blog ou podcast ?

cerveau lisant et écoutantLa question se pose non seulement pour les carnets Web mais aussi, surtout, en regard des facilités d’apprentissage qui peuvent différer grandement d’un individu à l’autre. Ces images illustrent l’activité du cerveau lorsqu’il lit (jaune-rouge) et lorsqu’il écoute (bleu). Tiré de Neurolearning blog.

Une constatation qui n’est pas nouvelle mais qui semble revenir à l’avant scène avec la popularité des iPod, que certains voient comme des appuis possibles à l’éducation.

Habermas et l’Internet comme espace public

Dans la suite du billet précédent, cette analyse de la pertinence, encore aujourd’hui, d’un texte de Habermas écrit en 1962 (The structural transformation of the public sphere– paru en allemand), il y a plus de quarante ans :

In the digital age, the discussion about the public sphere has at the same time become increasingly relevant and increasingly problematic. The validity and relevance of post–modern critique to Habermas’ concept of the public sphere cannot be denied, yet the concept of a public sphere and Habermas’ notion of a critical publicity is still extremely valuable for media theory today. Un article de Pieter Boeder. [First Monday – septembre 2005]

Ajout (2025.08) : Voir ma traduction de l’article : L’héritage d’Habermas

Peut-être à cause de l’origine néérlandaise de l’auteur, et contrairement à ce que le sujet pourrait laisser penser, ce texte en anglais est facile à lire. La dénonciation de la « commodification » des médias, leur réduction à leur seule dimension commerciale ne date pas d’hier. Le concept d’espace public est particulièment riche pour décrire les enjeux entourant l’Internet aujourd’hui, même si ce réseau des réseau était loin d’exister en 1962. Pour approfondir ce concept d’espace public : Du concept d’espace public à celui de relations publiques généralisées; Espace public (dossier de l’Agora); L’espace public par Habermas ; Droits et démocratie, compte-rendu.

L’espace public lieu de mise à l’épreuve de l’opinion pour l’émergence de l’opinion publique, est-il en train de s’éteindre sous le poids des mass medias, de la contamination du discours et du travail journalistiques par ceux des relations publiques ? Alors que beaucoup de raisons pourraient nous faire douter et penser que « les jeux sont faits », les acteurs ont des pouvoirs trop disproportionnés… certains aspects de la conjoncture actuelle et recente nous portent à garder espoir : multiplication des sources d’information; des moyens de communication latérale et indépendante des grands médias… La détermination de l’orientation et des axes de développement des médias de même que l’accessibilité aux nouvelles technologies sont partie intégrante des enjeux sociaux fondamentaux, tels l’accès aux soins de santé ou à l’éducation.

féodalisation de l’espace public

Une expression de Habermas, reprise par Al Gore dans une intervention à la conférence We Media le 5 octobre dernier. Dénonçant l’impact  de la centralisation des médias sur la démocratie, il souligne l’effet "engluant" de la télévision sur le cerveau humain…

We not only notice, we are compelled to look. When our evolutionary predecessors gathered on the African savanna a million years ago and the leaves next to them moved, the ones who didn’t look are not our ancestors. The ones who did look passed on to us the genetic trait that neuroscientists call "the establishing reflex." And that is the brain syndrome activated by television continuously – sometimes as frequently as once per second. That is the reason why the industry phrase, "glue eyeballs to the screen," is actually more than a glib and idle boast. It is also a major part of the reason why Americans watch the TV screen an average of four and a half hours a day.

Intéressant Gore… Une référence de Utne Reader, qui incidemment a ses fils RSS maintenant.

couleurs d'automne


parterre de feuilles 
Photo téléversée par Gilles en vrac….
Le titre d’un ensemble de photos (50) déposées sur mon cartable "Flickr". Clichés tirés d’une randonnée près de St-Donat, dans la forêt Ouareau.
Beau temps pour la photo, et pour la randonnée : pas trop chaud pour marcher, pas trop de soleil pour aplatir les couleurs…

le fédéral et l'empowerment

Dans un rapport paru en septembre dernier (Percée décisive : les collectivités dans la nouvelle économie – pdf de 40 pages) le Conseil national Traverser les frontières fait la promotion d’une "approche dirigée par la communauté" afin de favoriser le développement des communautés en difficulté. À partir d’exemples réussis de développement local … le rapport identifie les ingrédients essentiel à ce processus de développement des capacités autant que de l’économie: leadership local fort, approche de mobilisation des parties prenantes (stakeholders)…

Bien que l’accent soit mis sur la nouvelle économie, les processus et stratégies de développement local sont valables pour tous les secteurs.  Une critique des attitudes et programmes gouvernementaux ouvre la porte sur le questionnement des mesures de soutien au revenu créant de la dépendance… Serait-ce là le véritable objectif de ce rapport : remettre en question les règles de l’assurance emploi dans les collectivités qui en dépendent trop fortement ? Osons croire que non ! Utilisons plutôt la mise en valeur des méthodes visant l’empowerment des communautés locales défavorisées.

Digression autour du mot nation Mais je ne m’y fais toujours pas : encore un conseil "national" qui traverse à peine la frontière des langues… et qui n’aura pas réussi à trouver un nombre significatif d’interlocuteurs au Québec. Mais ce serait un rapport publié par le gouvernement néozélandais qu’il serait toujours bon ! Tant mieux s’il provient d’un gouvernement qui administre (encore) la moitié de nos impôts. Pourquoi pas un "conseil canadien" plutôt que national ? Les anglo-canadiens ont-ils si peu de confiance dans l’existence de leur nation qu’ils accolent, tel un gris-gris, le mot national sur tout ce qui émarge du gouvernement fédéral… Il faudrait vraiment trouver un autre nom pour l’ensemble canadien. On ne peut décemment enlever le Canada aux anglo-canadiens alors pourquoi pas "Les États-Unis du Nord de l’Amérique" (EUNA) ? Ou encore le "Grand Canada" (comme existe la Grande-Bretagne) qui serait composé des nations canadienne et québécoise et des peuples amérindiens. Non ? AJOUT : le Canada Uni !!

gadgets et cie

Une liste de gadgets et logiciels divers. Références de [Guitef] et [Nancy White]

Ajout (5 Oct.): ce petit module d’écriture collective (Writely) et de partage de documents entre membres d’un groupe de travail (jusqu’à 50 personnes)… probablement plus facile que tous les Wiki… mais lié à un fournisseur de service… Et puis n’est qu’en anglais…

communautés, différences et milieux de vie

Anne Galloway  nous introduit, comme souvent, à des auteurs qui me semblent des plus intéressants. Ici, sur la question des communautés qui doivent plus aux différences entre leurs membres qu’aux similitudes, elle pointe vers Jean-Luc Nancy (Etre singulier pluriel, La communauté désoeuvrée ), vers Maurice Blanchot (La communauté inavouable voir aussi)  ou encore vers Alphonso Lingis (The Community of Those Who Have Nothing in Common).

En effet les différences, ce que j’appelle la mixité dans la composition d’un milieu, sont essentielles au dynamisme de certains projets. Nous, agents de développement social, organisateurs communautaires avons trop souvent une vision mécanique (comme les développeurs de social software ?) et simple du développement des communautés : des intérêts communs conduisent à la création de communautés de mobilisation, d’identité… Mais les vraies communautés, celles qui peuvent exister à long terme, n’ont-elles pas besoin de différences, de diversité autant que de similitudes pour se développer et "fleurir" ?

Imaginons un instant des CHSLD qui seraient décentralisés en petites unités insérées dans de véritables milieux de vie… des HLM qui ne seraient plus des HLM mais des habitations à loyers modulés… permettant à des personnes pauvres, et d’autres moins pauvres, et d’autres même pas pauvres du tout… de vivre ensemble et créer un environnement viable. Utopie ?

quartiers, paroisses et gouvernance

Conf_leafletÇa fait bizarre de voir ce terme "gouvernance" appliqué au voisinage mais il s’agit d’une question toujours cruciale quand on parle de développement local, de participation citoyenne. Kevin Harris, l’animateur du carnet Neighbourhoods, organise un colloque à Londres en novembre prochain sur cette question. Le Office of the Deputy Prime Minister (ODPM) publiait sur cette question de l’implication des citoyens dans leur communauté un petit dépliant en anglais (naturellement!) : Votre quartier: s’impliquer, dire son mot (pdf de 7 pages). Dans le même ordre d’idées, provenant du Home Office de Grande-Bretagne : Firm foundation : the Government framework for community capacity building  (pdf, 712 Ko).

Aussi, et peut-être encore plus pertinent dans notre contexte de création de "projets cliniques" désirant mobiliser les communautés autour d’objectifs de santé et de développement : Together we can, un plan visant à habiliter les citoyens à travailler avec les institutions publiques (public bodies) pour établir et atteindre des objectifs communs. Une douzaine de départements gouvernementaux mobilisés autour de 4 dimensions : Citoyens et démocratie; regénération et cohésion; sécurité et justice; santé et sustainability. 28 pages & Annexes

participation citoyenne : freins et tendances

Une étude récente conduite en Écosse Public attitudes to participation (.pdf de 4 pages, en anglais) concluait que les gens des communautés rurales étaient plus susceptibles de connaître leurs représentants politiques et d’être engagés dans une association volontaire. Le manque de connaissance sur les possibilités d’être consulté et le scepticisme quand à la valeur de ces consultations sont les deux freins à la participation le plus souvent mentionnés. Trois facteurs pourraient conduire les citoyens à s’impliquer plus dans les processus décisionnels les concernant : 1) que la question les touche personnellement; 2) qu’elle concerne la localité immédiate; 3) que ce soit une question à laquelle ils tiennent fortement (an issue about which they feel strongly). Par ailleurs 40% des répondants affirmaient que rien ne pourrait les encourager à s’impliquer plus. Parmi ceux qui pouvaient être encouragés, 30% disaient souhaiter plus d’information… Une référence de Neighbourhood.