mode de scrutin

Évidemment, ce n’est pas le parti libéral qui sera porté vers le changement des règles, avec la majorité que ces dernières lui ont permise. Mais la pétition lancée par le Mouvement démocratie nouvelle approche des 75 000 signatures… J’ai rarement vu des signatures s’accumuler à ce rythme ! Plus de 200 signatures se sont ajoutées dans la dernière demi-heure.

Allez-y de la vôtre… sur Avaaz.org

Si l’élection avait été proportionnelle, une analyse de Radio-Canada. Voir aussi article aujourd’hui dans Le Devoir.

Avec une représentation proportionnelle, les partis seraient moins caricaturaux dans leur discours et plus respectueux de la complexité et la diversité du monde. On peut espérer, on peut compter qu’une plus grande proportionnalité du vote amènerait une plus grande diversité de voix entendues à l’assemblée nationale. Des voix qui parlent au nom de groupes qui autrement deviennent indifférents, désengagés ou, pire, réfractaires aux processus démocratiques.

Avec une représentation proportionnelle la discussion entre les partis ne s’arrêterait pas avec l’élection mais se poursuivrait dans la constitution de programmes de gouvernement, dans la négociation d’ententes reflétant plus fidèlement les attentes et espoirs de la population.

ce qu’il reste de la culture commune

(…) the growing inequality of our society makes it almost impossible to imagine ever formulating a shared sense of the good life.  The very idea of the common good becomes a stretch given the profoundly different ways in which the super rich, the poor and the majority experience life.  They breathe different air and especially as social mobility dries up they lose touch with each other.  In an increasingly privatised world, they do not meet as fellow citizens.  Their kids go to different schools.  They live increasingly in different neighbourhoods.  In Canada the last place that is meant to accommodate all of us in shared experience is our public health system – and no wonder the pressure to privatize is relentless. (…) just as the very rich want to see taxes cut to hold on to what they have, so too do the majority want to withhold their money from a state they no longer trust.[via Alex Himelfarb’s Blog]

Une autre page intéressante de ce blogue sur l’état de la société démocratique canadienne.

pratiques participatives et délibératives

Ma traduction (avec l’aide de translate.google.com) :

Le présent article décrit le riche et difficile parcours de l’institutionnalisation d’une pratique participative dans les politiques de gouvernance locale à travers les efforts de planification communautaire à Tempe, en Arizona, couvrant plus de quinze ans (1989 à 2007) de participation des citoyens / praticiens. Cette Ville « All-America » (2003, National Civic League) dans la région métropolitaine de Phoenix est une étude de cas dans la façon dont les efforts de collaboration entre les citoyens, des organisateurs communautaires, organismes sans but lucratif, et le personnel de la ville ont conduit à préconiser l’adoption de politiques publiques favorisant l’engagement des citoyens dans des activités de développement communautaire initiées par des acteurs publics ou privés. Bien que la réalisation d’une déclaration formelle d’intention démocratique soit une référence de fond qui puisse servir d’exemple pour d’autres gouvernements locaux, ce cas montre également comment la technique peut devenir tyrannique, ne laissant qu’une dimension rituelle à la pratique participative, face aux pressions économiques et directives politiques. [Résumé de Climbing the Ladder of Participation: Establishing Local Policies for Participatory Practice]

J’ai hésité en écrivant le titre du billet : pratiques participatoires aurait peut-être été plus apoproprié ?

C’est tout un numéro de la revue Public Administration and Management qui est consacré à ce thème : Deliberative Democracy and Participatory Practice. Continuer la lecture de « pratiques participatives et délibératives »

US politics

Un excellent petit document, comme seul peut les faire Lawrence Lessig, qui présente les raisons à l’origine du mouvement lancé par ce dernier et d’autres afin d’amender le mode de financement des élus au Congrès américain. Un document de 20 minutes, vibrant d’émotion en ces heures où « la plus grande démocratie » doit admettre sa profonde dépendance à l’endroit du financement de ses institutions représentatives par des intérêts particuliers. Un mode de financement qui s’est avéré, à plusieurs reprises, contraire à l’intérêt commun le plus immédiat, le plus évident. Comment ce gouvernement américain, s’il est incapable d’adopter un guide alimentaire décent (à la hauteur des normes internationales) sans plier sous la pression de son industrie du sucre, pourra-t-il prendre les décisions difficiles auxquelles il fait face ?

Pour d’autres contenus dans cette veine, voir lessig.blip.tv ou encore http://lessig.org/content/av/

dessus et dessous de table

Une pétition sur le site de l’Assemblée nationale, demande qu’une commission soit instituée pour enquêter sur l’industrie de la construction.

Mais comment resserrer les règles d’attribution des contrats publics sans changer la règle du plus bas soumissionnaire ? Je n’ai pas suivi ce débat dans les détails, mais ce que j’entends porte surtout sur les « dessous de tables » et arrangements qui lient certaines compagnies et des décideurs politiques… ou encore certaines compagnies et la mafia.

Pourtant des règles tout-à-fait légales font, à mon avis, partie du problème : quand les appels publics se doivent de faire affaire avec les plus bas soumissionnaires, on peut penser à première vue que c’est une bonne chose. Mais si ce « plus bas soumissionnaire » est dans les patates, qu’il a oublié quelque chose… ce qui a fait qu’il était le plus bas… Alors ou bien il « mangera ses bas » durant la construction, ou bien il rognera au maximum sur la qualité, pour diminuer ses pertes.

Mais pourquoi « le plus bas » alors que, par définition des appels publics visent à construire pour la collectivité, pour le long terme ? Pourquoi pas le soumissionnaire « moyen », une fois éliminés les cas extrêmes… Je suis certain que cette règle du plus bas soumissionnaire a causé tellement de problèmes que les collusions entre soumissionnaires ont parfois parues un moindre mal.

Mais pour l’instant, signons la pétition ! On discutera du mandat précis de l’éventuelle commission plus tard !

démocratie, entreprises et intelligence

Un article sur ReadWriteWeb franco : Les entreprises plus démocratiques que l’État ? soulève des questions intéressantes et réfère à certains articles eux-aussi d’intérêt (le socialisme nouveau; Internet et Google vont-ils nous rendre idiots ?) Ces articles étaient des traductions d’articles en langue anglaise parus dans The Atlantic (Is GoogleMaking Us Stupid ? par Nicolas Carr, juilet 2008) et dans Wired (The New Socialism: Global Collectivist Society Is Coming Online, par Kevin Kelly, mai 2009).

Ce qui me rappelle un article plus récent (juillet 2009) remarqué dans le même The Atlantic : Is Google actually making us smarter ? Le titre formel de l’article est Get Smarter, c’est l’annonce en première page (et un mot dans l’introduction de l’article) qui fait indirectement référence à l’article de l’année précédente.

Une note en vue de lire ces articles…

religion et démocratie

Un petit bouquin de Gauchet que je vais trouver… Dix ans d’âge déjà !

« Plus la société civile se manifeste et se fait entendre dans l’espace public, plus le personnel dirigeant lui témoigne de sollicitude et de considération, et moins ils se rencontrent en profondeur ».

Marcel Gauchet nous donne véritablement les clés pour comprendre les mutations de notre système politique, bien au-delà de la simple question religieuse. C’est tout l’intérêt de ce petit ouvrage, un fondamental, à mon avis. Tiré de (La religion dans la démocratie – Authueil)

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