarde depuis des mois de sa tablette au dessus de mon écran… Lecture difficile (Ulysse plus que L-B) mais tout-à-fait appropriée à mon actuelle randonnée intellectuelle autour du thème (lui aussi à la mode) de la neurologie et du fonctionnement synaptique. Incidemment, The Economist en faisait un court dossier dans sa livraison du 23 décembre (seul le premier article est disponible gratuitement sur leur site). Mes lectures enthousiastes du temps des fêtes (Introduction aux sciences cognitives, un recueil sous la direction de Daniel Andler, mais surtout La fatigue d’être soi, de Ehrenberg et le magnifique Traité du cerveau de Michel Imbert) m’ont permis d’apprécier ce court dossier.

Ce matin, dans une chronique du G&M malheureusement inaccessible hors souscription payante à leur site web, Margaret Wente faisait l’apologie du désordre régnant sur son bureau… à l’heure où tout le monde se gargarise de résolutions pour l’année qui commence. Lorsqu’elle cite les auteurs de A perfect mess, je me retrouve dans ces vertus reconnues au « désordre optimal » : je me suis toujours dit que les gens qui passent plus de temps à classer des documents qu’ils n’utiliseront plus (99% du temps) qu’ils en auraient passé à chercher ces mêmes documents sont, finalement, des gens mal organisés.

La vie n’est saisissable dans sa cruelle et magnifique vivacité que dans le désordre, et tout effort, littéraire ou autre, qui vise à la mettre en ordre (…) est mensonger ou perdu d’avance. Ulysse apparaît ainsi comme un roman qui cherche à donner, à rendre la vie dans sa confusion natale, dans sa discontinuité, dans sa désorganisation principielles, à reproduire la vie à l’état brut, dans son chaos et ses ruptures.

Mais la vie à l’état brut, si cette expression a le moindre sens, est par définition insaisisssable et sa reproduction illusoire. Qui plus est, sa reproduction par la parole. Sa reproduction par l’écrit ! (…) Tout langage, sauf à cesser complètement d’être langage, c’est-à-dire compréhensible pour qui que ce soit, locuteur compris, tout langage, toute parole est une tentative plus ou moins réussie de mise en ordre. De la vie à l’état brut, Ulysse ne peut strictement rien dire, il est, comme tout poème, borné par l’indicible. [Citation, tirée de ce recueil… jubilatoire : Le temps aboli, de Thierry Hentsch]

Au delà, en deçà de l’ordre, il y a le chaos… qui peut-être relève d’un ordre « supérieur »… à moins que ce ne soit d’un désordre supérieur.

paix et sérénité

C’est ce que je vous souhaite pour la nouvelle année. Dans ce monde happé dans un tourbillon frénétique de luttes pour la survie, pour le succès, pour la gloire… ou simplement la dignité… peut-on espérer atteindre quelque havre de paix ? Peut-être que si. Toute relative, certainement, mais une sérénité construite comme un château de sable dont on sait qu’il faudra le reconstruire après la marée… comme le chemin parcouru, le voyage qui est plus important que la destination.

Paix aux hommes de bonne volonté, c’est la formule je crois. Oui, il faut croire en la volonté possible des hommes, et agir en conséquence. Ce n’est pas parce que TOUT n’est pas possible qu’il faut prendre prétexte pour ne RIEN faire. Un petit rien, presque rien dans le grand tout mais c’est là que ça commence, comme un mouvement imperceptible… la goutte d’eau qui deviendra rivière. Bon, c’est peut-être pas la bonne image avec la fonte des glaciers et tout… Un grain de sable dans le désert ? Non, là non plus, ça ne va pas. La molécule, la protéine dans la grande chaine…

Mais la question n’est-elle pas là, justement : le pouvoir, la volonté de l’homme saura-t-elle infléchir à temps les forces du marché et s’en servir pour corriger le cours des choses ?