Gilles en vrac… depuis 2002

la transparence radicale

Radical forms of transparency are now the norm at startups – and even some Fortune 500 companies. It is a strange and abrupt reversal of corporate values. Not long ago, the only public statements a company ever made were professionally written press releases and the rare, stage-managed speech by the CEO. [Wired]

Une des questions que nous abordions, cette semaine au CSSS, lors d’une discussion sur l’approche et la responsabilité populationnelles (documents du MSSS: cadre de référence du projet clinique; Le projet d’intégration des services) . En effet, comment élever le niveau de confiance entre acteurs locaux, en particulier de ceux qui ont une grande méfiance à l’égard des « bureaucrates du gouvernement » ? Ici je ne pense pas seulement aux organisations communautaires, dont une frange est particulièrement et ouvertement critique… mais aussi aux cliniques médicales privées, aux petites entreprises du domaine de l’hébergement des aînés…

La transparence, telle fut l’une des réponses à cette question. Il faudra que cette immense et nouvelle institution (nous étions 240 employés au CLSC, nous sommes maintenant 2500 au CSSS) « mette ses trippes sur la tables ». Enfin, ça sera peut-être pas aussi laid (et odorant) ! Mais il faudra quand même changer l’attitude, traditionnelle et normale pour toute organisation, de fermeture et secrets pour une autre qui saura convaincre que nous sommes sincères et n’avons pas d’agenda caché. Sûr que pour certains « paranos », plus nous mettrons d’efforts à « être transparents » plus nous aurons quelque chose de gros ou de grave à cacher… Mais pour les autres, les autres producteurs de services sociaux et de santé sur le territoire local, c’est la seule façon de construire ce qu’on appelle le réseau local de services, un réseau qui doit assumer, volontairement, une responsabilité populationnelle à l’égard de l’état de santé et de bien-être de la communauté locale. Utopie ? Un beau défi dirais-je. Et ça me rassure de lire des articles comme ceux du magazine Wired qui nous montrent que cette orientation vers la transparence n’est pas une lubie de fonctionnaire ou un truc retors de politicien mais bien une stratégie de plus en plus utilisée, même par les corporations privées.

Faire preuve de « transparence radicale », c’est dire aller plus loin que d’ouvrir la porte sur un ou deux placards… L’enjeu de cette responsabilité populationnelle partagée interpelle les CSSS dans leur capacité à mettre en place une nouvelle gouvernance.

(Cette g)ouvernance s’exerce dans un réseau d’acteurs et d’organisations qui ne sont pas soumis à une autorité hiérarchique simple et clairement définie [conférence de Jean-Louis Denis, à l’AQESSS 2006]


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