même prix !

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Que des capitalistes vulgaires nous prennent pour des idiots et nous vendent au même prix les copies papiers et numériques de documents… on peut comprendre même si ça demeure inexcusable. Que des phares sur les questions environnementales fassent de même, comme c’est le cas avec ce rapport annuel de Worldwatch, c’est… pour le moins paradoxal. J’ai pas le goût de sortir mon anglais ce matin, mais je compte bien leur envoyer une petite note.

la transparence radicale

Radical forms of transparency are now the norm at startups – and even some Fortune 500 companies. It is a strange and abrupt reversal of corporate values. Not long ago, the only public statements a company ever made were professionally written press releases and the rare, stage-managed speech by the CEO. [Wired]

Une des questions que nous abordions, cette semaine au CSSS, lors d’une discussion sur l’approche et la responsabilité populationnelles (documents du MSSS: cadre de référence du projet clinique; Le projet d’intégration des services) . En effet, comment élever le niveau de confiance entre acteurs locaux, en particulier de ceux qui ont une grande méfiance à l’égard des « bureaucrates du gouvernement » ? Ici je ne pense pas seulement aux organisations communautaires, dont une frange est particulièrement et ouvertement critique… mais aussi aux cliniques médicales privées, aux petites entreprises du domaine de l’hébergement des aînés…

La transparence, telle fut l’une des réponses à cette question. Il faudra que cette immense et nouvelle institution (nous étions 240 employés au CLSC, nous sommes maintenant 2500 au CSSS) « mette ses trippes sur la tables ». Enfin, ça sera peut-être pas aussi laid (et odorant) ! Mais il faudra quand même changer l’attitude, traditionnelle et normale pour toute organisation, de fermeture et secrets pour une autre qui saura convaincre que nous sommes sincères et n’avons pas d’agenda caché. Sûr que pour certains « paranos », plus nous mettrons d’efforts à « être transparents » plus nous aurons quelque chose de gros ou de grave à cacher… Mais pour les autres, les autres producteurs de services sociaux et de santé sur le territoire local, c’est la seule façon de construire ce qu’on appelle le réseau local de services, un réseau qui doit assumer, volontairement, une responsabilité populationnelle à l’égard de l’état de santé et de bien-être de la communauté locale. Utopie ? Un beau défi dirais-je. Et ça me rassure de lire des articles comme ceux du magazine Wired qui nous montrent que cette orientation vers la transparence n’est pas une lubie de fonctionnaire ou un truc retors de politicien mais bien une stratégie de plus en plus utilisée, même par les corporations privées.

Faire preuve de « transparence radicale », c’est dire aller plus loin que d’ouvrir la porte sur un ou deux placards… L’enjeu de cette responsabilité populationnelle partagée interpelle les CSSS dans leur capacité à mettre en place une nouvelle gouvernance.

(Cette g)ouvernance s’exerce dans un réseau d’acteurs et d’organisations qui ne sont pas soumis à une autorité hiérarchique simple et clairement définie [conférence de Jean-Louis Denis, à l’AQESSS 2006]

contrer le Dilemme du prisonnier ?

Collective behaviour and climate change: why would anybody bother?: « And now I’m just catching up with a recent study by CDX and the Centre for Sustainable Energy
on Mobilising individual behavioural change through community initiatives. The study investigated ‘what kinds of local and community initiatives are most effective at influencing changes in behaviour and at what levels, and whether any lessons learned from these are transferable to the issue of climate change.’The report provokes thinking about important issues. The key message seems to be that what is lacking is ‘a realistic sense of agency,’ and this is the problem to be solved. Part of the argument is that people are not motivated to take action (jointly or individually) on an issue which is not local, where their action has no immediate impact (or indeed any significant impact), and where the scale of any action taken is dwarfed by the impact of the inaction of others. »(Via Neighbourhoods.)

Pour ceux qui ne connaissent pas, le Dilemme du prisonnier est cet exemple de la théorie des jeux qui fait que deux participants (prisonniers) sont conduits à accepter des peines non négligeables pour éviter le risque d’une peine très longue, même si la collaboration entre les deux leur assurerait pratiquement la liberté…

Je ne sais si cet exemple s’applique vraiment à notre situation actuelle devant la menace de catastrophe écologique ? Ne pas agir maintenant garantie des lendemains plus douloureux… mais agir seul, sans impact suffisamment massif pour avoir quelque chance de changer les choses, c’est non seulement avoir des lendemains douloureux mais un présent aussi ! En effet, s’imposer des restrictions environnementales coûteuses dans une économie de marché ouverte… c’est s’exposer à perdre son marché… à moins que… celui-ci évolue vers plus d’éthique ?

Tout seul ?! Faudra-t-il attendre que la situation nous chauffe vraiment les fesses pour que démocratiquement les décisions soient prises ? J’ai l’impression qu’on n’est pas tellement loin de ça… mais encore, les décisions contraignantes à l’échelle internationale, qui les prendra ? Y a-t-il des précédents qui nous permettraient d’espérer ? L’interdiction de certains produits chimiques ? L’exemple de notre incapacité collective à gérer les ressources halieutiques… n’est pas rassurant.

À creuser : gène égoïste (Richard Dawkins), animaux altruistes; Éthologie et écologie comportementale (un cours d’Alain Lenoir, Université de Tours)… finalement, les animaux ont peut-être plus à nous apprendre, en matière de survie ?!

Lakoff et le "framing"

En terminant la lecture de Gerald Edelman je n’ai pu m’empêcher de googler George Lakoff tellement Edelman était enthousiaste à son égard. Linguiste de la métaphore, voir aussi Metaphor, Morality, and Politic , ses écrits récents sont clairement orientés vers l’action politique : Thinking Points (livre au format PDF téléchargeable paru en novembre 2006), George Lakoff Manifesto. Ses concepts de framing et reframing sont appliqués, applicables à des questions diverses : l’immigration, l’environnement, Katrina… Une liste d’articles impressionnante où il appelle à recadrer les débats dominés par la droite. Un de ses textes les plus connus : Don’t Think of an Elephant: Know Your Values and Frame the Debate.

Ce furetage m’aura permis de découvrir le site « ChangeThis » où sont publiés de nombreux manifestes… Un assemblage assez hétéroclite : textes de Tom Peters, mais aussi le fameux The Long Trail, de Chris Anderson, éditeur en chef de la revue Wired, du Digital Rights Management de Cory Doctorow, Made in USA de Paul Graham, et autres The Paradox of Choice de Barry Schwartz, …

la vertu… sans le sacrifice ?

Les nouvelles sont mauvaises (IVe Rapport IPCC), mais, lueur d’espoir, les canadiens en sont conscients et semblent prêts à faire des sacrifices (Sondage d’opinion de Strategic Counsel)… Enfin, surtout que les autres en fassent. Bon, il y a quand même 55% des canadiens prêts à faire de gros sacrifices mais seulement 31 % prêts à payer leur essence significativement plus chère.

Parmi les solutions possibles… la géothermie. Un rapport récent et volumineux (400 pages) sur la question d’un comité du MIT : « The Future of Geothermal Energy » (PDF, 14.1 MB). Merci Alex.

tous les aînés devraient avoir accès aux services

careOlder.pngUn rapport anglais vient de proposer de tripler les fonds consacrés à l’aide aux aînés (Securing Good Social Care for Older People: Taking A Long Term View ), remettant en question le mode de fonctionnement actuel qui n’offre des services qu’aux plus démunis, forçants plusieurs aînés peu fortunés à vendre leur domicile pour se payer des services…

Une avenue (celle de ne payer que pour les plus infortunés) qui est probablement à l’étude dans les officines québécoises…

100 millions de femmes en moins… ou d'hommes en trop

Particulièrement depuis l’invention du scanner à ultrason (échographie), la naissance des garçons en surnombre s’est accentuée dans des pays comme la CHine et l’Inde. On estime à quelques 100 millions le nombre de femmes manquantes aujourd’hui en Asie. Quelle solutions trouveront les dirigeants de ces pays ? Une guerre sanglante pour mobiliser la frustration de ces jeunes ? Ou encore des méga-bordels où seront enfermée des femmes enlevées ailleurs ?? Voir l’article dans la revue Foreign Policy. Par [3quarksdaily]

Toronto sans fil

D’ici l’été, Toronto deviendra la première ville canadienne à couvrir une partie de son territoire (PDF) d’un réseau public sans fil (Technaute : Toronto sera sans fil ; Globe and Mail : Toronto to get Wi-Fi). Le réseau sera étendu à d’autres secteurs après la phase initiale. À défaut d’une véritable Cité éducative, c’est un pas de géant dans une vision urbaniste communautaire.[Relief]

C’est pas toute la ville, mais c’est une partie du centre-ville, incluant la Bourse, l’Université… Allez, Montréal, Go !